Marie-Caroline, la soeur préférée de Marie-Antoinette

Bonjour.
Elle est née 13 août 1752.
Leos

Merci de m'avoir corrigé cette erreur les amis. Effectivement dans mon livre , il était écrit le 13 août . C'est une erreur de ma part que d'avoir écrit novembre. La fatigue sans doute ...
Le livre mystère sur Marie-Caroline est en route mais il faut le temps qu'il remonte la France et arrive en Belgique !

Ce livre vient d'arriver à l'instant même. Le temps de vous taper la quatrième de couverture, rejoignez-moi sur le fil révolution ...

Madame de Chimay a écrit:

Merci de m'avoir corrigé cette erreur les amis. Effectivement dans mon livre , il était écrit le 13 août . C'est une erreur de ma part que d'avoir écrit novembre. La fatigue sans doute ...
Le livre mystère sur Marie-Caroline est en route mais il faut le temps qu'il remonte la France et arrive en Belgique !

C'est peut-être par amour pour notre reine, qui, elle, est née en novembre...

Par rapport à la date de mariage de Marie-Caroline , j'ai comme un doute. Pim affirme que c'est le 7 avril et dans le Lacour-Gayet , j'ai lu que c'était le 17 avril. Que mes amis me corrigent si cette date est inexacte !
Voici ce que dit le Lacour-Gayet :

"Vienne, 17 avril 1768 : Marie-Caroline épouse Ferdinand IV , roi de Naples.Elle ne l’a jamais vu . Il ne se déplace même pas pour l’occasion . C’est le jeune frère de Marie-Caroline, l’archiduc Ferdinand qui représente le marié.
Dans le contrat de mariage , Marie-Thérèse fait préciser que Marie-Caroline participera à Naples au Conseil des Ministres dès lors qu’elle aura donné un héritier au royaume.

Avant son départ, Raphaël Morghen fait son portrait. Marie-Caroline est alors une très séduisante jeune fille , dans toute la grâce de ses seize ans. Sa taille est ravissante , son visage éclairé par des yeux bleus au vif éclat , son front dégagé s’orne d’une chevelure abondante châtain clair avec des reflets blonds. Son nez est droit mais un peu fin. , sa bouche un peu dédaigneuse et sensuelle. On décèle dans son regard une fierté certaine et une dignité un peu hautaine. "

Et ce portrait de Marie-Caroline

"Marie-Caroline est pour celui qui a étudié avec soin son caractère et ses actes , une femme altière , dominatrice , passionnée, capable de tout , aussi bien des plus nobles résolutions que des autres. Ardente , colère et parfois implacable, elle avait aussi de la bonté et de la générosité. Elle ne doutait pas de son intelligence et de sa valeur personnelle et n’avait pas eu de longues illusions sur le prince auquel le sort l’avait unie.
Ferdinand était vraiment un triste sire. Ignorant , léger, frivole , donnant la préférence aux exercices physiques sur l’étude , épris de chasse et de pêche , paresseux et débauché , populaire par ses libres manières parmi les lazzaroni ."

On peut lire la suite de ce portrait http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k484161k.texte.f1.langES

Madame de Chimay a écrit:

"Vienne, 17 avril 1768 : Marie-Caroline épouse Ferdinand IV , roi de Naples.Elle ne l’a jamais vu . Il ne se déplace même pas pour l’occasion ."

Evidemment non ! Comme ci c'était quelque chose d’extraordinaire !

"Dans le contrat de mariage , Marie-Thérèse fait préciser que Marie-Caroline participera à Naples au Conseil des Ministres dès lors qu’elle aura donné un héritier au royaume"

Tient, voila une précision des plus intéressante !

Dans wiki, ils disent que c'est le 12 mai, qu'elle se marie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Caroline_d%27Autriche

Il y a peut-être eu un mariage par procuration, comme pour Antoinette.

Oui, sans doute.

Voici un livre qui me semble intéressant

Naples en fête: Théâtre, opéras et castrats au XVIIIème siècle de
Patrick Barbier
Grasset, 31 octobre 2012, 324 p : 20 euros

Résumé Amazone

Au XVIIIè siècle, la vie bat son plein dans les ruelles de Naples. Du fond des théâtres, des opéras, de la Cour du roi et des Conservatoires, la musique des plus grands compositeurs se mêle en une infinie rumeur. C’est le beau siècle napolitain. Celui des arts, de la création et des chantiers grandioses. La fête est partout. De la rue aux institutions, l'art n'est jamais cloisonné, mais toujours vivant. Carnaval et bals populaires fleurissent aux côtés des prestigieux opéras buffa et des sensationnelles divas du seria. C’est aussi et surtout la période glorieuse des castrats, fleur de la production musicale italienne, qui connaissent alors leur apogée.
Il faudra au Roi Charles Bourbon peu de temps pour exacerber la splendeur de cette terre nouvellement libre après des siècles de soumission à des puissances étrangères, et lui offrir une renommée culturelle extraordinaire.
Avec ce livre lyrique qui est aussi un hommage, Patrick Barbier compose à Naples l’insoumise son plus bel écrin.


