Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
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 Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon

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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMer 22 Sep - 13:14

"Plus tard , Marguerite de Lorraine fit construire au-dessus un superbe mausolée en albâtre , aujourd’hui malheureusement détruit , dont Odolant Desnos a laissé une description émerveillée. L’historien alençonnais en montre le soubassement décoré d’ornements gothiques , encadrant les délicates figures de personnages sculptés en bas-reliefs et dorés. Sur le soubassement s’étalait une vaste table de marbre noir où reposaient deux statues , en marbre blanc , couchées. L’une représentait René, l’autre Marguerite elle-même qui pensait alors se faire inhumer auprès de son mari. Un lion était étendu sous les pieds du duc , une levrette sous les pieds de la duchesse . A leurs têtes régnaient deux dais finement travaillés , devant lesquels des anges soutenaient le casque de l’époux et les armoiries de l’épouse ( 1 ).
Quant au cœur du duc , il fut tout d’abord déposé dans la chapelle St Martin en l’église St Léonard d’Alençon , puis transporté plus tard à Mortagne , ville , dit Odolant Desnos , qu’il « avait fort chérie. ( 2 )«


( 1 )M. de la Sicotière , dans une note écrite pour l’ouvrage de l’abbé Laurent , dit que ce monument rappelait le tombeau de François II de Bretagne et de Marguerite de Foix dans la cathédrale de Nantes. Peut-être est-ce cette analogie entre les deux mausolées qui a fait attribuer à l’illustre Colomb , auteur de celui de Nantes, la sculpture de celui du duc René. Ce magnifique monument fut détruit le 8 septembre 1792. Ses débris, traînés par les rues , furent dispersés et perdus. On lisait autour du marbre noir : CY GIST TRES HAUT ET TRES PUISSANT PRINCE MONSEIGNEUR RENE DUC D’ALENCON ? PER DE FRANCE , COMTE DU PERCHE ET VICOMTE DE BEAUMONT ,QUI DECEDA L’AN DE GRACE MIL QUATRE CENT QUATRE VINGT DOUZE ,LE PREMIER JOUR DE NOVEMBRE . PRIEZ DIEU POUR SON AME. Venait ensuite un intervalle suivi de ces mots : MADAME MARGUERITE DE LORRAINE ,DUCHESSE D’ALENCON , sa compagne.

( 2 ) Ce fut en 1505 . Marguerite le fit placer dans l’église St François d’Assise ( alors église des Clarisses , actuellement chapelle de l’hospice ). Odolant Desnos donne l’inscription placée au-dessus du cœur de René. Elle contient une curieuse erreur sur la date de la mort du duc : septembre 1497 au lieu de novembre 1492. Mais ce peut être la date de translation malgré le mot « décédé « qui précède. On aura mis décédé pour déposé. "
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMer 22 Sep - 13:39

Pour se faire une idée du tombeau de René d'Alençon , regardons le tombeau de FRançois II de Bretagne dans la cathédrale de Nantes :

http://nantescathedrale.free.fr/index.htm

Cliquez sur Visite rapide
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMer 22 Sep - 13:42

Voyez encore ce lien :

http://herve.delboy.perso.sfr.fr/gardes_corps.htm
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMer 22 Sep - 22:10

C'est une très belle cathédrale et ce tombeau est vraiment magnifique. Very Happy
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMer 22 Sep - 22:22

Oui, c'est vraiment dommage que ce mausolée de René d'Alençon ait été détruit à la révolution...
Crying or Very sad
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeJeu 23 Sep - 12:22

"L’admiration des contemporains pour Marguerite , au moment de son veuvage, nous a conservé l’expression des sentiments qu’elle fit alors éclater. Nous les trouvons décrits avec complaisance par ses biographes.

On ne saurait assez exprimer, dit l’auteur anonyme de l’Abrégé de sa vie, combien Madame de Lorraine fut touchée de la mort de son mari. Sa douleur fut extrême et elle était inconsolable. Sans cesse l’image de cet époux si tendrement aimé se présentait à ses yeux et elle aurait sans doute succombé , si le sacrifice qu’elle en fit au Seigneur eût été moins sincère.

