Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
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 Jacques-René Hébert

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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeDim 25 Juil - 13:14

Marina Grey rend le tout très digeste. C'est qu'elle a un grand talent. Je ne peux que recommander son livre...
Courage !

Jacques-René Hébert - Page 6 244157
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 12:18

Hébert rencontrera la famille royale pour la première fois à l'Assemblée Nationale où elle s'était réfugiée. Il devait y faire un discours.
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 12:26

"Mme Hébert écrivait régulièrement à sa belle-soeur d'Alençon. Voici ce qu'elle écrit à cette époque : "Mon mari qui fut choisi par sa section la nuit du 9 au 10 août pour être Commissaire de la Ville a couru les plus grands risques. Il a eu le bonheur de rendre des services à sa patrie et toujours avec ce noble désintéressement que vous lui connaissés."

Ne jouant pas , pour l'heure, un rôle prédominant dans la nouvelle Commune , Hébert poursuit ses tâches journalistiques.
Le grand et véritable détail de ce qui s'est passé hier aux Tuileries , qu'Hébert compose d'après les récits ou les racontars de " témoins" paraît en brochure spéciale. Les sans-culottes et les fédérés y jouent bien sûr le rôle de héros. "
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 12:33

"Au départ, il était prévu de loger Louis XVI et sa famille au Palais du Luxembourg. C'est ce qu'avait décidé l'Assemblée mais la Commune ne l'entendait pas de cette oreille. Un seul local leur paraît convenir pour héberger la " famille Capet " : l'une des deux tours du temple.
Se jurant bien de faire entendre raison aux députés, l'on nomme quatre commissaires chargés de visiter ces tours et d'en prévoir l'aménagement. L'un de ces commissaires est le célèbre Palloy ; son entreprise de construction et de démolition n'a cessé de faire ses preuves depuis la prise de la Bastille; Ne vient-elle pas, avec l'aide des pompiers d'éteindre l'incendie des Tuileries ? Le patriote Palloy paraît tout désigné pour fortifier en toute hâte le vieux donjon que l'on veut transformer en prison. "
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 12:57

"Ce grave problème partiellement réglé, la Commune s'occupe de la presse royaliste, décrète " que les empoisonneurs de l'opinion publique, tels que les auteurs de divers journaux seraient arrêtés et que leurs presses , caractères et instruments seraient distribués entre les imprimeurs patriotes, qui seraient mandés à cet effet". Hébert se réjouit de cette nouvelle. Cela lui fait une dizaine de concurrents en moins. Sa femme pousse Hébert à réclamer les caractères et instruments des imprimeurs arrêtés mais, en grand seigneur qu'il s'amuse à être , il joue le désinteressé.

Les visiteurs du Temple sont venus rendre compte. Oui, le donjon est fortifiable. La grande tour paraît être une prison plus sûre que la petite. Des travaux, toutefois, sont à prévoir. La petite tour est habitable dès maintenant. La Commune prend bonne note. Le même jour, le 12 août, elle exige du Manège " que le roi et sa famille" soient confiés à la " nation" , c'est à dire à elle-même.
Depuis trois jours, les députés n'osent plus s'opposer aux " voeux" de la Commune devenue souveraine : ils votent le décret demandé. Le lendemain, le 13 août, le brasseur Santerre , à la tête des gardes nationaux, vient prendre livraison des prisonniers royaux. Parmi les délégués de la Commune qui vont les convoyer jusqu'au Temple se trouve le cordonnier Simon. . Une garde sévère est installée dans cette petite tour où le Roi va loger en attendant que soit aménagée la grande. Des commissaires dont Hébert sont désignés par la Commune pour veiller à tour de rôle à la " sécurité " des prisonniers."
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 13:11

"En annonçant à ses lecteurs son nouveau rôle de " gardien", le Père Duchesne décrit à sa façon le comportement de ces augustes personnages qu'après tant "d'interviews imaginaires" , il peut enfin approcher " pour de vrai" :

"Le gros tigre Capet rugit de se voir en cage, et ce n'est qu'en le bourrant d'aloyaux et de plus chenu Bourgogne qu'on le met à la raison. Quant à sa femelle, elle n'est plus tout à fait si sauvage : quelque fois, elle fait patte de velours à ceux qui l'entourent, et semble dire à chacun d'eux : ah, si tu voulais nous donner la clef des champs, tu serois pour moi un bijou, mon toutou, mon Coigny, mon Vaudreuil, tout ce qu'il y a de plus mignon dans le monde. Heureusement que des bougres à poil sont chargés de la garde de ces bêtes féroces ; ils ne sont pas dupes de ces singeries, et , foutre, ils savent bien qu'en les laissant s'échapper , ce seroit autant de gargouilles ou de bêtes de Gévodan qu'ils lâcheraient contre les citoyens".


