Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon

"Elle se montra dès lors plus franciscaine que jamais . Ses élans vers le Christ souffrant , elle les imitait du séraphin d’Assise ; son humilité s’inspirait de celle qu’avait pratiquée à un si haut degré Ste Elisabeth de Hongrie , la douce patronne du Tiers-Ordre . Cette dernière sainte ne demeura plus seulement pour Marguerite la cousine aimée, la parente de laquelle elle s’était montrée si fière : elle devint le modèle que ses yeux vigilants ne cessèrent jamais de fixer .

Des œuvres multiples , toutes inspirées par le désir de répandre les bienfaits de l’apostolat franciscain illustrèrent en outre , dès ses débuts , le règne de notre bienheureuse.
Lors de la fondation des Clarisses d’Alençon , le pape Alexandre VI , dans la bulle d’érection , loue Marguerite de favoriser l’essor franciscain et la bienheureuse elle-même , dans une lettre patente en faveur de ce même monastère , dit qu’elle s’est assigné ce but dans toutes ses fondations.

Elle se hâta d’achever le monastère que son époux avait commencé de construire à La Flèche et elle y introduisit les Cordeliers , qui s’adonnèrent de suite aux missions dans le diocèse Du Mans . Ils y acquirent une grande réputation.

Le Duc René avait encore fondé , à La Flèche , un couvent de religieuses du Tiers-Ordre . Devenue dame de cette ville, Marguerite combla le monastère de ses dons. Elle séjourna , du reste, à plusieurs reprises , dans cette cité et elle est comptée au nombre des plus illustres pèlerins qui prièrent , dans la lande de Vion , devant la statue toujours vénérée de N.D. du Chêne. "

http:// www.mariedenazareth.com/8014.0.html

"Mais l’œuvre principale de notre Marguerite , en ces premiers temps de son veuvage , fut la fondation des Clarisses d’Alençon. Nous savons en quels termes touchants le duc René lui avait exposé sa pensée de le construire tout près de leur château . Il le voulait semblable à celui de l’Ave Maria de Paris .
A cause du mauvais état des finances alençonnaises , Marguerite avait empêché , pendant les courtes années de son mariage , la réalisation complète de cette œuvre ; mais lorsque , par une prudente administration , elle eut mis ordre à ses affaires , elle en reprit le dessein jusque-là simplement ébauché. Dès le mois de janvier 1497, quatre ans seulement après le deuil qui l’avait séparée de son cher époux , elle adressait une supplique au pape Alexandre VI pour en obtenir les autorisations nécessaires à la construction de ce couvent. "

"Le 11 mars de la même année , le pontife répondit par une bulle d’érection, aux termes de laquelle il était permis à notre bienheureuse d’élever à Alençon , en lieu convenable , une église  et un petit clocher , un cloître , un réfectoire et un dortoir , entourés de jardins potagers , tout ce qu’il faut en un mot pour  un couvent de l’ordre de Ste Claire.

Trois délégués apostoliques , l’évêque  Du Mans , l’abbé de Perseigne et le doyen de l’église de Mortagne , devaient en outre veiller à l’exécution des conditions posées par le St Siège , lesquelles regardaient surtout la soumission des religieuses à la règle de la primitive observance .
Ce fut ainsi que peu après , vers la fin de juillet de 1497 , on vit arriver à Alençon Roland Le Gouz de Sainte-Marie , abbé de Perseigne , qui venait visiter les terrains que notre bienheureuse avait choisis pour y établir ses clarisses . Ces terrains occupaient une petite île que forme un affluent de la sarthe , la rivière de Briante , tout près du château d’Alençon : le plus près de ce chasteau qu’il luy fut possible , note Magistri , pour accomplir la volonté du bon seigneur trépassé . On appelait cette île l’île du Jaglolay. Les travaux y étaient déjà commencés. "


Pour ceux et celles qui seraient passionnés par l'histoire des clarisses d'Alençon  et à d'autres évenements de l'histoire locale normande , je renvoie à ce site :

http://www.orne.fr/newsletter/upload/2009-12/infolettre.html -

Une présence discrète . Les clarisses à Alençon 1501-2001, 88 p : 15 euros

Catalogue de l’exposition organisée à l’occasion du 500ème anniversaire de l’implantation des Clarisses à Alençon comprenant un historique des Clarisses et le catalogue des œuvres et des documents exposés (la famille franciscaine, les Clarisses à Alençon, la vie quotidienne) et une bibliographie. Nombreuses illustrations en couleur.

