Le cryptage des lettres de Marie-Antoinette et Fersen

le comte axel a écrit:

pimprenelle a écrit:

Si tu veux le savoir, pour moi, sucer c'est tromper. Penser, même, c'est tromper. C'est dire si j'ai le crime passionnel dans le sang.

Je plains les hommes qui te font la cour.

Tout dépend quelles sont leurs intentions, cher comte. Elles doivent être claires et le rester, c'est tout.

Citation :

Citation :

Ah ? Elle n'appelle "mon cher coeur" que Madame de Polignac. "Bien-aimé" est un terme qu'elle utilise notamment pour son frère Joseph. Il y a bien du "ma princesse", "ma chère duchesse", et elle les aime tous de toute son âme, hommes comme femmes.

Elle ne conclut jamais ses lettres aussi tendrement que pour Fersen. Une fois seulement, me semble-t-il, à la duchesse de Polignac.
La plupart du temps, elle évoque de l’attachement (ou assimilé).
Le ton est nettement différent lorsqu’elle s’adresse à son frère.
Et difficile de trouver un autre homme avec qui elle aurait entretenu une relation épistolaire : il n’y en a pas !

Ah, détrompe-toi, elle aime tout un tas de gens de toute son âme, elle les embrasse de tout son coeur, elle les aimera jusqu'à la mort...

diphildor a écrit:

le comte axel a écrit:

pimprenelle a écrit:

Si tu veux le savoir, pour moi, sucer c'est tromper. Penser, même, c'est tromper. C'est dire si j'ai le crime passionnel dans le sang.

Je plains les hommes qui te font la cour.

... Mais non! Vous êtes sublime, Pim!!!

Dans mes bras !

pimprenelle a écrit:

diphildor a écrit:

pimprenelle a écrit:

Si tu veux le savoir, pour moi, sucer c'est tromper. Penser, même, c'est tromper. C'est dire si j'ai le crime passionnel dans le sang.  

... un brin janséniste, sur les bords, Pim! So am I!

On fait un club ?  

.....   sans moi .

Citation :

Citation :

Ben oui, il dit ce qu'il croit voir. Webster cite un autre témoignage, qui relativise un peu. Mais je suis comme toi, je ne l'ai pas sous la main ce soir.  

Il dit ce qu'il croit voir et que Taube voit très nettement lui aussi .

Ah, c'est ça, c'est Taube. Le club des Suédois est tout en émoi parce que la reine de France a remarqué leur séducteur national.  

Citation :

Citation :

Il ne faut pas oublier que Fersen a certainement été plus en "contact" avec Gustave III qu'avec Marie-Antoinette !

Ah...on y vient !  

Qu'entends-tu par là ?

Citation :

Citation :

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Ben oui, il dit ce qu'il croit voir. Webster cite un autre témoignage, qui relativise un peu. Mais je suis comme toi, je ne l'ai pas sous la main ce soir.  

Il dit ce qu'il croit voir et que Taube voit très nettement lui aussi .

Ah, c'est ça, c'est Taube. Le club des Suédois est tout en émoi parce que la reine de France a remarqué leur séducteur national.  

Eh bien, les clubs des Anglais, des Allemands, Italiens ou Espagnols ne goûteront jamais cet émoi !  

Citation :

Ah, mais si... Les Anglais ont eu beaucoup de succès auprès de la reine aussi. On lui a prêté des amants anglais, dont un avec qui elle dansait la valse. Elle a pris des cours d'anglais, également. Pour les beaux yeux de qui ?  

Ben oui, de qui ???
Nous n'avons aucun nom à citer .
L'ambassadeur d'Angleterre en France n'a pas eu à en référer en hauts lieux .  Il n'y avait pas sujet .

Ah, mais si... Les Anglais ont eu beaucoup de succès auprès de la reine aussi. On lui a prêté des amants anglais, dont un avec qui elle dansait la valse. Elle a pris des cours d'anglais, également. Pour les beaux yeux de qui ?

Citation :

Ben oui, de qui ???
Nous n'avons aucun nom à citer .
L'ambassadeur d'Angleterre en France n'a pas eu à en référer en hauts lieux . Il n'y avait pas sujet .

Ou bien les historiens n'ont pas investigué, parce que Fersen occultait toutes leurs pensées.  

pimprenelle a écrit:

Ah, détrompe-toi, elle aime tout un tas de gens de toute son âme, elle les embrasse de tout son coeur, elle les aimera jusqu'à la mort...