Parmi les bougres à poil qu'évoque Hébert se trouvent Michonis, Toulan, Dangé, Lepître, Beugnot, Lebeuf , Moelle, Jobert, qui, seront tous , bientôt-à juste titre pour la plupart-accusés d'avoir tenté de libérer la reine. Et finalement Hébert lui-même...Le Père Duchesne , qui dans "ses feuilles" use et abuse des proverbes, ne peut encore connaître celui-ci : Il ne faut jurer de rien..."
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 13:28

"En ce qui concerne les massacres de septembre , nombreux sont ceux qui accusent Hébert . Sa responsabilité nous paraît aussi involontaire que limitée ; sa violence verbale reste égale à elle-même à la veille des massacres , on n'y décèle nulle "escalade ". Il accusera bientôt publiquement les futurs brissotins de ce crime qu'il n'approuve pas, même si , sur le moment, il tente de l'expliquer dans deux brochures parues sitôt la tuerie terminée.

De son côté, Françoise écrivait à Mélanie, sa belle-soeur :

"Ses mains sont restées pures comme son âme et n'ont pas trempé dans le sang qui a coulé dans les prisons. Pour moi, j'en ai une si grande horreur que j'ai failli en perdre la vie ; je crois que la loi seule peut frapper les coupables, et jusque là, je les couvrirois de mon corps. Tout ce qui peut me consoler dans ces tragiques évenements, c'est que pour le justification de mes concitoyens les noms de ceux qui en sont les auteurs sont déjà en exécration publique et que l'histoire les transmettant à la postérité , justifiera le peuple de Paris, qui n'a rien perdu ( il faut le dire ) de son urbanité. "
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 13:53

Madame de Chimay a écrit:

De son côté, Françoise écrivait à Mélanie, sa belle-soeur :

"Ses mains sont restées pures comme son âme et n'ont pas trempé dans le sang qui a coulé dans les prisons. Pour moi, j'en ai une si grande horreur que j'ai failli en perdre la vie ; je crois que la loi seule peut frapper les coupables, et jusque là, je les couvrirois de mon corps. Tout ce qui peut me consoler dans ces tragiques évenements, c'est que pour le justification de mes concitoyens les noms de ceux qui en sont les auteurs sont déjà en exécration publique et que l'histoire les transmettant à la postérité , justifiera le peuple de Paris, qui n'a rien perdu ( il faut le dire ) de son urbanité. "[/i]

Non mais franchement ! qu'est-ce qu'il ne faut pas lire !!! Jacques-René Hébert - Page 6 611159 J'en frémis d'indignation !!!
Il a le coeur bien accroché, le peuple de Paris qui court au spectacle des égorgeurs sans pour autant perdre son urbanité .............. Jacques-René Hébert - Page 6 227571
On a l'urbanité qu'on peut ! Jacques-René Hébert - Page 6 18903
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 13:56

Elle devait être plus qu'amoureuse à écrire de telles choses cette Françoise Goupil...
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 13:58

Marina Grey nous donne un scoop. Donnez-moi le temps de vous écrire un long post que je vais écrire sur Word et vous aurez le scoop !

Jacques-René Hébert - Page 6 405462
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 14:04

Ah ! ah ! Saperlotte, vous attisez ma curiosité !!! Jacques-René Hébert - Page 6 454943
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 14:22

Voici le scoop :


"Dans ses Mémoires rendus publics en 1974, le roi Louis-Philippe fait état des aveux de Danton. Le fils aîné de Philippe d’Orléans, alors duc de Chartres, servait sous Kellermann, lors de l’affaire de Valmy. Peu après la » victoire », revenu à Paris fin septembre, il est mandé par le ministre de la justice qui veut l’entretenir sans témoin. Rusé et prévoyant, Danton apprécie fort ce jeune duc général de 20 ans, destiné, pense t-il , à jouer un grand rôle. Il veut le conseiller :

-Je puis vous dire qu’on est bien disposé pour vous, que vous inspirez une confiance entière , et qu’on vous croit sincèrement dévoué à la cause de la patrie et de la liberté.

