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| Fersen, un chevalier courtois ? 1 | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 21:01 | |
| - Citation :
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- Citation :
- Monsieur qui est allé déposer un mémoire au Parlement en ce sens savait ce qu'il faisait : il contribue pleinement aux rumeurs, parmi un public détestant la reine mais si réellement sa belle-soeur était coupable, croyez-moi qu'il aurait fait bien pire ! C'est même certain !
Ce type était un cafard, mais sans couilles. Crois-moi que pour le trône, il n'aurait pas hésité ! Et il l'a prouvé. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 21:15 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 21:26 | |
| - Reinette a écrit:
- Alors pourquoi tout le monde y croyait ?
Sauf Louis XVI ! Sauf Louis XVI ???!!! A quoi ça sert que Mme Bertière se décarcasse ???!!! : Ce qu'ils y faisaient n'eut pas de témoins. Allèrent-ils jusqu'au bout ? C'est possible . Ce n'est pas certain. La santé de Marie-Antoinette, mal remise de sa dernière maternité, et sa crainte d'une grossesse indésirable ont pu orienter leurs effusions vers des privautés moins dangereuses . N'en déplaise à Stephan Zweig , Marie-Antoinette, même dans les bras du très tendre Fersen, ne dut jamais être " une amante divine ". Peu douée elle était, peu douée elle reste . Dans ce cas ils auraient été, selon la jolie expression de Pierre Audiat, reprise par André Castelot, " des amants restreints " . Une expression puisée à bonne source puisqu'elle provient des manuels destinés à former les confesseurs .
Cette hypothèse s'accorderait assez bien avec le comportement de Louis XVI : " Elle avait trouvé le moyen, dit encore Saint-Priest, de lui faire agréer sa liaison avec le comte de Fersen; en répétant à son époux tous les propos qu'elle apprenait qu'on tenait dans le public sur cette intrigue, elle offrait de cesser de le voir, ce que le roi refusa . Sans doute, elle lui insinua que, dans le déchaînement de la malignité contre elle, cet étranger était le seul sur lequel on pût compter; ce monarque entra tout à fait dans ce sentiment . "
Ce dernier argument paraît discutable . La confiance, que Louis XVI accorda en effet à Fersen, est la conséquence et non la cause de son consentement à cette liaison . Une seule raison a pu la lui faire accepter, l'assurance que l'essentiel était sauf : dès l'instant que la procréation n'était pas en cause, il n'y avait pas infidélité . Ainsi raisonnaient nos ancêtres, ainsi raisonnent parfois encore certains de nos contemporains . |
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| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 21:31 | |
| - Citation :
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- Citation :
- Mais hélas, c'est bien cela la réalité de Marie-Antoinette !Pas de chance jusqu'au bout !
C'est comme ces éternels romantiques qui voudraient plus que tout Louis XVII s'en soit sorti (tout le monde y croyait ) ou que Madame Royale soit une belle princesse qui vivait incognito et pas cette mégère de duchesse d'Angoulême. Reinette ! Mais tu rêves ! Je n'ai jamais mordu aux délires Louis XVII, duchesse d'Angoulême !!! Je ne parlais pas de toi, évidemment ! Mais c'est un peu pareil : difficile d'accepter le sort horrible de ces deux enfants, alors on brode, on brode... Et combien croyaient dur comme fer au sauvetage du petit roi ? Jusqu'à encore récemment ! Et même encore on nie l'évidence ! Pourquoi ? Parce que c'est trop horrible ! J'aimerais plus que tout que Louis XVII s'en soit sorti et qu'il ait vécu une vie tranquille, éloignée de toute la m... politique du XIXème. idem pour sa soeur ! Tellement plus romantique ! Il suffit de creuser un minimum pour savoir qu'entre nos rêves et la réalité, il y a un immense écart. Nier l'Amour, le vrai, celui qui brise tous les tabous, tous les codes sociaux, aimer envers et contre tous dans la vie de Marie-Antoinette, c'est accepter une réalité encore plus triste... Au moins qu'elle ait eu ça, au moins une nuit avec Fersen, la fameuse nuit des Tuileries... Or l'on sait bien que c'est impossible. Alors au moins qu'elle puisse compter sur ce merveilleux chevalier prêt tout pour la sauver qui ne vivait que pour elle ! On sait encore que c'est faux. Bah, non malheureusement, Marie-Antoinette ne vivait pas l'amour comme la majorité des gens. Elle n'était pas exempte de sentiments, elle n'était pas froide et son coeur battait pour des êtres chers, mais rien n'indique qu'elle fut un jour amoureuse, d'un Unique, le seul qui pouvait la mériter (en plus même pas, quelle triste histoire ! ). Tellement plus attirant que ce gros benêt de chasseur-serrurier, impuissant, aveugle (alors que l'Europe entière est au courant ! ) et qui laissait entière liberté à son épouse ! Cela ne fait pas de moi une sans coeur : je suis juste réaliste. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 21:53 | |
| - Reinette a écrit:
- Bah, non malheureusement, Marie-Antoinette ne vivait pas l'amour comme la majorité des gens. Elle n'était pas exempte de sentiments, elle n'était pas froide et son coeur battait pour des êtres chers, mais rien n'indique qu'elle fut un jour amoureuse, d'un Unique, le seul qui pouvait la mériter (en plus même pas, quelle triste histoire ! ).
