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| Fersen, un chevalier courtois ? 1 | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 20:03 | |
| Oh oui ! ... du sang neuf !!! |
| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 20:59 | |
| - pimprenelle a écrit:
- Quand j'ai vu écrit que le terme "amitié" était un générique pour "amour", à l'époque, et que tout le monde l'utilisait à l'instar de Marie Antoinette, je me suis bien dit que j'avais vu traîner "amour" quelque part...
Ben, voilà.
Quand Marie Antoinette parle de son "amitié" pour ses "amis", elle veut peut-être vraiment dire "amitié". Ou, alors, elle est comme moi, elle ne hiérarchise pas ses sentiments. En êtes-vous sûre? Dans une autre lettre, Isabelle de Bourbon-Parme, dont la liaison amoureuse avec l'archiduchesse Marie-Christine ne fait aucun doute, écrit ceci (lettre n°43, mars 1761): " Adieu, pardon, rendez-moi la vie, je languis d'amour, d'amitié, comme vous le voudrez, et à jamais." Je rappelle que dans d'autres lettres, Isabelle de Bourbon-Parme n'hésite pas à dire qu'elle souhaite " baiser l'adorable cul" de l'archiduchesse. Drôle d'amitié... |
| | | Invité Invité
| | | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 21:27 | |
| - Citation :
-
- Citation :
- Taube ne parle pas de cette réception à proprement parler, il explique la fixette de Marie-Antoinette sur Fersen .
Cela nous donne raison quant à cette réception pour Gustave : seul Fersen importait à Marie-Antoinette . Mais oui !
Allez hop je me replonge dans la mêlée ! Dites, franchement, au moment où le roi de France désire renforcer les liens avec la Suède, où le roi de Suède débarque à Versailles, où la reine se coupe en quatre pour faire honneur à tous les Suédois... c'est débile d'aller imaginer qu'elle donne cette grande fête rien que pour les beaux yeux de Fersen. Je veux bien beaucoup, mais, là... Moi, vous voyez, je prendrai plutôt les choses dans l'autre sens : la reine veut en mettre plein la vue aux Suédois. Et, tant qu'à faire, elle joint l'utile à l'agréable : elle passe du temps avec le comte de Fersen dont elle apprécie beaucoup la compagnie. Et hop, d'une pierre deux coup ! Voilà tous les Suédois qui frétillent, Gustav est flatté de voir que son favori plait à la reine de France, une femme d'un goût si sûr, les nécessités diplomatiques de Loulou sont satisfaites et Marie Antoinette honore son petit Trianon en en faisant le lieu d'une fête enchanteresse et mémorable... Bref, tout le monde content. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
Dernière édition par pimprenelle le Mer 7 Nov - 21:58, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 21:28 | |
| Ne croyez-vous pas qu'il faut distinguer deux choses ? (1) les sentiments amoureux et (2) la relation charnelle.
Marie-Antoinette était, d'après sa correspondance, amoureuse de Fersen. Cela ne signifie pas pour autant qu'elle a accepté d'abandonner son corps à Fersen (cela reste toujours à démontrer en tout cas). Nul doute que la reine a dû, au moins dans un premier temps, lutter contre cet amour. Elle a les yeux emplis de larmes lorsqu'elle voit Fersen partir pour l'Amérique nous dit Saint Priest. Mais elle le laisse partir. Si Marie-Antoinette refuse de se donner physiquement à Fersen, elle ne peut décemment pas lui imposer d'être abstinent sexuellement et lui interdire de connaître d'autres femmes, si ?
Mais qui peut dire que, après plusieurs années (notamment après la naissance des enfants royaux), la reine n'a pas fini par succomber à la tentation (au moins une fois, dans une pièce cachée du château de Versailles, dans la grotte du Petit Trianon ou aux Tuileries?) et accepté de faire l'amour avec Fersen? Leur relation était peut-être en pointillé? Peut-être qu'à certaines périodes, la reine s'abandonnait physiquement à Fersen et qu'à d'autres périodes, elle se ravisait et tentait de mettre fin à la relation (par culpabilité) ? Dans cette relation en pointillés, Fersen a alors pu se ménager des maîtresses, qui n'étaient que des "pis-aller". Le fait que Fersen ne se soit jamais marié et qu'il ait collectionné les conquêtes féminines n'est pas innocent. Il dit d'ailleurs à sa soeur qu'il ne peut pas être à la seule femme qu'il aime ("Joséphine" aka... la reine?).