-On a raison. Mais plus je le suis, plus je souffre de voir dénaturer la cause que je sers avec tant d’ardeur, cette cause si noble à mes yeux et si chère à mon cœur, plus enfin, je m’indigne de la voir ensanglantée par des massacres, et par toutes les horreurs dont Paris vient d’être le théâtre.

Danton riposte :

« Et quelles sont donc ces victimes dont vous déplorez le sort avec tant de chaleur et une si belle générosité ? Ne Savez-vous pas que c’étaient les ennemis acharnés de votre père , de vous-même, de votre famille, de nous tous ?
Ne savez-vous pas qu’ils étaient, dans l’intérieur, les complices des émigrés, les auxiliaires de ceux qui voulaient livrer la France à l’étranger et dont les projets sanguinaires ne pouvaient être mis en doute par personne ? »

Et Danton de jouer les protecteurs :

« Il faut que votre jeunesse apprenne ( …) à ne pas blâmer à tort et à travers tout ce qu’elle ne veut pas ou ne croit pas pouvoir approuver (…). Pour tout vous dire , CES MASSACRES DE SEPTEMBRE sur lesquels vous déblatérez avec tant de violence et de légèreté, voulez-vous savoir qui les a fait faire ? …Oui, C’EST MOI DANTON , QUI LES AI FAIT FAIRE …. »A la croissante indignation de Chartres, Danton oppose son extravagant réalisme :

« Pour juger de tels actes , il faut envisager dans son ensemble la position où nous nous trouvions. Il faut se rappeler qu’au moment où toute la partie virile de la population se précipitait aux armées et nous laissait sans force dans Paris, les prisons regorgeaient d’un tas de conspirateurs et de misérables qui n’attendaient que l’approche de l’étranger pour se soulever et nous massacrer nous-mêmes . Je n’ai fait que les prévenir et rejeter sur eux leurs projets de vengeance en leur faisant subir le sort qu’ils nous destinaient. Mais j’avais encore d’autres raisons (…). Aussi ai-je voulu que toute cette jeunesse parisienne n’arrivât en Champagne que couverte d’un sang qui fût pour nous le gage de sa fidélité ; j’ai voulu mettre une rivière de sang entre eux et les émigrés… »



Déjà que j’avais des doutes à la lecture de Fabre d’Eglantine. En effet, peu de temps avant les massacres de septembre, Fabre d’Eglantine, Danton et Desmoulins ont fait libérer des proches des prisons. Ceci ne fait que confirmer cela.
Je n’en suis pas encore arrivée là dans les Mémoires de Louis-Philippe, mais c’est vrai, il faudra que je m’y replonge !


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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 14:37

Cet extrait nous est connu . Je pense même qu'il est posté quelquepart .
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 14:39

Oh, excusez-moi, j'étais persuadée qu'il s'agissait d'un scoop ...

Embarassed
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 14:41

Il n'y a vraiment pas de quoi ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 14:43

Madame de Chimay a écrit:
Aussi ai-je voulu que toute cette jeunesse parisienne n’arrivât en Champagne que couverte d’un sang qui fût pour nous le gage de sa fidélité ; j’ai voulu mettre une rivière de sang entre eux et les émigrés… »[/i]




Jacques-René Hébert - Page 6 227571 "Qu'un sang impure abreuve nos sillons".

De plus en plus, je pense que Danton est beaucoup plus impliqué dans ses massacres que l'historiographie veut bien nous le dire. Il a tenté après de prouver son innocence ou au moins de montrer qu'il a essayé de maîtriser le mouvement soi-disant purement populaire.


Comme tu le dis, quelle urbanité de la part des Parisiens!
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 14:50

Oui, une lecture de la vie de Danton s'impose !

Jacques-René Hébert - Page 6 244157

Et comme il était très copain avec Fabre d'Eglantine...
Beurk !
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 14:53

Tous à vomir!
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 14:55

Oh oui alors !

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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 15:18

Hébert se fait de nouveaux amis.
"Le 2 septembre , l’Assemblée avait porté à 288 le nombre des membres du Conseil général qui rassemblait les représentants de la Commune et du département de Paris. Les sections s’empressèrent donc de choisir de nouveaux délégués. Entre certains des anciens, l’amitié s’était déjà cimentée. Hébert , attiré dès la nuit du 9 au 10 août par Xavier Audouin et Nicolas Lulier s’était encore rapproché d’eux.