Oh non, elle n’écrit pas comme elle le fait ici à Fersen, ou disons qu’elle ne conclue pas ses courriers de la même manière...
Sauf, je l’ai dit, à la duchesse (et encore, le fait-elle exceptionnellement ; Elie pourra peut-être confirmer ou infirmer, car je n’ai aucun bouquin sous les yeux).
Trouve-moi un homme à qui elle se permet d’adresser un :
J’existe mon bien aimé et c’est pour vous adorer.
Je ne pourrais plus vous écrire, mais rien au monde ne pourra m’empêcher de vous adorer jusqu’à la mort.

Elle est bien plus généralement dans les témoignages d'affection.

Je sais bien que sa situation est désespérée, mais justement...elle se lâche, parce qu’elle en chie tellement !
Olivia et toi ne voyez encore que manipulation de sa part ! Je trouve ça triste.

Citation :

Qu'entends-tu par là ?

Moi ?  
C’est Olivia qui s’avance sur un drôle de terrain ; on peut y aller, je m’en moque puisque ça ne changera rien de ce que je pense.  

Citation :

 

Citation :

Ah, détrompe-toi, elle aime tout un tas de gens de toute son âme, elle les embrasse de tout son coeur, elle les aimera jusqu'à la mort...

Oh non, elle n’écrit pas comme elle le fait ici à Fersen, ou disons qu’elle ne conclue pas ses courriers de la même manière...
Sauf, je l’ai dit, à la duchesse (et encore, le fait-elle exceptionnellement ; Elie pourra peut-être confirmer ou infirmer, car je n’ai aucun bouquin sous les yeux).
Trouve-moi un homme à qui elle se permet d’adresser un :
J’existe mon bien aimé et c’est pour vous adorer.
Je ne pourrais plus vous écrire, mais rien au monde ne pourra m’empêcher de vous adorer jusqu’à la mort.

....  chose qu'elle n'écrit jamais au grand jamais à Yolande, tu as raison .

Citation :

Elle est bien plus généralement dans les témoignages d'affection.

Je sais bien que sa situation est désespérée, mais justement...elle se lâche, parce qu’elle en chie tellement !
Olivia et toi ne voyez encore que manipulation de sa part ! Je trouve ça triste.

Oui, c'est triste .
Nesta Webster trouve " sordide " de parler d'amour entre ces deux là .   Comme si l'amour pouvait être sordide !
C'est à pleurer .
Encore une pauvre refoulée, sans doute, qui n'a rien compris à la vie .

Citation :

Citation :

Qu'entends-tu par là ?

Moi ?  
C’est Olivia qui s’avance sur un drôle de terrain ; on peut y aller, je m’en moque puisque ça ne changera rien de ce que je pense.  

Moi non plus.  

Citation :

 ....  chose qu'elle n'écrit jamais au grand jamais à Yolande, tu as raison .

Et ma signature ?

Citation :

Citation :

Qu'entends-tu par là ?

Moi ?  
C’est Olivia qui s’avance sur un drôle de terrain ; on peut y aller, je m’en moque puisque ça ne changera rien de ce que je pense.  

Marie-Antoinette, Yolande, Fersen ....  tout le monde est bi-sexuel .

Hope-là !      Et allez donc c'est pas mon père !

pimprenelle a écrit:

Moi non plus.

Bon. N’allons pas sur ce terrain en ce cas...

Citation :

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 ....  chose qu'elle n'écrit jamais au grand jamais à Yolande, tu as raison .

Et ma signature ?

Elle n'a pas du tout la même intensité éperdue !

Citation :

Oui, c'est triste .
Nesta Webster trouve " sordide " de parler d'amour entre ces deux là .   Comme si l'amour pouvait être sordide !
C'est à pleurer .
Encore une pauvre refoulée, sans doute, qui n'a rien compris à la vie .

Ce qui est sordide, pour moi, c'est d'imaginer Marie Antoinette agonisant à la conciergerie, avec pour seule pensée celle du seul homme qu'elle ait jamais aimé, pendant que l'homme concerné s'envoie en l'air avec une autre bien planqué dans une petite pièce sous les toits.

Par contre, de savoir que Fersen a été un de ceux que Marie Antoinette a aimés, un de ces coeurs auxquels elle confie sa mémoire avant de s'en aller pour l'échafaud, ça, oui, ça me réconforte.

Citation :

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Moi non plus.  

Bon. N’allons pas sur ce terrain en ce cas...