Très franchement, je ne comprends pas en quoi le fait que Fersen ait eu des maîtresses milite contre la thèse selon laquelle (1) Marie-Antoinette était amoureuse de Fersen ; et (2) ces amoureux-là aient pu consommer leur amour, au moins une fois. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 21:34 | |
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 21:36 | |
| - Citation :
- En êtes-vous sûre? Dans une autre lettre, Isabelle de Bourbon-Parme, dont la liaison amoureuse avec l'archiduchesse Marie-Christine ne fait aucun doute, écrit ceci (lettre n°43, mars 1761): "Adieu, pardon, rendez-moi la vie, je languis d'amour, d'amitié, comme vous le voudrez, et à jamais." Je rappelle que dans d'autres lettres, Isabelle de Bourbon-Parme n'hésite pas à dire qu'elle souhaite "baiser l'adorable cul" de l'archiduchesse. Drôle d'amitié...
Oui, Isabelle est une drôle de fille. Elle est frappée d'une passion violente pour sa belle-soeur, que Marie Thérèse se garde d'ailleurs de contrecarrer, espérant par cela distraire Mimi d'un homme pour lequel elle se languit. Aussi Isabelle exprime-t-elle ses sentiments sans détour, ce qui tendrait à montrer que ces débordements entre femmes ne dérangeaient et n'intéressaient en fait pas grand monde. Mais ce qui est curieux, c'est la trivialité dont Isabelle fait preuve. Franchement, entretenir la petite Mimi de ses hémorroïdes, comme technique de séduction, on a vu plus fin... Mais, bon... chacun son truc, après tout... N'empêche que c'est une bien drôle de fille, à l'esprit plutôt tordu. Quand j'ai lu ses lettres, j'avoue que je ne l'ai pas trouvée attachante. Oups, le hors sujet... De quoi on parlait, déjà ? De l'amour, de l'amitié. Ben, ici, Isabelle se sent animée des deux pour sa belle-soeur, elle a l'air de ne pas faire la distinction dans son coeur, mais bien dans les concepts. Dites donc... dans l'évolution, elle est un cran plus loin que moi... _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 21:43 | |
| - Citation :
- Ne croyez-vous pas qu'il faut distinguer deux choses ? (1) les sentiments amoureux et (2) la relation charnelle.
Marie-Antoinette était, d'après sa correspondance, amoureuse de Fersen. Cela ne signifie pas pour autant qu'elle a accepté d'abandonner son corps à Fersen (cela reste toujours à démontrer en tout cas). Nul doute que la reine a dû, au moins dans un premier temps, lutter contre cet amour. Elle a les yeux emplis de larmes lorsqu'elle voit Fersen partir pour l'Amérique nous dit Saint Priest. Mais elle le laisse partir. Si Marie-Antoinette refuse de se donner physiquement à Fersen, elle ne peut décemment pas lui imposer d'être abstinent sexuellement et lui interdire de connaître d'autres femmes, si ?
Mais qui peut dire que, après plusieurs années (notamment après la naissance des enfants royaux), la reine n'a pas fini par succomber à la tentation (au moins une fois, dans une pièce cachée du château de Versailles, dans la grotte du Petit Trianon ou aux Tuileries?) et accepté de faire l'amour avec Fersen? Leur relation était peut-être en pointillé? Peut-être qu'à certaines périodes, la reine s'abandonnait physiquement à Fersen et qu'à d'autres périodes, elle se ravisait et tentait de mettre fin à la relation (par culpabilité) ? Dans cette relation en pointillés, Fersen a alors pu se ménager des maîtresses, qui n'étaient que des "pis-aller". Le fait que Fersen ne se soit jamais marié et qu'il ait collectionné les conquêtes féminines n'est pas innocent. Il dit d'ailleurs à sa soeur qu'il ne peut pas être à la seule femme qu'il aime ("Joséphine" aka... la reine?).