Audouin atteint 26 ans ; ayant opté pour l’état laïque et renoncé à la soutane , il s’habille discrètement mais fort élégamment. Il se passionne pour la marine et pour l’armée en général. Ce futur « vice-patron » du département de la Guerre séduit Hébert par son érudition , son éclectisme et sa joyeuse humeur.

Lulier , ayant perdu les enthousiasmes de la première jeunesse , ne considère les problèmes du jour que sous un angle pratique. C’est l’homme des solutions ingénieuses, des mesures efficaces.

Hébert se lie d’amitié avec un certain Scipion Duroure qui n’est autre que Louis Henri Scipion de Beauvoir de Grimoard, comte du Roure. Agé de 29 ans, né en Avignon , il a longtemps vécu en Angleterre et n’a quitté que très récemment cette contrée où sa famille cousine avec des Lords. Il a quitté l’Angleterre pour aller vivre en France avec une anglaise enceinte de ses œuvres.

Duroure invite Hébert-avec sa femme bien sûr à venir faire la connaissance de son petit garçon et de sa mère. Conquis par l’élégance et la cordialité de ce comte patriote, le couple Hébert lui expriment leur vœu : accepterait-il de parrainer le fils qui va leur naître ? Mais avec joie ! Alors, on l’appellera Scipion. "



Etonnant , non ?
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 15:23

Voici ce que dit Wikipédia sur ce comte :

"Louis Philippe Henri Scipion de Grimoard de Beauvoir, comte du Roure, né à Marseille le 1er mars 1763 et mort en décembre 1823 à Londres, est un aventurier et homme politique français.

Avec Jean-Nicolas Pache, il fut, pendant la Révolution française, au centre des agissements d’une faction politique désorganisatrice, abusivement nommée « hébertiste », et dont les bailleurs de fonds étaient, pour beaucoup d’entre eux, des financiers anglais, hollandais et autrichiens.

Origines anglaises

Scipion du Roure appartenait à une famille de très ancienne noblesse qui se transmettait de père en fils le prénom peu usuel de « Scipion ». Les ancêtres de son grand-père, Scipion du Roure, qui appartenait à la branche calviniste de cette famille, s’exilèrent après le pillage du château familial par les troupes du duc de Nemours. S’étant enrôlé dans l’armée britannique celui-ci fut promu colonel en 1705 puis il épousa la fille unique du comte de Catherbourg, nièce de Lord Bolingbroke, d’où Henri-Barthélémy, chevalier du Roure, qui épousa Barbe-Catherine Robert[1]. Élevé en Angleterre - on dit qu’il était naturalisé anglais[2] - où il demeura une quinzaine d’années, cousin de membres influents du parlement d’Angleterre, Scipion du Roure eut une jeunesse dorée qu’il passa en partie dans les colonies où il avait hérité de plantations. Il revint, dit-on, de la Martinique en France, sur le même bateau que Joséphine de Beauharnais, avec laquelle il avait des liens de société.

A Paris, Scipion du Roure, ancien colonel d’infanterie, s’impliqua dans les mouvements populaires tout en maintenant des contacts réguliers avec des représentants du cabinet britannique. Tenant du libéralisme et désireux d’installer en France une constitution inspirée du modèle anglais, il œuvra puissamment en ce sens après la journée du 10 août 1792. Il était allié, depuis son mariage le 27 janvier 1790[3] avec Jeanne-Adrienne de Maleyssie, née à Margency en 1774, fille du chevalier Charles-Philibert mort en 1777, et de Marie-Claire Sylva, avec le second mari de sa belle-mère, Étienne-Xavier Poisson, comte de La Chabeaussière[4]. Mme de La Chabeaussière, sa belle-mère, était une femme intelligente, célèbre pour son salon et son goût immodéré du théâtre: elle donnait à jouer dans son petit théâtre privé de la rue de Bourbon, entre autres les pièces écrites par son mari. À la belle saison, le couple recevait dans son château de Margency, et on y voyait des hommes et femmes de lettres parmi lesquels la comtesse de Beaufort, elle-même femme de lettres, Sophie de Jaucourt, née de Chaponay, poétesse, le chevalier de Cubières et Fanny de Beauharnais. Cette société, gagnée aux idées nouvelles, ne jurait que par les bienfaits d’une démocratie bien comprise et d’un libéralisme sans entraves.