L'auteur

Historien de la musique et professeur à l’Université catholique de l’Ouest (Angers), Patrick Barbier s’intéresse aux rapports entre la musique et la société. Chez Grasset, il a écrit plusieurs ouvrages sur l’époque baroque : Histoire des castrats, Farinelli, La Venise de Vivaldi…. Patrick Barbier est membre de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire.

ET cet autre livre aussi

Quand l'histoire murmure. Villages et campagnes du royaume de Naples : XVIe-XVIIIe siècle de
Gérard Labrot
Ecole Française de Rome (2000) : 60 euros

Et celui-là

Gouverner l'Opéra : Une histoire politique de la musique à Naples, 1767-1815 de
Mélanie Traversier
Ecole Française de Rome , 2009

Naples en fête: Théâtre, opéras et castrats au XVIIIème siècle de
Patrick Barbier
Grasset, 31 octobre 2012, 324 p : 20 euros

Tentatrice.....

Ce n'est que pour ceux et celles qui sont amateurs de belle musique...

Léos,

Vous savez peut-être me dire si cette date est correcte.
Par rapport à la date de mariage de Marie-Caroline , j'ai comme un doute. Pim affirme que c'est le 7 avril et dans le Lacour-Gayet , j'ai lu que c'était le 17 avril.
Quelle est donc la bonne date ? 7 avril 1768 ou 17 avril 1768 ?

Voici le portrait que fait Gagnière du futur époux de Marie-Caroline :

"Ferdinand était donc un Bourbon d’Espagne. Cette origine explique bien des choses . Tous ces Bourbons furent des bigots maniaques , serfs de l’Inquisition : un mélange de corruption italienne et de férocité espagnole . Ferdinand était né baroque, aimant les jeux burlesques du bas peuple , les farces épicées des baladins de foire. En grandissant , il devint un robuste jeune homme , dont l’unique occupation consistait à dresser des chevaux , à pêcher et à chasser. Sa majorité ne changea en rien ce genre de vie. Ses goûts grossiers, son langage , ses habitudes en faisaient un parfait lazzarone . Il n’était pas le Roi des Deux Siciles , mais le roi des lazzaroni napolitains. IL ne connaissait qu’eux , partageant leurs amusements , dansant la tarentelle et tirant leurs filets .
Aussi l’adoraient-ils avec , mais sans lui épargner les dédains et les quolibés ."




La rencontre au lit a du être explosive !

En tout cas, il était d'une laideur ......

Pauvre Marie-Caroline ! Elle a dû être dégoûtée. Remarquez qu'elle ne se faisait pas trop d'illusions.
Heureusement que ce n'est pas Marie-Antoinette qui est allée à Naples !

Il ( Ferdinand IV ) avait gagné le surnom de Nazone.
Plus tard, déjà marié et père de famille , dans un misérable cabaret du camp des soldats à Portici, costumé en aubergiste , il vendait à bas prix du vin et des rations, pendant que les grands officiers de sa maison servaient comme garçons.
Un autre jour, jouant au ballon , il avisa un jeune abbé maigre et chétif ; avec trois robustes joueurs, il s’approcha de l’innocent spectateur , et brusquement ils le bercèrent sur une couverture , à la grande joie des courtisans et d’une plèbe imbécile. Le jeu cessa : la victime ne donnait plus signe de vie. L’abbé se sauva le lendemain à Rome pour y mourir quelques jours plus tard. C’était un noble florentin, l’abbé Mazzinghi . Aussi le grand duc de Toscane se plaignit-il vivement à la Cour de Naples , et en écrivit même au roi d’Espagne. Peine bien inutile : autant demander au bourreau de se punir lui-même.

En résumé , on peut appliquer à Ferdinand IV le portrait d’Henri III : « Il tenait bien plus du Scapin que du Borgia , avec beaucoup d’esprit , des mouvements très bas , un violent farceur dans un capucin d’Italie. »


Source : Gaignière

Madame de Chimay a écrit:

Il ( Ferdinand IV ) avait gagné le surnom de Nazone.

Tu m'étonnes John ! Il en avait un qui le précédait en tous lieux !