Très franchement, je ne comprends pas en quoi le fait que Fersen ait eu des maîtresses milite contre la thèse selon laquelle (1) Marie-Antoinette était amoureuse de Fersen ; et (2) ces amoureux-là aient pu consommer leur amour, au moins une fois. Je n'ai pas votre légèreté, mes amis. Peut-être que, dans le fond, je suis plus romantique, plus fleur bleue et plus absolue que vous ? Je bute toujours sur la même pierre : si Marie Antoinette est amoureuse de Fersen, comment peut-elle tolérer qu'il jette même les yeux sur une autre femme ? Si jamais il a été, en effet, honoré de l'amour de la reine, il n'y a plus qu'elle. Définitivement. Physiquement et moralement. Mais, là, non seulement Fersen se tape tout ce qui bouge, mais Marie Antoinette lui souhaite bien de la distraction. Bref... Pour moi, le sentiment qu'elle éprouve pour Fersen n'inclut pas la jalousie, voilà tout. Il est fait de cette affection, de cette tendresse, de cette sollicitude, de cette confiance qu'on lit dans leur correspondance. Fersen est un ami qu'elle adore. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 21:54 | |
| - Citation :
- Amitié est une manière pudique, parfois, pour parler non pas d'amitié mais bien d'amour . Un souci des convenances, en somme . Ainsi Vaudreuil s'exprime-t-il au sujet de Yolande, ou parle-t-il à Artois de Louise de Polastron . Car, quoique vous en pensiez, il n'y a pas étalage éhonté de ces amours extra-conjugales .
On aime la femme d'un autre, mais avec des formes de bienséances qui noient le poisson ..... quelque chose comme un air de respectabilité de bon aloi qui musèle le ragot . Tous les messieurs-dames de l'époque sont passés maîtres en la matière . Mme d'Oberkirch s'en offusque ! Cela n'empêche pas le potin de courir, mais feutré, bénin, en sourdine . Pas de quoi fouetter un chat . L'adultère était extrêmement répandu au XVIIIème siècle dans la haute société, et pour cause, puisque les mariages d'amour étaient rares. On ne choisissait pas son conjoint (les parents s'en chargeaient à votre place). Une fois marié, chaque époux allait vagabonder ailleurs. Voici ce que j'ai lu dans les mémoires de la comtesse de Boigne (décidément, celle-ci ) au sujet du libertinage : "... Il y avait des protocoles établis, et il fallait être bien grande dame, ou s'être fait une position à part, par impudence ou par supériorité d'esprit, pour oser y manquer. Mme Dillon n'était pas dans ces catégories, et elle gardait dans le désordre de si bonnes manières, que ma mère m'a souvent dit : "En arrivant à Hautefontaine, on était sûr qu'elle était la maîtresse du prince de Guéméné, et lorsqu'on y avait passé six mois on en doutait." En tout, dans cette société, les gestes étaient aussi chastes que les paroles l'étaient peu. Un homme qui aurait posé sa main sur le dos d'un fauteuil occupé par une femme aurait paru grossièrement insolent. Il fallait une très grande intimité pour se donner le bras à la promenade, et cela n'arrivait guère, même à la campagne. Jamais on ne donnait ni le bras ni la main pour aller dîner ; jamais un homme ne se serait assis sur le même sopha, mais en revanche, les paroles étaient libres jusqu'à la licence." Je me demande si la raison de l'admiration de la reine pour la duchesse de Polignac ne vient pas du fait que celle-ci était extrêmement libre et avait réussi l'exploit de faire accepter son amant (Vaudreuil) par son mari ? La reine ne vivait-elle pas la vie de la duchesse de Polignac "par procuration" ? Qu'en pensez-vous ? |
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 21:59 | |
| - Citation :
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- Citation :
- Ne croyez-vous pas qu'il faut distinguer deux choses ? (1) les sentiments amoureux et (2) la relation charnelle.