La faction désorganisatrice


Tandis que La Chabeaussière faisait une carrière dans l’administration révolutionnaire, le ci-devant comte Scipion du Roure, ancien colonel d’infanterie en disponibilité, qui affichait des couleurs ultra-révolutionnaires mais occupait un beau logement rue de Buffon au faubourg Montmartre, se mit au service d’un projet politique destiné, après le 10 août 1792, à faire obstacle au dirigisme étatique et à la politique économique des Jacobins, en particulier de Robespierre, également aux projets de Jacques-Pierre Brissot et de ses amis. Après les événements de septembre 1792, la Commune dite du 10 août, dont la composition spontanée avait l’inconvénient d’être déséquilibrée, fut peu à peu reprise en main par des personnalités de poids - financièrement s’entend - comme Jean-Nicolas Pache ou Scipion Grimoard du Roure. Pour avancer masqué et garder l’apparence du radicalisme le plus spectaculaire, les meneurs firent appel à un certain nombre d’individus sur l’habileté démagogique desquels ils pouvaient compter. Membre de la section du Faubourg-Montmartre puis président du conseil municipal, du Roure fut très impliqué dans le recrutement des membres de la « nouvelle commune » qui fut mise en place à la fin de novembre 1792. Il favorisa, comme Jean-Nicolas Pache, promu maire de Paris, la carrière de Jacques-René Hébert qui avait en charge, pour reprendre une expression moderne, la « communication » du mouvement, grâce à ses talents de pamphlétaire et à son imagination. Démagogue consommé, mais aussi comédien, Hébert pouvait adopter avec beaucoup de naturel un ton « populacier » qui ne lui était pas naturel. Lorsque le « Père Duchesne » et son épouse eurent une petite fille, c’est Scipion du Roure qui en fut le parrain, ce qui indique assez la proximité, l’intimité de leurs relations. Outre Hébert, Du Roure voyait beaucoup le pasteur protestant et député à la Convention Julien de Toulouse, qui, en décembre 1793, se cacha à Margency chez sa belle-mère. Au Palais-Royal, il fréquentait la bande noire et notamment son quartier général, c’est-à-dire la maison de jeu de Descarrières, beau-frère du général Santerre, où il dépensait des sommes énormes avec André Guzman, et le comte de Pestre de Séneffe, parent de Walckiers[5]. On le vit aussi au « 50 » chez Aucane et Mme de Sainte-Amaranthe. Employé un temps au premier Comité de sûreté générale où il était entré grâce à ses amis Julien de Toulouse et Delaunay d'Angers, il rejoignit l’armée de Dumouriez où, comme officier, il se mit à la disposition du général. À son retour à Paris après la défection de Dumouriez, il eut quelque peine à échapper aux poursuites qui touchèrent les « complices » du général. Arrêté le 8 août 1793, il bénéficia de la haute protection de Barère et fut relâché.

À l’automne 1792, les membres de la nouvelle Commune n’avaient qu’un idée : terrasser les Girondins qui avaient les moyens de dévoiler leurs visées (qui n'avaient rien de démocratique), et de dénoncer les crimes et vols de septembre 1792. On leur prêta surtout, au tribunal révolutionnaire - du moins ceux qui eurent la malchance d'y comparaître, le projet d’avoir voulu affaiblir la Convention nationale par la calomnie, et d’entamer son crédit aux yeux de l’opinion publique. À terme, leur projet était de placer un « grand juge » (qui, selon toute vraisemblance, aurait été Pache) à la tête d’un gouvernement autoritaire inspiré de la République de Venise. Les précautions dont se sont entouré ces hommes étaient grandes et c’est surtout à travers l’instruction du procès des « hébertistes » et les rapports des comités de surveillance des sections que l’on a pu connaître, a posteriori, les projets de ce complot baptisé par Saint-Just « le complot de l’étranger ». C’est l’implication de ressortissants étrangers, et surtout leurs acointances dans les réseaux financiers internationaux, qui ont permis de qualifier d'« étrangers » les projets politiques, aussi aventureux fussent-ils, de Scipion du Roure, Pache, Hébert, Chaumette, etc.