Tellement plus attirant que ce gros benêt de chasseur-serrurier, impuissant, aveugle (alors que l'Europe entière est au courant ! ) et qui laissait entière liberté à son épouse !
Cela ne fait pas de moi une sans coeur : je suis juste réaliste. Je trouve tout à fait extraordinaire de faire telle affirmation, purement gratuite !!!! Elle est étayée sur absolument que dalle, hormis le refus viscéral que Marie-Antoinette ait pu aimer un homme qui couchait avec une autre !!! .... parce que ce serait l'humiliation suprême pour elle , selon vous . C'est votre leitmotiv ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 21:59 | |
| Eh ben vous en faites des pages et des pages pour savoir si oui ou non elle était la maitresse ou si elle a aimé ou couché avec notre bon Axel. , pour ma part je pense qu'ils étaient proches mais sans plus. Marie-Antoinette était vraisemblablement une planche au lit avec un sale caractère sauf pour les personnes qu'elle honorait de son amitié. Je ne pense pas que cela soit un rêve pour un homme |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:04 | |
| - Citation :
- Une question toute bête : étant donné que, semble-t-il, cette idylle était le secret de Polichinelle, comment se fait-il que Fersen soit pratiquement absent des pamphlets révolutionnaires??? Curieux, is'n'it ???
Parce que c'était la haute qui clabaudait, à mon avis. Dans le peuple, on restait plutôt braqué sur Coigny et Artois. Ah, Artois, ça, c'est un hit. Et, plus tard, La Fayette. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:06 | |
| _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:09 | |
| - Citation :
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- Citation :
- Marie-Antoinette sait-elle, ou ne sait-elle pas ? That is the question ! Qu'avons-nous comme éléments de réponse, en réalité ???
Rien. Apparemment. Alors pouquoi le supposer ? Et, du coup, broder tout un scénario hypothétique, où Marie-Antoinette serait censée se transformer, qui plus est en toute logique ( ), en une sorte de Valérie T. : furie dévorée par la jalousie ? Mais, précisément, elle n'est pas jalouse. Pas du tout. Or, quelle femme amoureuse ne le serait, à sa place ? Sachant que l'homme qu'elle adore, qu'elle sait très bien qu'elle ne satisfait pas sexuellement, fréquente assidûment une bombe ? _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:21 | |
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| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:23 | |
| - pimprenelle a écrit:
- Mais, précisément, elle n'est pas jalouse. Pas du tout.