Marie-Antoinette était, d'après sa correspondance, amoureuse de Fersen. Cela ne signifie pas pour autant qu'elle a accepté d'abandonner son corps à Fersen (cela reste toujours à démontrer en tout cas). Nul doute que la reine a dû, au moins dans un premier temps, lutter contre cet amour. Elle a les yeux emplis de larmes lorsqu'elle voit Fersen partir pour l'Amérique nous dit Saint Priest. Mais elle le laisse partir. Si Marie-Antoinette refuse de se donner physiquement à Fersen, elle ne peut décemment pas lui imposer d'être abstinent sexuellement et lui interdire de connaître d'autres femmes, si ?
Mais qui peut dire que, après plusieurs années (notamment après la naissance des enfants royaux), la reine n'a pas fini par succomber à la tentation (au moins une fois, dans une pièce cachée du château de Versailles, dans la grotte du Petit Trianon ou aux Tuileries?) et accepté de faire l'amour avec Fersen? Leur relation était peut-être en pointillé? Peut-être qu'à certaines périodes, la reine s'abandonnait physiquement à Fersen et qu'à d'autres périodes, elle se ravisait et tentait de mettre fin à la relation (par culpabilité) ? Dans cette relation en pointillés, Fersen a alors pu se ménager des maîtresses, qui n'étaient que des "pis-aller". Le fait que Fersen ne se soit jamais marié et qu'il ait collectionné les conquêtes féminines n'est pas innocent. Il dit d'ailleurs à sa soeur qu'il ne peut pas être à la seule femme qu'il aime ("Joséphine" aka... la reine?).
Très franchement, je ne comprends pas en quoi le fait que Fersen ait eu des maîtresses milite contre la thèse selon laquelle (1) Marie-Antoinette était amoureuse de Fersen ; et (2) ces amoureux-là aient pu consommer leur amour, au moins une fois. Je n'ai pas votre légèreté, mes amis. Peut-être que, dans le fond, je suis plus romantique, plus fleur bleue et plus absolue que vous ? Je bute toujours sur la même pierre : si Marie Antoinette est amoureuse de Fersen, comment peut-elle tolérer qu'il jette même les yeux sur une autre femme ? Si jamais il a été, en effet, honoré de l'amour de la reine, il n'y a plus qu'elle. Définitivement. Physiquement et moralement.
Mais, là, non seulement Fersen se tape tout ce qui bouge, mais Marie Antoinette lui souhaite bien de la distraction. Bref... Pour moi, le sentiment qu'elle éprouve pour Fersen n'inclut pas la jalousie, voilà tout. Il est fait de cette affection, de cette tendresse, de cette sollicitude, de cette confiance qu'on lit dans leur correspondance. Fersen est un ami qu'elle adore. Peut-être qu'elle lui souhaite de la "distraction" pour donner le change, faire croire qu'elle n'est pas affectée par ses marivaudages ? Pour moi, le fait que Fersen ait eu des maîtresses tend à démontrer que la reine et Fersen n'avaient pas régulièrement des relations charnelles. Mais cela ne démontre, en aucun cas, que la reine n'était pas amoureuse de Fersen. Ni qu'elle ait pu succomber à la tentation, ne serait-ce qu'une fois. |
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:02 | |
| - Citation :
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- Citation :
- En êtes-vous sûre? Dans une autre lettre, Isabelle de Bourbon-Parme, dont la liaison amoureuse avec l'archiduchesse Marie-Christine ne fait aucun doute, écrit ceci (lettre n°43, mars 1761): "Adieu, pardon, rendez-moi la vie, je languis d'amour, d'amitié, comme vous le voudrez, et à jamais." Je rappelle que dans d'autres lettres, Isabelle de Bourbon-Parme n'hésite pas à dire qu'elle souhaite "baiser l'adorable cul" de l'archiduchesse. Drôle d'amitié...
Oui, Isabelle est une drôle de fille. Elle est frappée d'une passion violente pour sa belle-soeur, que Marie Thérèse se garde d'ailleurs de contrecarrer, espérant par cela distraire Mimi d'un homme pour lequel elle se languit. Aussi Isabelle exprime-t-elle ses sentiments sans détour, ce qui tendrait à montrer que ces débordements entre femmes ne dérangeaient et n'intéressaient en fait pas grand monde.