L’échec du mouvement hébertiste


Après avoir bénéficié de la protection de trois membres du Comité de salut public, les conjurés – et notamment Hébert, Vincent et Ronsin – étaient allés trop loin dans la mise en cause de Robespierre qui réussit à obtenir leur arrestation. La mainmise sur leurs papiers entraîna l’arrestation successive – entre frimaire et ventôse an II –, de la plupart des « hébertistes », hommes et femmes. Une poignée d’entre eux furent renvoyés autour d’Hébert et du général Ronsin au tribunal révolutionnaire et exécutés, puis ce fut le tour de Chaumette[6] et de l’épouse de Jacques-René Hébert, etc. D’autres, la plupart, bénéficièrent de la lourde et efficace protection administrative du Comité de sûreté générale, qui savait épargner aussi bien que tuer de façon sélective. Tant Jean-Nicolas Pache et Scipion du Roure que les membres de leurs familles respectives, qui furent tous arrêtés, bénéficièrent de l’invisible protection que leur accorda Barère, qui usa de son influence pour que leurs procès ne soient jamais instruits. Tandis que son épouse et sa belle-mère étaient arrêtées (21 nivôse)[7], Scipion du Roure, qui s’était fait remettre un laissez-passer sur ordre de Barère (2 nivôse), gagnait la province et l’étranger.


Après la Terreur


En l’an III, le ci-devant comte qui avait obtenu le divorce de son épouse[8], reparaissait à Paris. Avec le député Faure, il organisait des réunions chez lui à l’angle de la rue des Saints-Pères et de la rue de Grenelle[9]. En l’an V, il était à Avignon, poursuivi comme un des rédacteurs du Journal des hommes libres, considéré comme un journal ultra. Il fut proscrit après la coup d'État du 18 brumaire avec son ami Julien de Toulouse, Soulavie, Aréna, Félix Lepeletier, Charles de Hesse, La Chevardière, Villain d'Aubigny, Antonelle, Sonthonax. Sur le point d’être embarqué à La Rochelle pour la Guyane, il réussit à s’évader.

Sous l’Empire, il épousa en secondes noces une demoiselle Sacriste de Tobebeuf, née en 1775. Puis il se fit traducteur : on lui doit la traduction de la grammaire anglaise de Cobbet.

Il meurt à Londres en 1823.


Notes et références


1.↑ Il était neveu de Denis-François-Auguste, comte du Roure, qui épousa en 1752 Anne-Françoise de Chaponay, et donc cousin de l’officier de marine de ce nom, né en 1759, qui fut aide camp de Bouillé, arrêté sous la Terreur
2.↑ AN, F/7/6191, dossier 2476
3.↑ Archives nationales, minuter central des otaires parisiens, Etude LXXXVII/1240
4.↑ voir Révolution française, juillet-décembre 1908, p. 250.
5.↑ Il acquit des biens nationaux, entre autres dans la paroisse de Moulignoz (Moulineaux ?) appartenant à la sainte-chapelle de Vincennes, AN, Minutier, Et.LIII/645, le 10 mars 1791.
6.↑ Dénoncé par Montané comme étant, avec Julien de Toulouse et l’Anglais Christie, des « agents de l’étranger ». Autre accusation du même genre dans le dossier des AN, AFIV/1671
7.↑ Détenues à la Bourbe avec Marie-Sylvie Pache
8.↑ AN, Minutier, Etude LIV (Delamotte), le 17 pluviôse an II.
9.↑ F/7/6191 dossier 2476.

Bibliographie


Olivier Blanc, Ls Hommes de Londres, histoire secrète de la terreur, Paris, Albin Michel, 1989.
Olivier Blanc, La Corruption sous la terreur, Paris, Robert Laffont, « les Hommes et l'Histoire », 1992.
Rovère, Lettres inédites de Rovère à Simon stylite son frère."
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 15:25

Il fréquentait donc de nombreux aristocrates!

Quel panier de crabes!

Se serait-il vengé de Marie-Antoinette qui lui aurait promis une pension ? Jacques-René Hébert - Page 6 79143
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 15:28

Tout est possible avec Hébert !
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 15:48

C'est peut-être un scoop cette fois-ci. Le temps de vous le taper en word et j'arrive !

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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitimeLun 26 Juil - 15:48

Bon courage! Very Happy
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MessageSujet: Re: Jacques-René Hébert   Jacques-René Hébert - Page 6 Icon_minitime

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