C'est celui des pamphlets . J'en ai avalé jusqu'au haut le coeur, merci bien  ...................  

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 ....  chose qu'elle n'écrit jamais au grand jamais à Yolande, tu as raison .

Et ma signature ?

Elle n'a pas du tout la même intensité éperdue !

Ah ? D'accord. Comme "j'existe et c'est pour vous adorer" est encore plus beau que "je ne vis que pour vous". Je vois.  

Puisque nous somme dans le subjectif en plein, je considère, comme je l'ai dit dès ma première intervention dans ce sujet, que l'intensité éperdue est due aux circonstances. Ce n'est pas tous les jours que Marie Antoinette rentre de Varennes. C'est pourquoi j'espère que les décrypteurs pourront s'attaquer à d'autres lettres, écrites dans des moments plus anodins.

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Moi non plus.  

Bon. N’allons pas sur ce terrain en ce cas...

C'est celui des pamphlets . J'en ai avalé jusqu'au haut le coeur, merci bien  ...................  

Les pamphlets disent que le roi de Suède a couché avec Fersen ?  

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 ....  chose qu'elle n'écrit jamais au grand jamais à Yolande, tu as raison .

Et ma signature ?

Elle n'a pas du tout la même intensité éperdue !

Ah ? D'accord. Comme "j'existe et c'est pour vous adorer" est encore plus beau que "je ne vis que pour vous". Je vois.  

Attends ! Je te passe les bésicles de Franklin !  

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Ah, détrompe-toi, elle aime tout un tas de gens de toute son âme, elle les embrasse de tout son coeur, elle les aimera jusqu'à la mort...

Oh non, elle n’écrit pas comme elle le fait ici à Fersen, ou disons qu’elle ne conclue pas ses courriers de la même manière...
Sauf, je l’ai dit, à la duchesse (et encore, le fait-elle exceptionnellement ; Elie pourra peut-être confirmer ou infirmer, car je n’ai aucun bouquin sous les yeux).
Trouve-moi un homme à qui elle se permet d’adresser un :
J’existe mon bien aimé et c’est pour vous adorer.
Je ne pourrais plus vous écrire, mais rien au monde ne pourra m’empêcher de vous adorer jusqu’à la mort.

Elle est bien plus généralement dans les témoignages d'affection.

Ben si, justement. Relis ses lettres aux Hesse Darmstadt, à Madame de Fitz James, à son frère... Marie Antoinette est bien dans le style du XVIIIe qui aime jusqu'à la mort et de toute son âme.

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Qu'entends-tu par là ?

Moi ?  
C’est Olivia qui s’avance sur un drôle de terrain ; on peut y aller, je m’en moque puisque ça ne changera rien de ce que je pense.  

Marie-Antoinette, Yolande, Fersen ....  tout le monde est bi-sexuel .

Le siècle l'était en effet assez allègrement.  

Citation :

 Je sais bien que sa situation est désespérée, mais justement...elle se lâche, parce qu’elle en chie tellement !
Olivia et toi ne voyez encore que manipulation de sa part ! Je trouve ça triste.

Toujours dans la nuance...  

Oui, il me semble que les circonstances sont prédominantes et qu'il serait erroné de n'en point tenir compte. Elles sont, à plus d'un titre, tout à fait exceptionnelles. Fersen a été l'étranger le plus impliqué dans le projet de Montmédy. Ils ont tout monté ensemble, avec le roi, mais principalement à deux, la reine et le comte. Il a mis toute son énergie dedans. Ca a foiré inexplicablement. Lamentablement. Horriblement.

La première chose que Marie Antoinette veut faire, c'est rassurer son confident, non ? Lui dire, un : qu'elle vit, qu'elle n'est pas morte. Deux : qu'elle continue de croire en lui, qu'elle ne le laisse pas tomber parce que tout est fichu.

Deuxième aspect, la manipulation. A force de lire les lettres de Marie Antoinette, j'en suis arrivée à croire que, oui, elle maniait bien les gens. Et alors ? Elle avait un sens aigu de la psychologie et savait ce qu'il fallait dire pour se gagner les coeurs. Ca faisait à la fois partie de son job et de son tempérament.

Ici, elle rassure Fersen et le retient dans ses filets. Elle n'a au demeurant pas tort d'y aller fort, puisqu'il restera de longues semaines sans lui donner de nouvelles. Elle connaît bien la tendance à la dépression de son ami.

C'est mal ? C'est triste ?