Mais ce qui est curieux, c'est la trivialité dont Isabelle fait preuve. Franchement, entretenir la petite Mimi de ses hémorroïdes, comme technique de séduction, on a vu plus fin... Mais, bon... chacun son truc, après tout...
N'empêche que c'est une bien drôle de fille, à l'esprit plutôt tordu. Quand j'ai lu ses lettres, j'avoue que je ne l'ai pas trouvée attachante.
Oups, le hors sujet... De quoi on parlait, déjà ? De l'amour, de l'amitié. Ben, ici, Isabelle se sent animée des deux pour sa belle-soeur, elle a l'air de ne pas faire la distinction dans son coeur, mais bien dans les concepts.
Dites donc... dans l'évolution, elle est un cran plus loin que moi... J'ai bien aimé les lettres d'Isabelle de Bourbon-Parme, je la trouve folle mais drôle !! |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:10 | |
| Aïe... vous nous lancez sur un autre sujet... je vais devoir scinder ! Nan, j'rigole, j'rigole... Franchement, je ne crois pas... Pour moi, Madame de Polignac était à cent lieues de l'image que l'Histoire a retenue d'elle. C'était une petite femme tranquille, discrète et naturelle, qui aimait son intimité et la tranquillité. Rien de scandaleux, donc. Un ménage qui fonctionnait bien comme ça, avec Vaudreuil là depuis toujours, puisqu'il était en plus de la famille. Les lettres de Vaudreuil à Artois sont extrèmement touchantes. Cette petite duchesse, toujours en arrière plan, si insaisissable...qui n'a laissé aucun témoignage écrit... ( ) avait su inspirer à cet homme d'esprit un sentiments si profond... Quand elle meurt, c'est comme si la lumière s'éteignait dans le monde de Vaudreuil. Elle devait décidément être très attachante. Donc, Marie Antoinette a plutôt pris part à la vie de son amie, elles ont partagé leur quotidien, l'éducation de leurs enfants, et Madame de Polignac a eu une influence apaisante sur Marie Antoinette... que n'avait pas eue la princesse de Lamballe, car c'est avec cette dernière qu'Antoinette avait fait les 400 coups. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:14 | |
| - Citation :
- Peut-être qu'elle lui souhaite de la "distraction" pour donner le change, faire croire qu'elle n'est pas affectée par ses marivaudages ? Pour moi, le fait que Fersen ait eu des maîtresses tend à démontrer que la reine et Fersen n'avaient pas régulièrement des relations charnelles. Mais cela ne démontre, en aucun cas, que la reine n'était pas amoureuse de Fersen. Ni qu'elle ait pu succomber à la tentation, ne serait-ce qu'une fois.
Je vous l'ai dit... je suis sans doute plus fleur bleue que vous tous réunis... Je ne parviens pas à voir Marie Antoinette calculer et marivauder comme ça... si elle aime. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:21 | |
| - Citation :
- J'ai bien aimé les lettres d'Isabelle de Bourbon-Parme, je la trouve folle mais drôle !!
Oui, c'est une personnalité hors du commun, d'une grande intelligence et d'une lucidité implacable. Le portrait qu'elle brosse de Joseph ne laisse rien passer... Mais elle m'a laissé le souvenir d'une pauvre fille pas douée pour le bonheur. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:22 | |
| - Citation :
- Aïe... vous nous lancez sur un autre sujet... je vais devoir scinder !
Nan, j'rigole, j'rigole...
Franchement, je ne crois pas... Pour moi, Madame de Polignac était à cent lieues de l'image que l'Histoire a retenue d'elle. C'était une petite femme tranquille, discrète et naturelle, qui aimait son intimité et la tranquillité. Rien de scandaleux, donc. Un ménage qui fonctionnait bien comme ça, avec Vaudreuil là depuis toujours, puisqu'il était en plus de la famille.