Sur ce site , il y a une référence sur la famille Le Veneur dont on a déjà parlé.

Marguerite de Lorraine, Duchesse d'Alençon et Vicomtesse de Beaumont reçoit les pauvres de la région.

Le troisième représente le Bienheureuse Marguerite de Lorraine, Duchesse d'Alençon et vicomtesse de Beaumont, recevant de pauvres gens pour leur venir en aide. C'était après la guerre de cent ans dont il avait résulté famine et misère que Marguerite et son époux René d'Alençon se dépensèrent sans compter pour rendre plus heureux les habitants de notre région. Mère modèle de 3 enfants, veuve à 29 ans, elle fonda le monastère des clarisses d'Alençon et celui d'Argentan où elle se retira lorsque ses enfants furent mariés. Sa statue se trouve près de ce vitrai et à ses pieds a été représenté le château de Beaumont vers 1500. Le médaillon en haut du vitrail représente les armes des Ducs d'Alençon.

source :

http://www.thm-beaumont.fr/index.php?...id... -

Statue de Marguerite de Lorraine


Marguerite de Lorraine bienfaitrice de la région

faite bien heureuse. On l'évoque pour la naissance des enfants

à remarquer son vêtement décoré de fleurs de lys et de la croix d'Anjou, dite croix des grecs devenue croix de Lorraine et emblème de la maison de guise, maison cadette de la maison de Lorraine, son grand-père est le bon Roi René ( René d'Anjou ,duc de Lorraine. . . ). Cette descendante de Louis IX (St Louis ) est l'aïeule de Henri IV.



Le Château de Beaumont aux pieds de Marguerite de Lorraine




Source : la même

Sur ce blog, on peut voir une statue de Marguerite de Lorraine

http://www.hestroff.com/article-34762968.html

En bas de page

Je crois qu'on pourrait ouvrir un sujet iconographie de Marguerite de Lorraine où l'on pourrait regrouper toute l'iconographie de cette sainte. Qu'en pensez-vous ?

J'en pense, chère Princesse, que ce serait superflu et puis un nouveau sujet sur cette sainte encombrerait le portail tout en étant, admettez-le, hors sujet...on est encore plus loin que les Orléans et le Régent, là
Merci de votre compréhension.

Bien à vous.

Madame de Chimay a écrit:

Je crois qu'on pourrait ouvrir un sujet iconographie de Marguerite de Lorraine où l'on pourrait regrouper toute l'iconographie de cette sainte. Qu'en pensez-vous ?

Chère princesse, je ne vois vraiment pas l'intérêt. Je suis comme Majesté nous nous éloignions de notre sujet principal. Au dernière nouvelle Marie-Antoinette n'a pas été canonisée.

Oui, vous avez raison...
Je bas ma coulpe...

"Le vénérable abbé , dit une note qu’aux Archives de l’Orne on trouve jointe à la bulle du pape , accomplissant en toute dévotion les cérémonies accoutumées en telles saintes œuvres , rendit témoignage de la décence de ce monastère préparé par les soins de très pieuse , puissante et excellente princesse , Marguerite de Lorraine , duchesse d’Alençon et mère de toute charité ( on trouve encore , sous le même numéro , les lettres de Gilles de Laval évêque de Séez à Marguerite , contenant certificat de la visite qu’il a faite , lui aussi , dudit monastère , et l’approbation de sa fondation ).
Cette note , de date incertaine , nous apporte l’écho de ce qui fut dit alors. La dévotion du visiteur apostolique , pendant qu’il remplissait sa mission , fut attribuée par tous à l’impression produite en son âme par la vertu de la sainte fondatrice , que la voix populaire appelait déjà d’un des plus beaux noms qui puisse être donné à une femme , mère de toute charité.