Et tous nos écrivains de remarquer l’essor de vertus qui s’ensuivit : Car , dit Magistri , après…qu’ils eurent été ensemble en grande paix et amour 4 ans et 4 mois , icelle dame demeurant veuve devant l’âge de 30 ans, se convertit du tout à haïr et contourner le monde : considérant comme en brief temps il déçoit et abuse ses amateurs…

Les conversations de la jeune veuve s’en imprégnaient d’une éloquence dont le même Magistri reproduit les traits avec sa naïveté coutumière : Souvent elle disoit avec amertume très grande de son cœur : « Qui est celle d’entre vous , ô dames et damoiselles , qui jamais se fiera au monde , vu que ses honneurs et plaisirs sont de si courte durée et si tost passez ? Fy, fy du monde ! Hélas , que n’avois-je mis mon cœur , donné mon amour à celuy prince qui est immortel ? »Elle s’en faisoit des reproches , ajoute l’auteur de l’Abrégé et disoit à ses amis , les larmes aux yeux : « Hélas combien pensez-vous que j’ai honte devant Dieu , quand je considère les grandes grâces qu’il m’a faites et que cependant il n’a pu avoir mon cœur jusqu’à ce qu’il ayt usé de violence en m’ôtant mon mari. »

Voilà un genre de remords que nous retrouvons dans la psychologie de tous les saints au passage d’un degré inférieur à un degré supérieur dans l’échelle de la sainteté. Une sorte d’impression qu’ils ont jusque-là perdu leur temps et même vécu dans le mal, hante leur esprit quand s’ouvrent devant eux des horizons nouveaux de perfection. Le regret de la vie passée produisit en Marguerite de Lorraine des résolutions pratiques dont la constance montra depuis la solidité : renoncement complet à un nouveau mariage , pourtant facile, abandon sans retour de toutes les toilettes mondaines. Elle ne les porta plus que dans les cérémonies officielles où il lui était impossible de paraître avec des vêtements de deuil. Les dames de sa cour ne purent jamais la persuader d’agir autrement . Quand elles l’en pressaient , elle leur répondait : « Plus que vous autrefois je fus dissolue en vestemens . Plustôt que vous , pour cette cause , dois-je m’en abstenir . Je mets plus de plaisir à m’habiller aujourd’hui humblement que je n’en pris jamais aux curiosités des vêtements précieux ».

Son humilité la faisait parler de la sorte car on peut dire que jamais elle ne fut mondaine. Mais elle prenait d’ores et déjà comme modèle le pauvre d’Assise , Monsieur Saint François, comme on disait alors , et dès cette époque, la perspective de la vie religieuse s’ébauchait et se dessinait en elle-même, sitôt la mort de son mari. Marguerite se fût-elle donnée totalement à Dieu , si l’éducation de ses enfants n’eût tenu éloigné de ses projets cet idéal qui maintenant ne cessera de briller à ses yeux. Comme le psalmiste exilé ou l’amante du Cantique , elle redira en ses prières : « Qui me donnera les ailes de la colombe pour m’envoler au lieu de mon repos ! Ah ! si je n’avais que 12 ans s’écriait-elle et qu’on m’offrit la paisible jouissance du plus grand empire du monde , éclairée comme je suis maintenant , je n’hésiterais pas un instant à mépriser toutes ces belles propositions . »

Sur quoi le vertueux jésuite Duhameau se livre aux réflexions suivantes : « Il faut bien dire que Dieu la destinait à quelque chose de plus grand que la condition de son sexe , puisque l’idée de la mort lui ouvrait l’esprit à de si nettes et si sainctes pensées , où , pour l’ordinaire ce subjet n’en apporte que de confuses. »
La grâce travaillait en effet l’âme déjà si profondément religieuse de Marguerite. Depuis ses entrevues avec Saint François de Paule , elle montait d’échelon en échelon vers les sommets de la sainteté. Ces sommets venaient de s’illuminer pour elle aux clartés de la mort."