Gaignière n’est pas tendre pour Marie-Thérèse. Voici ce qu’il écrit : L’impératrice-reine d’Autriche , Marie-Thérèse , n’avait laissé qu’un rôle dans l’état à l’empereur François , celui de mari. . Il le remplit en conscience de 1745 à 1765. Marie-Thérèse mit au monde seize enfants. Tous de nature discordante , victimes du sang vicié de la maison d’Autriche . Joseph II n’eut pas l’esprit très sain . Léopold II ne régna que deux ans ; il se tua de débauches . Ses fantaisies libertines laissent bien loin tout ce que l’on a conté sur Louis XV et le Parc Aux Cerfs. La mieux équilibrée fut encore Marie-Antoinette et cependant, contenue et gracieuse à son ordinaire, elle prenait parfois, pour le moindre motif des colères si terribles qu’elles ressemblaient à des accès de folies.


Léopold II une super bête de sexe ?

..... un de plus !

Tu m'étonnes dans ce cas là qu'il n'ait régné que deux ans !

Madame de Chimay a écrit:

Gaignière n’est pas tendre pour Marie-Thérèse. Voici ce qu’il écrit : L’impératrice-reine d’Autriche , Marie-Thérèse , n’avait laissé qu’un rôle dans l’état à l’empereur François , celui de mari. . Il le remplit en conscience de 1745 à 1765. Marie-Thérèse mit au monde seize enfants. Tous de nature discordante , victimes du sang vicié de la maison d’Autriche . Joseph II n’eut pas l’esprit très sain . Léopold II ne régna que deux ans ; il se tua de débauches . Ses fantaisies libertines laissent bien loin tout ce que l’on a conté sur Louis XV et le Parc Aux Cerfs. La mieux équilibrée fut encore Marie-Antoinette et cependant, contenue et gracieuse à son ordinaire, elle prenait parfois, pour le moindre motif des colères si terribles qu’elles ressemblaient à des accès de folies.

Exquis.

Au sujet de Ferdinand, roi à l’âge de huit ans mal préparé à son devenir par le prince de San Nicandro qui méritait cependant «des égards avec toute sa
famille », Marie‐Thérèse reconnut «qu’on [n’avait] pas trop cultivé son éducation [mais] qu’on entrevoit un fond de vivacité et de raison. Il fait gloire
de parler le napolitain et il y est tellement accoutumé que quand il adresse la parole à un étranger on a toutes les peines à le comprendre. On assume qu’il sait le français mais personne ne peut se vanter de l’avoir entendu. »

Sur ce point, Ferdinand de Naples n’avait assurément rien à voir avec son père qui veillait toujours à répondre dans un français qu’il maîtrisait parfaitement alors que, au contraire, selon Franz Schmidt secrétaire du prince Esterházy «la langue des aristocrates [napolitains] était rustique ». L’impératrice s’évertua cependant à faire comprendre «qu’il paraît [tout de même] avoir de la douceur dans le caractère, qu’il est très aimé de ceux qui l’entourent, qu’il assiste aux divers conseils de gouvernement, excepté les finances, que ses amusements sont la chasse, la course à cheval et le jeu de billard ; son occupation principale [restant, comme chez les Bourbons, la chasse] ce qui sera peut‐être ennuyeux pour son épouse mais ne la rendra pas malheureuse. »

L’empereur philosophe
Joseph II d’Autriche, qui n’avait aucun pouvoir parce que sa mère n’aimait pas abandonner le sien, jugea beaucoup plus sévèrement son beaufrère,
lors de sa venue à Naples en 1769: «De toute sa vie cet homme n’a jamais réfléchi […] il ignore totalement le passé et le présent et il n’a jamais
songé à l’avenir. » Marie‐Thérèse n’y voyait cependant pas forcément un inconvénient politique: «S’il veut vous informer des affaires, ne le faites jamais paraître, laissez‐lui tout l’honneur devant le monde […] qu’il connaisse la supériorité de la reine mais qu’elle ne lui fasse pas sentir. »


Extrait d'un article de Marie‐Thérèse d’Autriche, Marie‐Caroline de Naples et la Méditerranée des Habsbourg*de
François Cadilhon

http://tortenelemszak.elte.hu/data/27215/amnCadilhon.pdf

Marie-Caroline était destinée au trône de Parme mais ce fut la mort de ses deux soeurs qui lui assura le trône de Naples.
Marie-Thérèse précise à la Comtesse d'Eggenberg que de toutes ses filles, c'est Marie-Caroline qui lui ressemble le plus.

Source : l'article précédent.