Toutes les formalités étant enfin remplies du côté de l’église , la duchesse régularisa à son tour , par des lettres patentes , qu’elle data du 6 octobre 149 ! , le don qu’elle faisait à la future communauté.
On peut voir aux Archives de l’Orne , la charte de Charles d’Alençon confirmant la donation de sa mère en 1509 ; la charte du même donnant le reste de l’île du Jaglolay en 1521 ; l’entérinnement par la Chambre des Comptes d’Alençon de la donation de Charles ; l’entérinnement de la donation de Marguerite de Lorraine elle-même. Elle prit grand soin d’y faire mention de celui dont vraiment elles émanaient , quoiqu’il ne fût plus là pour les signer , son époux bien –aimé. Sa délicatesse sut même imposer aux religieuses , de façon si vive , cette très chère mémoire , que jamais l’oubli n’a pu faire sur elle : dans tous les documents émanés du couvent alençonnais, à quelque époque qu’ils appartiennent , on trouvera toujours le nom du duc René. "

Justement en ces temps de Toussaint , saluons la mémoire de celui qui fut aussi l'ancêtre de notre Reine et qui mourut
à cette époque de Toussaint. Je veux parler du Duc René d'Alençon.

Le Duc René d'Alençon

Une image plus réaliste du duc René d'Alençon

Odolant Desnos

http://fr.wikipedia.org/.../Pierre-Joseph_Odolant-Desnos

Il est donc l'historien d'Alençon Ancien Régime. Voici ce qu'il écrit :

"-1496, le pape Alexandre VI , pour répondre au désir de Marguerite de Lorraine , veuve de René duc d’Alençon , lui accorda une bulle qui l’autorisait à fonder dans cette ville qu’elle habitait, un monastère de religieuses. Elle avait choisi pour l’emplacement une petite isle déserte nommée Jaglolay , formée par la rivière de la Briante , et proche de son château . L’église fut dédiée à la Vierge le 11 août 1497. Sur la porte d’entrée du monastère , on plaça deux statues ; l’une représentait Louis XII , avec lequel René avait été étroitement lié ; l’autre, Anne de Bretagne , sa seconde femme. En 1501, 13 religieuses du monastère de l’Ave Maria de Paris et de celui de Lille en Flandre , entrèrent solennellement , le 18 juillet , en possession de leur établissement. Dans la même isle , on avait bâti , près le couvent , une maison où la bonne Marguerite plaça 12 cordeliers chargés de diriger les religieuses , de leur faire l’office et de les prêcher.
Après l’arrivée des jésuites à Alençon , on se contenta d’un confesseur , d’un compagnon , et de quatre frères pour faire la quête.
La 1ère supérieure fut Jeanne de Nocey , qui administra 20 ans et mourut le 2 août 1521.


Ces religieuses suivaient dans toute sa pureté la règle que St François donna par écrit à Ste Claire en 1224. Elles ne mangeaient jamais de viande , jeûnaient toujours , ne portaient point de linge et marchaient nuds –pieds.
Elles couchaient sur la dure , se levaient à minuit , n’interrompaient le silence lorsqu’une absolue nécessité l’exigeait. Leurs parents ne pouvaient les voir qu’à travers les grilles armées de pointes de fer ; un voile fin leur couvrait le visage. Les filles de Ste Claire de l’étroite observance , ne vivaient que d’aumônes , au lieu que les Urbanistes ( ainsi appelées parce que Urbain IV modéra la sévérité de la règle ) avaient des revenus , portaient du linge et mangeaient de la viande.

Lors des troubles de religion, le monastère d’Alençon eut beaucoup à souffrir ; il fut totalement pillé , et il ne resta aux religieuses que les vêtements qui les couvraient. Chassées et traînées par force , elles se retirèrent au Val Noble d’où elles partirent pour se rendre chez le seigneur d’Aché , père de l’une des religieuses maltraitées. Elles y furent accompagnées par quelques femmes pieuses et charitables qui donnèrent leurs chaussures à ces infortunées , dont les pieds étaient tout ensanglantés. Louise Aubert , leur supérieure , alla demander à Charles IX le rétablissement de la maison. Le jeune monarque l’accorda et les religieuses y entrèrent vers le milieu de septembre 1562. "

Memoires Historiques Sur La Ville D'alencon:
Et Sur Ses Seigneurs de
Pierre Joseph Odolant-Desnos
Kessinger Publishing, 2009 - 660 pages