Et malgré son chagrin , elle va assumer et son duché et ses enfants. Mais elle devra se battre pour cela.
Nous verrons alors combien elle est proche de Marie-Antoinette dans cette situation...
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeJeu 23 Sep - 17:20

"Le Veuvage de Marguerite ( 1492 )

Les mille soins qui assaillent une personne tout à coup placée à la tête de son foyer apportent en général à la douleur des veuves une dérivation. Après les derniers devoirs rendus à son cher disparu , après les condoléances reçues de toutes parts, même celles du roi Charles VIII, apportées officiellement au château d’Alençon par le Comte de Lonray , Alix de Matignon. Marguerite, à la grande satisfaction de son entourage, reprenait courageusement ses occupations de duchesse et de mère , quand l’horizon s’assombrit soudain.

Avant tout préoccupée du sort de ses enfants , la pieuse princesse s’était hâtée de demander au roi la charge de leur garde noble , c'est-à-dire de leur tutelle. Le premier mouvement du souverain avait été de déférer à un si légitime désir ; car, dès le 5 novembre , les lettres patentes à ce destinées se trouvaient prêtes à la chancellerie. Mais des difficultés survinrent, avant qu’on les expédiât , et Marguerite ne tarda pas à apprendre qu’on se disposait à lui refuser ce que son cœur désirait le plus au monde.

Ici quelques explications deviennent nécessaires. On appelait garde noble , au Moyen Age, une tutelle seigneuriale. On la considérait comme revenant , en principe , au suzerain des mineurs nobles , à cause des fiefs qui formaient l’héritage de ces mineurs. Le droit féodal regardait la possession d’un fief comme une fonction publique : au suzerain incombait dès lors le soin de l’administrer pendant qu’il était en mains débiles et inexpérimentées et, qui plus est d’éduquer ceux qui auraient , une fois grandis , à en assumer les droits et les charges.

Le suzerain devait en particulier , quand il s’agissait d’un jeune gentilhomme , le former à l’art de la guerre : nul n’était censé plus capable de ce soin que lui. Les familles nobles , consacrées au bien de l’Etat , devaient , pour le bien de l’Etat , subir cette mainmise, laquelle s’étendait jusqu’au mariage, et permettait de s’opposer à une union contraire aux intérêts du fief."


Les questions de tutelle ne sont jamais simples. Et Marguerite a dû se battre comme une lionne pour ses enfants. En cela, on retrouve le caractère de MArie-Antoinette.
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeVen 24 Sep - 16:43

"L’idée de famille s’imposait tellement , il est vrai en ces siècles de foi , que souvent les suzerains se dessaisissaient de leurs droits en faveur du père et de la mère , quand ils existaient . Néanmoins, on le voit , tout cédait au bien public en cette législation. Il pouvait en résulter certains abus , surtout lorsque le suzerain , trop haut placé pour s’acquitter lui-même de la charge d’une garde noble , y déléguait , à défaut des parents des mineurs, quelqu’un d’étranger. Il en était toujours ainsi dans les cas de suzeraineté des rois de France , cas qui se réalisait pour les ducs d’Alençon , grands feudataires de la Couronne.

Si Marguerite n’obtenait pas la tutelle de ses enfants, un autre allait en avoir la charge . Il est facile de comprendre les inquiétudes qui envahirent son âme. Or l’appât du gain avait attiré immédiatement des prétendants à une si considérable tutelle. Le père Duhameau observe en efet que, si le tuteur est obligé d’élever ceux dont il a pris la garde, « de les entretenir selon leur qualité, de payer leurs dettes, et de maintenir en état leurs maisons et leurs chasteaux, c’est toutefois la commune opinion , qu’en un si grand maniement , l’on peut aisément divertir beaucoup de choses à ses usages , ou les faire tomber en mains de ses amis… ».
D’autre part , René Courtin , conseiller et avocat au siège royal de Bellême, bien au courant des choses de son temps et de son pays , écrit que , par la coutusme du pais , celluy qui est garde, faict les fruictz siens, après la nourriture et entretien des mineurs. Aussi plusieurs seigneurs s’étaient-ils mis en avant et s’agitaient-ils fiévrueusement pour obtenir du roi le gouvernement des enfants d’Alençon.