Elle te l'a dit ??? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:25 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:33 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:42 | |
| - Reinette a écrit:
Qui participaient aux rumeurs ! Parce quà chaque témoignage cité, je n'en trouve aucun qui peut dire clairement "ils s'aimaient", voire "ils étaient amants" sans que l'on trouve quelque chose de louche derrière. De louche...? Tu reprends la gymnastique mentale de Nesta Webster qui se donne un mal fou pour flinguer divers témoignages. J’insiste sur divers, parce qu’elle ne prend bien évidemment pas la peine de tous les reprendre. Ah ! C’est sûr, s’il ne fallait conserver que les seuls témoignages des gentils thuriféraires, ce serait plus facile. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:45 | |
| Dans ses " Souvenirs de la Cour de France", l'ambassadeur Lord Holland dit que Mme Campan " fut la confidente des amours de Fersen et de Marie-Antoinette, amours bien restreintes, sans scandale, sans abaissement, mais amours pourtant." Et toc, un témoignage de plus. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:47 | |
| On ne les compte plus ! ..... rien que des menteurs éhontés, c'est fou ça quand même !!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:51 | |
| C'est dingue oui. Même la reine ment lorsqu'elle dit qu'il est "le plus aimé des hommes". A propos de témoignages, selon une notice publiée par Georges Laguerre dans l' " Intermédiaire des Chercheurs et Curieux" de mars 1906, l'éditeur de Mme Campan, François Barrière, aurait eu en main un manuscrit inédit de l'ancienne femme de chambre de la reine, non publié dans ses "Mémoires", reconnaissant que la reine avait eu des faiblesses pour le "j eune chevalier Fersen". Malheureusement, il aurait brûlé ce fragment " par respect pour la mémoire de la reine Marie-Antoinette". |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:56 | |
| - Citation :
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- Citation :
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- Citation :
- "J'ai besoin de quelqu'un qui prenne soin de moi ; personne ne s'en acquittera mieux qu'Eléonore. Mais si Elle (Ndlr : Marie-Antoinette) vit ? Je ne veux et je ne peux l'abandonner.
- Et si tu la perds ? ... Pour satisfaire Eleonore, négligeras-tu ses intérêts? Renonceras-tu à tes parents, à tes biens, au rôle que tu peux jouer dans ton pays? - Je suis dégoûté des affaires. D'ailleurs, notre théâtre suédois est très subalterne. - Presque indigne de toi ! Cependant, tu n'accepterais pas qu'on laissât tes talents sans emploi. Si la reine meurt, tu n'as plus de raison de vivre à l'étranger. - Je suis en mesure de me faire nommer ministre en Italie, à la place d'Armfelt, qui n'y veut pas rester. Je pourrai, ensuite, aller ailleurs et servir selon mes désirs. C'est le seul parti qui me reste à prendre. - Mais, je le répète, si tu la perds, tu ne peux pas vivre sans Eléonore. - Attendons que les affaires de France soient terminées. - Cette incertitude sur ton avenir me tourmente fort. Songe à ta fortune ; elle n'est pas considérable : cinquante à soixante mille livres, voilà tout. Tu en dépenses beaucoup trop dans ta position. Je sais bien que tu as toujours soutenu tes dépenses dans l'espoir d'en tirer parti. Mais si cet espoir est vain, cette attente déçue ?... - Eh bien ! j'aurai fait une sottise ! N'importe ! c'était pour elle ; je le devais".
Fersen se dit "Si tu la perds (Ndlr : Marie-Antoinette), tu ne peux pas vivre sans Eléonore" : cela confirme bien qu'Eleonore n'est qu'un pis-aller pour Fersen. Eleonore est "l'assurance tout risque" de Fersen : Eleonore ne compte aux yeux de Fersen, que si Marie-Antoinette venait à périr.
Fersen regrettera bien ses "infidélités" avec Eleonore et son tiraillement entre ces deux femmes, au moment où il apprendra la mort de Marie-Antoinette. Le 5 novembre 1793, il écrira ainsi : "Oh ! combien je me reproche mes torts envers Elle et combien je sais, à présent, que je l'aimais !".
Ah, vous glosez sur l'écrit le plus immonde de Fersen... Il dégoûte même sa biographe, Françoise Kermina. La reine de France agonise dans son cachot de la conciergerie et, pendant ce temps, Fersen suppute ses possibilités d'avenir, à lui... puisque, nous le savons bien, le monde tourne autour de son nombril. On ne peut se défaire du désagréable sentiment, comme le relève Madame Kermina, que Fersen aimerait bien que ces "affaires de France" soient terminées.
Et, une fois qu'elles le seront, une fois rentré en Suède, théâtre tellement indigne de sa grandeur, il prendra Eléonore comme infirmière, pour prendre soin de sa neurasthénie vieillissante.
Quel sale type !