Les lettres de Vaudreuil à Artois sont extrèmement touchantes. Cette petite duchesse, toujours en arrière plan, si insaisissable...qui n'a laissé aucun témoignage écrit... ( ) avait su inspirer à cet homme d'esprit un sentiments si profond... Quand elle meurt, c'est comme si la lumière s'éteignait dans le monde de Vaudreuil. Elle devait décidément être très attachante.
Donc, Marie Antoinette a plutôt pris part à la vie de son amie, elles ont partagé leur quotidien, l'éducation de leurs enfants, et Madame de Polignac a eu une influence apaisante sur Marie Antoinette... que n'avait pas eue la princesse de Lamballe, car c'est avec cette dernière qu'Antoinette avait fait les 400 coups. Je ne dis pas que Madame de Polignac était scandaleuse. Mais elle avait un mode de vie qui plaisait à la reine manifestement. Vous voyez ce que je veux dire ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:23 | |
| - Citation :
- Très franchement, je ne comprends pas en quoi le fait que Fersen ait eu des maîtresses milite contre la thèse selon laquelle (1) Marie-Antoinette était amoureuse de Fersen ; et (2) ces amoureux-là aient pu consommer leur amour, au moins une fois.
Ah ! Merci ! D’autant qu’ils se connaissent depuis près de 20 ans. Il s’en passe des choses en 20 ans... Enfin, il n’est pas interdit de supposer que s’il est un tant soit peu discret, il n’est pas obligé de raconter tous ses frasques (y compris au sujet de la Sullivan) à Marie-Antoinette. Disons, par... courtoisie, délicatesse. Déjà qu’un mari se la ferme la plupart du temps, je ne comprends pas par quel hasard un ami se verrait contraint de tout avouer ? Si tenté que la femme « trompée » (dans quelle mesure ?), et elle-même mariée, se donne le ridicule d’exiger des explications, et de revendiquer l’illusoire... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:26 | |
| - Citation :
-
- Citation :
- J'ai bien aimé les lettres d'Isabelle de Bourbon-Parme, je la trouve folle mais drôle !!
Oui, c'est une personnalité hors du commun, d'une grande intelligence et d'une lucidité implacable. Le portrait qu'elle brosse de Joseph ne laisse rien passer... Mais elle m'a laissé le souvenir d'une pauvre fille pas douée pour le bonheur. Pas douée pour le bonheur et morte à 21 ans en plus... |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:31 | |
| - Citation :
- Je ne dis pas que Madame de Polignac était scandaleuse. Mais elle avait un mode de vie qui plaisait à la reine manifestement. Vous voyez ce que je veux dire ?
Oui, je vois, mais je crois que ce n'est pas ça qui plaisait à Marie Antoinette. Je pense qu'elle a aimé chez Madame de Polignac la même chose que chez Fersen : au milieu d'un cour frelatée faite de codes à la mords moi l'noeud et d'hyporisies, ce sont des gens authentiques. Ils n'ont pas cet esprit brillant, et sans doute oh combien blessant et gonflant à la longue qui pourrissait Versailles. Ils ne sont pas dominés par la volonté de placer un bon mot, ils parlent pour dire ce qui les intéresse... ... De vrais gens, quoi. Madame de Polignac est libre, parce c'est comme ça qu'elle a envie de vivre. Mais, dans son ménage à trois, elle est au fond très traditionnelle. Elle élève ses enfants dont elle est très proche et elle est fidèle à ses amis. Ce qui plaisait à Marie Antoinette, je crois que c'est ça, ce naturel et ce désir d'essentiel. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:32 | |
| - Citation :
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- Citation :
- Très franchement, je ne comprends pas en quoi le fait que Fersen ait eu des maîtresses milite contre la thèse selon laquelle (1) Marie-Antoinette était amoureuse de Fersen ; et (2) ces amoureux-là aient pu consommer leur amour, au moins une fois.
Ah ! Merci ! D’autant qu’ils se connaissent depuis près de 20 ans. Il s’en passe des choses en 20 ans... Mais oui ! De plus, Fersen avait sans doute des besoins sexuels réguliers à assouvir. Et la reine ne pouvait sans doute pas matériellement être en mesure de lui offrir ses charmes de manière régulière (il fallait trouver le lieu, l'horaire adéquat... etc.. ce devait être d'un compliqué !). |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:32 | |
| - Citation :
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- Citation :
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- Citation :
- J'ai bien aimé les lettres d'Isabelle de Bourbon-Parme, je la trouve folle mais drôle !!