Ils entreprirent contre notre bienheureuse une véritable campagne de calomnies. Ils représentèrent que la religion bien connue de la duchesse veuve la rendait incapable de donner à ses enfants l’éducation qui convenait à leur rang. « Sa manière de vivre était trop simple « : on devait craindre que les manières qu’elle leur donnerait ne fussent « trop provinciales « et qu’elle « ne rendit surtout le prince , son fils, moins habile au métier des armes qu’aux exercices de la piété ». Mille raisons de ce genre , habilement et persévéramment exploitées , ne tardèrent pas à créer un état d’esprit, une véritable opinion , à laquelle personne n’osa bientôt plus résister. Le roi, malgré son affection pour Marguerite , s’en montra fort impressionné , et les historiens nous font voir les ministres d’Etat , les membres du parlement , les officiers de la Cour, les amis même de Marguerite , persuadés de son inhabileté. Lorsque la malheureuse princesse , informée de ces bruits suivant les uns, mandée par le roi suivant d’autres , arriva à Paris, la chose était plus d’ à moitié faite. "


Comme Marie-Antoinette , Marguerite de Lorraine a connu la calomnie et on a voulu lui arracher ses enfants...
Il faut dire que le Duché d'Alençon était une proie tentante...
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeVen 24 Sep - 17:04

"Ce fut alors qu’éclatèrent la foi et le courage de l’intrépide mère . Ses deux plus anciens historiens la montrent se jetant d’abord dans les bras de la Sainte Vierge, puis entreprenant les démarches les plus pénibles. « S’étant présentée devant Charles VIII , elle n’en fut pas bien reçue , dit l’auteur de l’Abrégé de sa vie. Le souverain lui parla même avec vivacité et lui témoigna son mécontentement sur ce qu’elle persistait à vouloir toujours auprès d’elle ses enfants ; l’intention de Sa Majesté était de les garder à la Cour « . Même accueil dur et inexorable de la part de tous les grands . Ils la fuyoient de toutes parts , dit Magistri. Elle, au contraire , continue cet auteur , elle poursuyvoit le Roy et tous autres qui en tel affaire luy pouvoient ayder , et là où elle les rencontroit , fust-ce parmy les rues de Paris, ou ailleurs , incontinent elle se prosternoit devant eux en les priant…Magistri nous a conservé sa touchante prière . »O Messieurs , disait-elle si un pauvre criminel demandoit d’estre exaucé et ouy en ses causes , vous luy donneriez audience , et à moi seule deniez ce que tant raisonnablement je demande « . Hélas , amy lecteur , s’exclame le vieux chroniqueur , quelle pitié c’estoit de veoir ainsi prosternée cette noble princesse devant les susdits ministres du Roy , qui peut estre auparavant se fussent reputez bien heureux d’avoir esté du nombre de ses humbles serviteurs.

Mais tous ne ressentent que dureté pour l’infortunée. « Aujourd’hui on n’a pas le loisir de lui donner audience , demain on luy dura que le Roy a déjà disposé du gouvernement de ses enfants ». Ainsi parle Duhameau. « Ses amis , ajoutent les historiens, l’affligent autant que ses ennemis la tourmentent. Ils l’accablent de visites. Les uns lui représentent que c’est son profit de se défaire de ses enfants , qu’elle n’a que faire d’un si grand embarras ; les autres font valoir qu’on ne doit pas tant considérer son contentement personnel que le bien de ceux qu’on aime… ». Certains vont même jusqu’à lui dire « qu’elle témoigne son inaptitude au rôle d’éducatrice , lorsqu’elle apporte trop de passion à la pousuite d’une affaire qui luy devrait être indifférente. »La sainte princesse supporta ces rebuts avec la plus profonde humilité, ces tribulations avec la plus douce patience et sa confiance en Dieu et en la Sainte Vierge ne se démentit pas un instant. "