Une petite précision sur la famille de Nocey :

"La famille de Nocey, qui prend son nom d'un bourg près de Flers, possédait aussi la seigneurie de Boucé (Orne). C'est avec ce titre que Sébastien de Nocey, seigneur de Boucey, fut maintenu en 1665. Philippe de Nocey était en outre seigneur de Lignou et de Saint-Evroul en 1674. La famille est connue d'après les archives de l'Orne dès le XIIIe siècle

Nous savons seulement que Jeanne de Nocey, religieuse de l'Ave Maria de Paris depuis seize ans, fut élue première supérieure du monastère des religieuses de Sainte-Claire d'Alençon, en 1500. Elle le gouverna pendant vingt ans et mourut le 2 août 1520. Gabrielle de Nocey, sa nièce, prit l'habit à l'âge de neuf ans, fut en faveur auprès de Marguerite de Lorraine, mourut le 23 octobre 1559, remarquable par sa piété et son zèle pour l'accroissement de sa communauté."

Source :

http:// lignieres.orgeres.free.fr/.../armorial_monumental.htm


Et Odolant Desnos précise :

"Tous les seigneurs de la cour du prince choisirent ce nouveau monastère pour leur sépulture. Marguerite d’Angoulême chérit toute sa vie cette maison. Elle fit bâtir, en 1534 , temps précisément , où on l’a accusée d’avoir donné dans les nouvelles opinions , le réfectoire, & la chambre du travail. Nos rois , qui descendent en ligne droite de la fondatrice , ont souvent confirmé & augmenté les bienfaits des premiers fondateurs.

Les supérieures de cette maison sont qualifiées d’abbesses ; elles sont électives ; quoiqu’on les puisse changer tous les trois ans , elles conservent ordinairement la supériorité toute leur vie , excepté dans le cas d’infirmité. "

Mes liens ne marchent pas. Je vais essayer d'y remédier.

www://lignieres.orgeres.free.fr/.../armorial monumental.htm

Ah zut, j'abandonne. Je vous mets l'info pour Odolant Desnos

"Pierre-Joseph Odolant-Desnos, né le 21 novembre 1722 à Alençon où il est mort le 11 août 1801, est un médecin et historien local français.

Pierre-Joseph Odolant-Desnos commence ses études au collège des Jésuites d’Alençon et les termine à la Sorbonne. il revient s'installer à Alençon en 1752 et pratique la médecine sans jamais cesser d’étudier. Certaines de ses observations sont publiées dans le Journal de la médecine. Il est nommé correspondant de la Société royale de Médecine de Paris, de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen et de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen.

Se passionnant pour l’histoire, il rédige de nombreux ouvrages et plusieurs manuscrits, consacrés notamment à l’histoire de sa ville natale, qui ne sont cependant pas exempts d’erreurs, à tel point qu’on a dit de lui qu’il avait prouvé que l’« on peut être bon chroniqueur et mauvais archéologue ». Il connaîtra quelques ennuis à la Révolution, sa manie d’écrire l’ayant apparemment amené à rédiger quelques lettres anonymes… Il sera également porté sur la liste des personnes soumises à l’emprunt forcé d’un milliard sur « les riches égoïstes » en 1793. La maladie empêchera cet érudit parfois sujet à caution d’écrire et de parler pendant les trois dernières années de sa vie.

Œuvres

Dissertation sur les héritiers de Robert IV, comte d’Alençon, 1785 ;
Mémoires historiques sur la ville d’Alençon et sur ses seigneurs, 1787.

Référence

Grégoire-Jacques Lange, Éphémérides normandes, ou Recueil chronologique, historique et monumental sur la Normandie, Caen, Bonneserre, 1833."


source : wiki

Je me suis toujours demandé où était situé cet îlot Jaglolay où était le premier monastère des clarisses d'Alençon. Il est difficile de se situer dans l'Alençon de Marguerite de Lorraine , à l'exception de quelques monuments.
Il était situé près du château des ducs. Or, près du château d'Alençon partent deux rues : la rue du château et la rue du val noble. Je pense que cet îlot recouvrait une partie de cette dernière rue.
Je vais donc poster quelques photos de ce que je crois être les ruines de ce monastère. Mais je précise que ce ne sont que des hypothèses. Ces ruines sont situées derrière l'école primaire Masson .