Alors là, non seulement je ne crois pas qu'il ait été l'Unique pour Marie Antoinette, mais, de toutes mes forces, de tout mon coeur, j'espère que non ! Plutôt un carlin que cet immonde égoïste, en effet !
... z'auriez pas dû me rappeler cette entrée dans son journal, je n'y pensais plus... Je vous trouve extrêmement sévère et injuste avec Fersen : quels que soient ses défauts (et il en avait un paquet : vilain réactionnaire etc...), il n'en reste pas moins qu'il a mis sa vie en danger pour Marie-Antoinette. Et vous dites qu'il est un "immonde égoïste" ? On n'a pas la même conception de l'égoïsme.
Mais revenons-en au fait : Fersen explique clairement, dans ce passage de son Journal, pourquoi il est avec Eleonore Sullivan : elle est son "assurance tout risque", sa "solution de repli" en cas de décès de Marie-Antoinette. Voilà une nouvelle preuve de ce que, pour Fersen, la seule femme qui compte est bien Marie-Antoinette et que ce n'est que contraint et forcé par la situation (notamment l'impossiblité d'être en couple avec Marie-Antoinette, qui de toute façon est aujourd'hui emprisonnée), que Fersen a des relations avec une autre femme (Eleonore). Vous vous demandiez pourquoi Fersen "cocufiait" Marie-Antoinette ? Vous avez maintenant la réponse : il l'écrit lui-même dans son Journal.
Pour finir, ce "sale type", comme vous dites termine en disant "... Eh bien ! j'aurai fait une sottise ! N'importe ! c'était pour elle ; je le devais". Il termine donc bien sa réflexion intérieure, par le sentiment qu'il doit venir au secours de la reine. Vous dites que Fersen est un sale type, mais que pensez de tous les autres petits français, et de la famille autrichienne de Marie-Antoinette, qui n'ont rien tenté pour sauver la reine ? Quoi, Fersen est un "sale type", parce-qu'il n'a pas réussi, à lui seul, à arracher la reine des griffes de Robespierre, Fouquier-Tinville, Hébert & co.? On marche sur la tête là.
Pour ma part, je trouve ce passage du Journal de Fersen extrêmement touchant. Voilà, j'ai repris le texte original, car le fil est difficile à suivre, dans votre interprétation : "Eléonore me parla de sa position; elle en est ennuyée à l'excès; elle me dit être résolue à finir cette vie qui lui était insupportable; elle m'assura qu'elle viendrait avec moi, mais qu'elle ne pouvait aller en Suède dont le climat était trop froid, et qu'elle ne pouvait rien faire avant que je fusse décidé. Cela m'embarrassait fort; je l'aimais; j'aurais été bien aise de vivre avec elle, j'avais en outre besoin de quelqu'un qui me soigne. Mais si Elle vit, je ne veux et je ne peux l'abandonner; si je la perds, comment renoncer à mon pays, à l'existence que j'y ai, au rôle que j'y peux jouer. Quoique je sois fort dégoûté aux affaires et que notre théâtre suédois soit très subalterne, j'ai de la peine à ne rien faire. J'avais bien le moyen, si Elle périt, de me faire envoyer en Italie à la place d'Armfelt qui n'y veut pas rester. Je puis ensuite aller ailleurs et servir de cette manière selon mes désirs. C'est le seul parti qui me reste à prendre, car ayant perdu Elle, je ne peux pas rester sans Eléonore, mais il faut avant tout que les affaires de France soient terminées, et cette incertitude sur mon avenir me tourmente fort"Merci à Si d'aventure... https://maria-antonia.forumactif.com/spa/Si%20d'aventure.../15Ces supputation d'apothicaire sont absolument immondes. Marie Antoinette se meurt et, lui, il tire des plans sur la comète relativement à son avenir, considérant qu'il lui faut une infirmière d'une part et que la Suède d'autre part est un théâtre trop subalterne pour lui. Si Elle périt... Comment un être honoré de l'affection de Marie Antoinette peut-il froidement prendre cette hypothèse en considération ? Répugnant. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
Dernière édition par pimprenelle le Ven 9 Nov - 9:35, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:58 | |
| - Citation :
- Malheureusement, il aurait brûlé ce fragment "par respect pour la mémoire de la reine Marie-Antoinette".