Que n'a t-elle enduré comme Marie-Antoinette pour sauver ses enfants !
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeVen 24 Sep - 17:11

"Le ciel vint enfin à son secours . Le roi et son conseil finirent par lui donner audience , et là, elle apporta des arguments si solides et fit preuve d’une si grande sagesse qu’elle gagna sa cause. Les historiens sont unanimes à relever les rares qualités d’intelligence et de volonté que Marguerite déploya en cette circonstance . de fait dans les très grandes familles , la garde noble échappait assez souvent aux mères, pour la raison que l’éducation d’enfants d’une telle condition méritait autre chose que la conduite d’une femme. Louise de Savoye , que nous verrons donner sa fille à Charles d’Alençon , se vit privée de la garde de ses enfants et beaucoup d’autres dames comme elle. "
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeVen 24 Sep - 17:39

"Ces jours terribles lui apportèrent aussi la consolation de délicates et précieuses amitiés. La reine Anne de Bretagne , sitôt qu’elle la connut , lui manifesta l’affection la plus vive et, au dire d’un vieil auteur , la suivait partout » . Le duc d’Orléans , le futur Louis XII , qui avait jadis reçu de René d’Alençon une si généreuse hospitalité , en des temps difficiles , sut reporter sur la veuve et les enfants de son fidèle ami l’acquit de sa reconnaissance. Sa femme , la douce Sainte Jeanne de Valois, partageait ses sentiments. Elle avait du reste deviné la vertu d’âme de la duchesse et leurs deux âmes s’étaient liées d’une étroite amitié. Ces trois personnages s’entremirent auprès de Charles VIII et contribuèrent grandement au succès escompté.

Les lettres patentes du roi furent donc alors expédiées , mais elles avaient été préparées , comme nous l’avons dit , dès le 5 novembre 1492, et , à cause de cela, elles portent cette date. Nous pouvons assurer que les lettres ne furent pas expédiées le 5 novembre , car il s’écoula plus de 5 jours entre la mort du duc et la fin de ces pénibles négociations. Les lettres de Charles VIII furent vérifiées en parlement le 30 avril 1498 et vérifiées en la Cour des Comptes le 21 juillet suivant. Ces lettres seront plus tard confirmées par Louis XII. La Couronne se réserva cependant le patronage des églises et, chose plus importante , le droit de mettre des capitaines et des gouverneurs dans les châteaux et places fortes du duché. Elle saisissait toutes les occasions qui se présentaient de restreindre ce que les droits seigneuriaux avaient d’abusif , surtout en fait de pouvoir militaire ; la mort du duc d’Alençon en offrait une trop facile pour qu’il n’en fut point usé. Mais de ces restrictions, Marguerite n’avait cure. La garde de ses chers enfants restait entre ses mains : elle ne demandait pas autre chose.

La reine au reste lui fit comprendre qu’elle devait désormais se montrer fréquemment à la Cour , pour mettre ses enfants en contact avec les princes et princesses de sang royal et donner à leur éducation tout le développement qu’exigeait leur naissance.
La duchesse , désireuse de répondre à des exigences si légitimes et de mettre à couvert les intérêts de sa jeune famille, se rendit sans hésitation à de si sages conseils. Jusqu’au mariage de son fils , elle ne manqua jamais de faire , au moins une fois chaque année, le voyage de Paris .

Dieu se servira de ces voyages pour l’édification de la Cour où la princesse venait de conquérir , grâce à l’obstination de ses ennemis , une si haute réputation de sagesse et de vertu. Mais en attendant , lui seul et la Vierge Marie connurent les effusions de cœur de cette mère exaucée."
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeLun 27 Sep - 13:03