Oui, c'est une personnalité hors du commun, d'une grande intelligence et d'une lucidité implacable. Le portrait qu'elle brosse de Joseph ne laisse rien passer... Mais elle m'a laissé le souvenir d'une pauvre fille pas douée pour le bonheur. Pas douée pour le bonheur et morte à 21 ans en plus... Ben oui... Et Marie Thérèse a été inconsolable, parce qu'elle l'adorait. Je me demande quelle impression cette princesse a faite sur notre Antoinette... _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:34 | |
| - Citation :
- Mais oui ! De plus, Fersen avait sans doute des besoins sexuels réguliers à assouvir. Et la reine ne pouvait sans doute pas matériellement être en mesure de lui offrir ses charmes de manière régulière (il fallait trouver le lieu, l'horaire adéquat... etc.. ce devait être d'un compliqué !).
On dirait que vous parlez d'une pute. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:38 | |
| - Citation :
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- Citation :
- Mais oui ! De plus, Fersen avait sans doute des besoins sexuels réguliers à assouvir. Et la reine ne pouvait sans doute pas matériellement être en mesure de lui offrir ses charmes de manière régulière (il fallait trouver le lieu, l'horaire adéquat... etc.. ce devait être d'un compliqué !).
On dirait que vous parlez d'une pute. Vous allez très loin là ! Je dis au contraire que Marie-Antoinette ne pouvait sans doute pas permettre à Fersen, d'assouvir ses besoins sexuels !! Fersen avait des besoins sexuels importants manifestement. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 22:45 | |
| - pimprenelle a écrit:
- toujours sur la même pierre : si Marie Antoinette est amoureuse de Fersen, comment peut-elle tolérer qu'il jette même les yeux sur une autre femme ? Si jamais il a été, en effet, honoré de l'amour de la reine, il n'y a plus qu'elle. Définitivement. Physiquement et moralement.
Physiquement et moralement ! Pfffiou ! Dur tout de même, au regard de la durée de leur relation, et de sa définition ou de ses caractéristiques. L’on peut aimer quelqu’un et accepter (avaler la couleuvre si tu veux) que la vie et ses tumultes empêchent tout rapprochement exclusif. - pimprenelle a écrit:
- Mais, là, non seulement Fersen se tape tout ce qui bouge, mais Marie Antoinette lui souhaite bien de la distraction.
Tiens !...Pourquoi « bien de la distraction » se transforme ici en : va bien tremper ton pinceau ici et là ?! Mais que sait exactement Marie-Antoinette au sujet de cette Mme Sullivan d’ailleurs ? - pimprenelle a écrit:
- Bref... Pour moi, le sentiment qu'elle éprouve pour Fersen n'inclut pas la jalousie, voilà tout.
Après tout, on n’en sait rien. Peut-être était-elle jalouse ? Mais ne l’a-t-elle pas exprimé, dans des mots codés, en pleine révolution. A moins que, mais oui....quelques-uns des caviardages ! Je déconne. |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 7 Nov - 23:06 | |
| - Citation :
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- Citation :
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- Citation :
- Mais oui ! De plus, Fersen avait sans doute des besoins sexuels réguliers à assouvir. Et la reine ne pouvait sans doute pas matériellement être en mesure de lui offrir ses charmes de manière régulière (il fallait trouver le lieu, l'horaire adéquat... etc.. ce devait être d'un compliqué !).
On dirait que vous parlez d'une pute. Vous allez très loin là ! Je dis au contraire que Marie-Antoinette ne pouvait sans doute pas permettre à Fersen, d'assouvir ses besoins sexuels !! Fersen avait des besoins sexuels importants manifestement. Non. Vous dites " de lui offrir ses charmes de manière régulière". Ça m'a fait immédiatement penser à un commerce avec une professionnelle. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | | Fersen, un chevalier courtois ? 1 | |
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