Quel abruti !!! Dans la même veine, l'on a parlé aussi de censure à propos de la publication par Geoffroy et Arneth des correspondances Mercy/Marie-Thérèse/Marie-Antoinette ... |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 22:58 | |
| - Citation :
-
- Citation :
- Une femme si fine et si intelligente n'est pas allée choisir le plus arriviste des séducteurs.
Marie-Antoinette est une séductrice. La reine du bal. Elle ne peut avoir d'amour, d'admiration que pour un grand séducteur. Cet avis personnel n'engage que vous. Marie Antoinette est aussi une fille des Césars. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 23:00 | |
| - Reinette a écrit:
Tout simplement parce vous estimez qu'il n'y a pas d'amour sans désir sexuel. Si Marie-Antoinette s'y refuse, par nature ou par obligation, ou un peu des deux, tout devient plus clair ! Mais pour vous, ce serait trop triste et vous n'en supportez pas l'idée. Il me semble que personne ne s’aventure franchement sur le terrain de la sexualité... En tous cas, ce n’est pas ce qui focalise mon attention. Alors que nous avons tous, grosso modo, lu à peu près les mêmes bouquins, nous ne tombons pas d’accord sur la nature des sentiments : qu’il s’agisse de notre perception ou d’une simple définition. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 23:01 | |
| Cette histoire est tellement belle ! Une jeune princesse mal mariée s'ennuie dans une cour frelatée, avec un époux gentil mais qui ne la fait pas du tout vibrer et qui tente vainement à la rendre femme. Un soir d'opéra, elle tombe sur le plus beau jeune gentilhomme d'Europe, le plus à la mode, l'objet de désirs de toutes les femmes ! Elle joue incognito à le séduire. Coup de foudre ! Quelques années plus tard, elle est reine, elle s'ennuie toujours, elle est entourée de courtisans et dames ambitieux qui ne se préoccupent d'elle que pour lui retirer mille et une faveurs. Son mari lui a enfin fait un enfant, mais bon ce n'est pas l'extase... Que voulez-vous, il est gros, il n'a aucun goût raffiné, il est ennuyeux car très intello mais aussi très manuel (le rustre ! ) et elle fait ce qu'elle veut de lui ! Alors elle oublie sa vie sans profondeur dans un tourbillon de fêtes, de jeux, de bals... Elle attend, attend qu'arrive enfin un événement qui lui change ce quotidien si vide ! Et là, qui débarque ? Elle ne l'a jamais oublié ! Et là, il entre dans sa coterie, forcément jalouse ! Car lui ne demande rien, la contemplation de l'être aimé lui suffit. Il se montre habillé de son costume suédois, il joue de la musique avec elle... Amour, amour... En toute innocence mais c'est si dur de lutter ! Alors inquiet des ravages qu'il commet dans le coeur d'une femme qu'il n'a pas droit de compromettre, il fuit, il part se battre en Amérique ! Si ça, ce n'est pas romantique ! Il revient quelques années plus tard, plus mûri, plus sage. Mais hélas, il sait qu'il ne peut plus lutter contre cet amour de plus en plus fort, renforcé par l'éloignement ( ). Désormais, elle va tout faire pour le garder à sa cour, il sera de plus en plus proche de sa personne. Mais hélas, il doit suivre malgré lui son roi que forcément elle déteste car il sépare ces deux âmes qui n'en font qu'une (plus que son propre mari qui ne voit rien de rien ), à travers un tour d'Europe. Alors à l'arrivée du roi de Suède en France, elle organise officiellement une fête à ce roi, dans son domaine privé, mais tous savent qu'officieusement, c'est pour célébrer son amour, avec feux d'artifices, illumination du Temple de l'Amour ! Et neuf mois plus tard, naîtra son Chou d'Amour, son enfant préféré... On essaye de prévenir le roi, pauvre type, il fait de la peine. Mais Marie-Antoinette, tellement puissante sur l'esprit du roi arrive à lui faire accepter qu'ils n'ont pas meilleur ami que son amant. Et pour couronner le tout, réussit à faire comprendre à son époux, tellement brave, qu'après quatre enfants (dont un Dauphin malade), il est temps de cesser les liens conjugaux. Arrivent maintenant les premiers nuages. Sur qui peut-elle compter ? L'homme