"
La Haute sainteté

"De retour à Alençon après cette immense épreuve, Marguerite sentit grandir encire l’élan de sa piété.
Les historiens sont unanimes à décrire les grâces extraordinaires qu’elle reçut de Dieu à cette époque. Son âme s’illumina tout à coup. Dominée par la pensée qu’elle est la plus grande des pécheresses, elle n’a d’abord qu’un souci : purifier son âme. A la vue de ses fautes , elle éprouvait, comme St Pierre , une telle confusion et une telle crainte de la justice divine que, suivant Magistri , « elle en ressentoit du mal sur tous ses membres et que, de douleur, elle se prenoit à soupirer tout haut…à trembler et à suer à grosses gouttes…Oh, comme elle avoit bien retenu , s’écrie le pieux auteur , la doctrine du Sage qui enseigne à tout homme voulant profitablement prier Dieu , qu’il doit estre , au commencement de son oraison , accusateur de soy même. Elle s’apostrophoit sévèrement en disant : « Pauvre ver de terre, méchante créature, misérable pécheresse, indigne de trouver aucune miséricorde, seras-tu encore orgueilleuse , auras-tu encore le cœur dur et rebelle ? «

Et elle répandait d’abondantes larmes et se prosternait contre terre, se rappelant avec terreur l’évangile du serviteur inutile. « Rends maintenant , inique personne ce que tu dois à ton Dieu , continuait-elle , ton Dieu qui t’as comblée de tant de grâces et si longtemps sollicitée à faire pénitence . Combien n’as-tu pas attendu , pour le plus grand détriment de ton âme et du prochain ! O vraiment tu es digne d’être plongée vivante en enfer. «
C’est ainsi qu’elle arrivait à surmonter sa nature et à se rendre plus docile et plus traitable.

De tels actes d’humilité peuvent étonner. Aussi Magistri, craignant d’être taxé d’exagération , a-t-il protesté d’avance de sa fidélité historique. C’est à propos de ces faits qu’il a écrit ces lignes si suggestives pour l’ensemble de son ouvrage : Croy certainement , amy lecteur, que je ne dis ces choses que pour le témoignage de personnes dignes de foy qui avoient conversé longuement et familièrement avec cette honorable princesse. »
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMar 28 Sep - 8:39

"Marguerite avait alors trente ans. A partir de cet âge, elle témoigna toujours le plus profond mépris pour les pompes et les honneurs du siècle et fit sienne la devise de Salomon : Vanité des Vanités, tout n’est que vanité. Cette sentence, au dire du père Duhameau, fut , pendant tout le reste de ses jours , le sujet de ses plus hautes et de ses plus solides pensées , le remède à ses travaux et à ses tribulations. La princesse, remarque cet historien, trouvait une preuve incontestable de la vanité du monde dans le souvenir des pertes douloureuses qui affligent les familles haut placées. Plus de la moitié de sa vie, elle avait porté le deuil . Quoique très jeune, elle avait déjà à regretter la mort de 15 des siens, rois ou reines, princes ou princesses. Tant de pertes successives l’avaient tellement détachée des choses de la terre que , lorsqu’elle recevait la nouvelle de quelque accident de cette sorte, on l’entendait prononcer doucement entre les lèvres : « Voilà une preuve de la vanité humaine. »
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeLun 4 Oct - 17:21

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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeLun 4 Oct - 17:28

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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeLun 4 Oct - 17:37

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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Oct - 11:06

Ah, qu'il fleure bon ma Normandie...


Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Mor_bm10



Source : Le guide de l'Orne et du Perche de Jean Pelatan
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Oct - 11:12

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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Oct - 11:19

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Vues de Mortagne au Perche
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Oct - 11:24

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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Oct - 11:30

Je ne soupçonnais pas que Mortagne au Perche fut si intéressant ! Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 79143
Chère Princesse, vous me donnez des envies de promenade par là-bas ... Very Happy
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Oct - 12:17

Allez-y , c'est une belle région . C'est de cette région que sont partis un beau matin nos ancêtres pour le Canada.
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MessageSujet: Re: Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon   Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon - Page 10 Icon_minitimeMar 5 Oct - 12:18

Tous ne sont pas partis de Normandie, tout de même ! Very Happy
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Un grand nombre tout de même...
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Le Perche, région propice aux promenades champêtres
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