Comme on peut le voir sur les photos, un grillage sépare l'école Masson de ces bâtiments car la Briante coule aux pieds de ces ruines et il s'agit déviter les accidents pour les enfants. Voici d'autres photos :




La première photo représente le château des ducs d'Alençon. Jusqu'à il y a peu, il servait de prison. La deuxième photo représente le square des filles Ste Claire. On voit le palais de justice juste à côté du château et en face , c'est l'hôtel de ville avec l'horloge.

La Briante qui coule tout près du château.

Eglise Notre Dame d'Alençon

"Les constructions continuèrent ensuite plus actives que jamais sous l’œil vigilant de la duchesse. L’année suivante 1499 , un vieil auteur note que Marguerite quitta Paris où elle s’était rendue pour le mariage de Louis XII avec Anne de Bretagne et revint dans ses états , voir quelle route prenait son monastère d’Alençon …Il prenait bonne route ; le 11 août , veille de Ste Claire , l’église était consacrée .

L’achèvement des autres bâtiments demanda cependant encore quelque temps. Ils ne furent prêts que pour le 15 juillet 1501, jour où treize clarisses appelées par le P. Olivier Maillard , commissaire général et provincial de la province de France parisienne de l’ordre de ST François , arrivèrent pour en prendre possession .

Onze de ces religieuses sortaient de l’Ave Maria de Paris et deux venaient de Lille en Flandre. Vers 1580 fut composée une courte chronique en latin du monastère d’Alençon . Nous y relevons qu’Agnès Viotte , une des religieuses venues de Lille en Flandre , première mère vicaire dudit monastère , y mourut à l’âge de 80 ans, le 26 octobre 1501. Quatorze ans après , son corps , quoique inhumé en terre humide , fut trouvé en parfait état de conservation et exhalant une agréable odeur. Marguerite de Lorraine, poursuit le document , frappée de ce prodige , détacha une partie du saint corps et le conserva comme relique , avec un soin précieux. La réputation de sainteté de cette religieuse et la conservation de son corps sont confirmées par le P. Gonzague . Ce même père rapporte en outre que « plusieurs religieuses de ce saint monastère se sont distinguées par l’éclat de leur vie… ». Il cite Gabrielle de Nocey et Marie Clément , dont les corps restèrent miraculeusement conservés. Gabrielle de Nocey était la nièce de la première abbesse . Elle fut elle-même la 5ème abbesse. "

Hé bé , ce monastère était une véritable fabrique de corps saints et incorruptibles...

En tout cas, cela prouve que Marguerite de Lorraine avait choisi avec soin ses religieuses. Elle voulait le meilleur pour son monastère , c'est à dire des saintes.

"Le P. Magistri s’extasiait de son temps sur le « parfum de vertu que les clarisses répandaient autour d’elles « et le père Duhameau sur « leur perfection qui allait toujours augmentant « . Tous deux ont remarqué que les hérétiques eux-mêmes les admiraient et les secouraient de leurs aumônes. A l’époque actuelle ( le chanoine Guérin écrit dans les années 1920 ), il n’est pas de famille alençonnaise , si peu chrétienne qu’elle soit , qui un jour ou l’autre ne recourre à leurs prières. Les Saintes-Claires , c’est le nom sous lequel le peuple les connaît , sont proclamés par tous « le paratonnerre « de la cité.

La Communauté s’est reconstituée au XIXe siècle. Mais l’ancien couvent de l’île du Jaglolay a été détruit pendant la tourmente révolutionnaire. On voit seulement de la place d’armes , à Alençon , un commencement de cette île , quelques maisons à gauche qui ont pu faire partie du couvent .
De plus , les deux bras de la Briante qui forment l’île , après avoir disparu sous la place actuelle de la Halle au Blé, reparaissent en se rejoignant derrière le N° 70 de la Grande Rue. Là se voient de hautes murailles , qui certainement ont appartenu à la clôture d’autrefois. "

Quelques vues d’Alençon dont cette fameuse place d’armes

http:// www.poulet-malassis.com/poulet_malassis_baudelaire_150_ans_fleurs_du_mal_GALERIE.htm