l'affaire du collier

Madame Lever ne se trompe pas tout à fait : la femme Lamotte n'aurait jamais osé aller aussi loin si elle ne s'était pas sue protégée. Mais ce n'était pas par la reine.

Sinon, plus généralement, c'est pénible, l'image de Marie Antoinette qu'Evelyne Lever véhicule dans le monde...

pimprenelle a écrit:

Madame Lever ne se trompe pas tout à fait : la femme Lamotte n'aurait jamais osé aller aussi loin si elle ne s'était pas sue protégée. Mais ce n'était pas par la reine.  

Et nous avons notre idée là-dessus, hein Pimounette ?  

pimprenelle a écrit:

Sinon, plus généralement, c'est pénible, l'image de Marie Antoinette qu'Evelyne Lever véhicule dans le monde...

...  sur le ton docte de spécialiste es-Marie-Antoinette !  

C'est ça. Comment vivre ses fantasmes perso par procuration à l'abri de la caution scientifique.

pimprenelle a écrit:

Sinon, plus généralement, c'est pénible, l'image de Marie Antoinette qu'Evelyne Lever véhicule dans le monde...

Je crois que je vais lui souhaiter mes vœux...et...

J'ai enfin eu le temps d'écouter cette émission. Merci encore à notre cher Comte pour le lien !

Les explications données par Madame Lever sont bien décevantes, l'historienne fait miroiter un tas de sous-entendus, censés se référer à des documents probants, dont elle ne fait absolument pas état. En fait, elle aligne les suppositions, comme dans l'affaire Fersen. Et, une fois de plus, la pauvre Marie Antoinette fait les frais de ces fantasmes...

Rien de nouveau par rapport à son livre daté.

ça aurait été surprenant

Mais non, puisque la recherche historique ne s'arrête jamais.

Madame Lever a changé de numéro de téléphone
Impossible de lui présenter mes vœux...et de lui demander d'où elle tient sa théorie selon laquelle la Reine aurait pu avoir assisté à la scène du bosquet...

Bien à vous.

Majesté a écrit:

.et de lui demander d'où elle tient sa théorie selon laquelle la Reine aurait pu avoir assisté à la scène du bosquet...

Ben de pas grand chose, pour ne pas dire rien. Si ce n'est qu'elle reste sur son idée d'une Marie-Antoinette qui se fait ch...., avide de sensations fortes, et prête à se moquer des grands et en particuliers de celui-ci qu'elle n'aime pas.
Bon...

Zweig aurait pu en faire tout autant

Chou d'amour a écrit:

Zweig aurait pu en faire tout autant

Eh bien, il n'est pas tombé dans le panneau !

Ben si, c'est la vision qu'il donne de Marie Antoinette. L'éternelle frustrée qui surcompense.

Entre supposer Marie-Antoinette frustrée et supposer Marie-Antoinette, de connivence avec la Motte, planquée dans un fourré ... allons, Pim ! il y a un monde !!!

Personne n'a dit qu'il avait prétendu ça.

Non, il se contente de supposer Marie-Antoinette frustrée ! Aucune commune mesure !

Tout le contraire d'E Lever

Evelyne Lever est une grande zweigienne, elle a repris la théorie de tonton Stephan. Avec la variante du collier, dans laquelle elle n'affirme rien, mais suggère, comme à son habitude.

Alors nous sommes d'accord : elle pousse le bouchon beaucoup plus loin !!!

Dans le recueil des lettres par La Rocheterie et Beaucourt on peut lire en note d'une lettre à Joseph II datée du 22 Août (la Reine fait un compte rendu de l'affaire à son frère) "Mme de la Motte, dans son interrogatoire du 20 janvier 1785, fut contrainte d'avouer qu'elle n'avait jamais eu occasion ni prétexte de parler à la Reine".
Si elle avait eu cette occasion, pourquoi dire le contraire? Elle se serait attirée la sympathie du public en se présentant comme une amie trompée de la Reine, non?

Aller juste pour la déconne voici l'affaire du collier vue par San-Antonio :

"- Les joailliers avaient proposé le collier à la reine qui en avait très envie mais ne pouvait l'acheter, because les finances royales étaient raplaplas. Cela avait donné l'idée à la mère La Motte de placer un coup fourré de grande envergure. Elle connaissait l'amour du cardinal pour la souveraine. Amour impossible, Marie-Antoinette ne pouvant pas encadrer le prélat même quand il passait en lever de rideau à Notre-Dame. Elle fit croire à cette patate de Rohan qu'il pouvait s'embourber Madame Louis XVI s'il l'aidait à acheter le collier. Rohan, bon pigeon, marcha dans la combine, il négocia l'opération et avança le fric du premier versement. Dame La Motte bichait comme une poule devant la boîte à asticots d'un pêcheur endormi. Tu penses, elle avait le collier, sa fortune était faite!
- Parce qu'elle l'avait pas refilé à Marie-en-toilette?
- T'es louf, Gros! Tes rouages se coincent ou quoi? Je t'explique que c'était un monstrueux coup d'arnaque.
- Et comment ça s'est terminé?
- Mochement. A la seconde traite, les bijoutiers qui ne voyaient rien venir sont allés faire du circus chez le cardinal. La pauvre Eminence en a eu sa calotte qui a failli prendre feu. Elle n'avait plus un kopeck et ne s'était pas fait la Majesté, triste bilan! Flairant du louche, les marchands de cailloux ont couru chez le roi. Loulou a ordonné une enquête et Mme de La Motte a été arrêtée. Seulement, au cours du procès, pas folle, elle a chiqué à la ténébreuse. Le côté "je sais ce que je sais", tu mords le cinoche? Le peuple s'est mis à chuchoter que la reine était bel et bien mouillée dans ce coup-là et ça n'a pas réparé le standing en haillons de l'Autrichienne."

ça change du style de Lever

La langue est fleurie mais l'essentiel est là.

En effet

Chou d'amour a écrit:

Aller juste pour la déconne voici l'affaire du collier vue par San-Antonio :

Hé ! Ce n'est pas si déconnant ! Tout y est . Merci, Chou !

En effet tout y est en plus

J'ai terminé ce livre d'ailleurs, excellent et très amusant à lire de par la forme surtout mais aussi le fond qui nous apprend beaucoup de choses sur une très large période

L'argot est un vrai plaisir à lire ! A l'entendre, c'est encore mieux. J'ai la chance d'avoir un grand-père qui fait de l'Audiard naturellement.