Madame Adélaïde

Elles ont dû vivre et suivre- mais de loin et au chaud- avec beaucoup d'acuité les malheurs de leurs neveus et surtout se sentir si impuissantes...
Savoir des enfants en si grand danger et être si loin, nous paraît à nous si insurmontable...
J'aurais bien aimé savoir ce qu'elles ont pu écrire dans leurs correspondances à l'époque des faits révolutionnaires...sur toute cette période ..
Il faudra s'atteler à leus mémoires ...même si elles ne m'ont jamais paru vraiment sympathiques

En effet Cécile, j'aimerais moi aussi connaître les idées de Mesdames sous la révolution...y avait-il du regret de ces anciennes années de diffamation? Elles aimaient beaucoup Louis XVI, et c'était réciproque, donc ont-elles montré autant de colère suite à l'exécution de Marie-Antoinette qu'à celle de leur neveu?

Je dirais qu'après le 21 janvier, les tantes du Roi se sont recueillies dans une piété, un portrait du Roi couvert de gaze noire les assistait lors de la messe...mais la colère révoltée les envahit réellement après le 16 octobre...Elles n'apprirent ce drame que presqu'un mois plus tard...

Bien à vous.

Merci pour ces infos

sait-on ce qu'elles pensaient de l'incarcération d'Elisabeth et des 2 enfants ensuite, après la mort de la Reine ?
Ont-elles écrit ou contacté du monde pour faire bouger les choses ?
Comment ont -elles retrouvé ensuite Mme Royale et dans quelles conditions ?
Et ont-elles aussi tout de suite adhéré à l'idée de la mort de leur petit neveu en 1795 au Temple ?

J'ignore si Mesdames tantes ont retrouvé leur petite nièce, Madame Royale, après son échange de 1795 contre des révolutionnaires français.

Après sa libération, Marie-Thérèse a séjourné à la cour de son oncle Léopold, en Autriche, avant de rejoindre son autre oncle le comte de Provence en exil quelque part du côté des pays baltes.

De leur côté, les filles de Louis XV ont d'abord fui à Rome où elles ont bénéficié de la protection papale. Elles se sont ensuite exilées à Naples chez Marie Caroline, soeur de Marie-Antoinette pour finir enfin à Trieste.

A défaut de pouvoir revenir en France, leurs chemins ne se sont sans doute pas croisés je pense...

Son oncle Léopold? C'était son cousin François II non?

Oui, Chou ! Léopold était mort !

Oui pardon pour la confusion. C'est bien entendu à la cour de son cousin germain que Madame Royale trouve refuge. Désolé

Non ce n'est pas grave, mais j'ai cru avoir raté un épisode

Je découvre ce portrait de Madame Adélaïde de 1776 par Louis Lié Périn-Salbreux.

La Princesse est représentée écrivant dans sa bibliothèque... se trouve à ses côtés le portrait que j'identifie comme devant être Madame Victoire, sa plus proche sœur...

Bien à vous.

En tout cas, elle n'est pas enjolivée, on croirait pouvoir la reconnaître dans la rue !

Et ici Mme Sophie est tellement idéalisée qu'on l'a longtemps prise pour Marie-Antoinette



Aïe Je sais ça brise les coeurs mais CE N'EST PAS Marie-Antoinette

Oui ce portrait a fait débat sur le Boudoir il y a pas mal de temps, car il représente belle et bien Madame Sophie, mais une Madame Sophie franchement enjolivée en Marie-Antoinette, ce qui reste frappant

Je ne parviens pas à retrouver la discussion que ce tableau a déjà suscitée ... Nous étions d'accord pour estimer que le visage de Madame Sophie avait été remplacé par celui de la nouvelle occupante de la bibliothèque : Marie-Antoinette !
Si l'on considère la physionomie de Madame Adélaïde, on voit comme Louis Lié Périn-Salbreux n'enjolive pas particulièrement la princesse...Aussi comme Madame Sophie est connue pour être d'une rare laideur, on la voit mal subitement ressembler à la jolie petite Reine !

Bien à vous.

J'ai toujours du mal à voir Madame Sophie en ce tableau... mais, bon... Vous avez vu sa bouche, tout de même ? Sophie avait-elle la lèvre inférieure proéminente ?

La tableau de Madame Adélaïde a l'air bien abîmé... Les couleurs, je veux dire. Quant au visage, je la trouve étonnement douce, moi...

Je trouve que ce tableau est inhabituel comparativement des autres tableaux,
La robe antérieure à l`époque de la reine soit vers 1750, la coiffure est différente, c`est vrai que le visage ressemble à celui de Marie Antoinette, est-ce que le peintre aurait modifié le visage ?
Fleurdelys

Ce portrait de Madame Adélaïde (avec vous avez raison le portrait en médaillon de Madame Victoire à ses pieds) , conservé à Versailles , était à l'époque le pendant de celui de Madame Sophie ( ) réalisé aussi par Louis Lié Perin-Salbreux en 1776 et lui conservé au musée des beaux-arts de Reims. On remarquera la vêture qui ne sied pas du tout à la frivole Marie-Antoinette

C`est vrai Madame Sophie qu'elle a un corsage qui va jusqu`au cou alors donc il ne s`agit pas du tout de Marie Antoinette
Merci Madame Sophie pour ces renseignements.
Fleurdelys

Les poufs en dentelles et les corsages de ce type signent la condition de femme non-mariée. D'ailleurs ce tableau était présent à l'exposition "Marie-Antoinette" pour démontrer une bonne fois pour toute qu'il ne s'agissait pas d'elle (tout cela est mieux expliqué dans le catalogue... .[/quote]

En effet

Merci pour ces infos Madame Sophie, j'ignorais ces différences de corsages et de poufs en dentelles pour les vieilles filles

Et c`est rare de voir Marie Antoinette avec un col au cou comme ça, c`est vers la fin de sa vie qu`on va lui voir le décolleté voilé  




Fleurdelys

En effet

Bonne remarque, ça, Fleurdelys !

Il n'empêche que le portrait en question arbore toujours un visage qui ressemble furieusement à Marie Antoinette alors qu'il est censé représenter Madame Sophie. N'est-ce pas curieux ?

C'est que là elle est veuve

Merci pour ces portraits que je ne suis pas certain de tous connaître
Un détail que l'on ne remarque pas chez Madame Sophie ici c'est son regard de côté que l'on comparait à celui d'un lapin...

Bien à vous.