de sa vie, évidemment, qui ne cessera de faire des lieues et des lieues pour la réconforter ! Et à partir de maintenant, elle pleurera beaucoup ! Tellement plus que son propre mari qui depuis toujours a prouvé sa faiblesse ! Il sera le seul à rester quand tous les ambitieux des beaux jours fuient cette reine désormais maudite. Il la suivra à Paris. Un dernier bel été leur permet de se retrouver en toute intimité, de grandes balades à cheval qui laissent espérer partir un jour plus loin.... Leur amour impose tellement le respect que La Fayette lui-même fermera les yeux sur ces rencontres. Il va tout faire pour la sortir de Paris, tout organiser, seul ! Quitte à se sacrifier ! La nuit tant attendue arrive : mais là pour la seule et unique fois, Louis XVI se réveille, à la fois pour son honneur de roi et d'époux. Il était temps ! Mais cette décision si inattendue sera la cause de l'échec de l'expédition ! Après un retour cauchemardesque, Marie-Antoinette lui lâche entièrement ses sentiments, tant contenus depuis des années. Elle l'appelle au secours. Elle n'a plus que lui, et lui seul, abandonnée de tous. Il arrive clandestinement aux Tuileries quelques mois plus tard. Une folle nuit les attend. Enfin, depuis toutes ces années d'amour contenu ! Ils ne savent pas ou peut-être le ressentent-ils inconsciemment que ce sera leur dernière rencontre. Ils s'écriront, toujours avec des mots fous d'amour, à tout tenter, à eux seuls, pour sauver la monarchie. Mais, au lieu d'une victoire, Elle se retrouvera prisonnière dans une tour, puis dans un cachot pour finir sur l'échafaud. Et notre malheureux héros errera désormais comme une âme en peine. Vous ne trouvez pas que c'est plus le scénario d'un roman à l'eau de rose que la réalité historique ? Et c'est bien celui-là qu'on ne nous présente depuis plus d'un siècle, dans la plupart des livres sur le sujet et dans tous les films, séries... Le problème est de trouver où caser les éléments qui ne vont pas avec ce synopsis si parfait, décortiqués un par un essentiellement par Pim et moi. Mais qui existent bien, nous ne les avons pas inventés ! Et je suis sûre que nous pouvons encore en trouver ! A partir du moment que l'on sait que ce scénario est je ne dirais pas faux mais seulement un vague reflet de la réalité, on comprend nettement mieux ! La réalité, que nous ne connaîtrons jamais et je n'en ai pas la prétention a été objectivement déformée pour qu'elle devienne, au départ, une brique parmi tant d'autres construisant l'abominable réputation faite à Marie-Antoinette, puis par la suite, un mythe, qui fait vibrer tous ceux qui ont garder leur âme de midinettes (Hiiiiiiii !!!! Ferseeeeeeeeennnnnnnnnnn!!!!). |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Jeu 8 Nov - 23:01 | |
| - Citation :
-
- Citation :
- Que comprendre, je vous demande un peu, les filles, quand Sophie lui écrit :
Je vous avertis, mon cher Axel, pour l'amour de Elle qui, si ces nouvelles lui sont mandées pourront lui causer une peine mortelle . Tout le monde vous observe et parle de vous . Songez à la malheureuse Elle . Epargnez-lui de toutes les douleurs la plus mortelle .
Apprendre que Fersen fricotte avec Eléonore devrait être pour Marie-Antoinette de toutes les douleurs la plus mortelle . Est-ce que ce ne serait pas un brin excessif pour une simple amie ??? Non, cela vous semble naturel comme réaction amicale ? Mais oui, le témoignage de la soeur de Fersen est capital : elle aussi confirme, par ces mots, que la reine est amoureuse de Fersen. Tout le monde ne peut pas mentir tout de même ? Encore une fois, je vous renvoie aux analyses des GDC. Ce témoignage de Sophie ne confirme qu'une chose : elle croit que Marie Antoinette est amoureuse de son frère. Dans cette famille où tout le monde se croit sorti de la cuisse de Jupiter et se tape des têtes couronnées, ce serait la moindre des choses... Nous avons donc un témoignage de ce que la soeur du séducteur local croit. That's all. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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