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| Fersen, un chevalier courtois ? 1 | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 10:14 | |
| - Citation :
- L'amitié franco-suédoise a bon dos...
Taube le dit bien, c'est de la poudre aux yeux . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 10:23 | |
| - Citation :
- Elle n'était pas "austère" alors ?
Non, elle était flirt . Ce qui signifie que la présence d'un homme bien fait de sa personne l'émoustillait agréablement et que, même s'il s'arrêtait très vite, le jeu de séduction s'esquissait le plus naturellement du monde ... |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 10:32 | |
| - Citation :
- J'admire aussi votre calme que rien ne peut ébranler . C'est la différence entre vous et moi : j'ai un peu tendance à m'emballer et parfois perdre patience parce qu'effectivement cette discussion piétine et n'avance pas d'un pouce . Elle n'avancera pas parce que toute la querelle tient dans l'opposition des termes amour et amitié sur lesquels nous ne tomberons jamais d'accord ...... et qui change quoi dans les faits ? .... que s'il s'agissait d'amour il y ait eu ou non consommation ?
Voilà le terrain sur lequel personne ne s'avance.
So what ? .... eh bien mais l'éclairage de la psychologie des protagonistes, et des faits qui prennent une signification plus nuancée . Ah oui, et cela n'est pas anodin . C'est pourquoi nous devons être prudents et ne pas extrapoler, partir dans tous les sens, la bride sur le cou .
Soyons objectifs aussi . Ne prenons pas des vessies pour des lanternes comme Joseph que Marie-Antoinette cajole et embobine . Mais, justement, il n'y a pas d'opposition entre amour et amitié. C'est le même radical, la même étymologie, le même sentiment. Qu'est-ce qui te permet d'affirmer que Marie Antoinette embobine Joseph ? Elle est au contraire assez peu sûre face à lui... si peu, même, qu'elle préférera laisser passer un laps de temps avant d'obtempérer pour ne pas trop donner l'impression de ce qui était, en fait... qu'elle avait été morigénée par son grand frère et qu'elle allait filer doux. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 10:33 | |
| - Citation :
-
- Citation :
- L'amitié franco-suédoise a bon dos...
Taube le dit bien, c'est de la poudre aux yeux . Ah bon ? Taube dit que la reine de France n'en a rien à fiche de la Suède. Où donc ? _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 10:35 | |
| _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 11:09 | |
| Bon, je reprends le sujet sans paniquer ! Qui vivra verra ...... - Citation :
-
- Citation :
- Cette malheureuse femme a, "étrangement", beaucoup de points communs avec la reine :
- c'est une femme impopulaire : "... Ce que Taube vous a dit d'elle m'a fait grand plaisir, elle merite, c'est un ange de conduitte, elle m'étonne et je voudrois que tout le monde l'aimat autant qu'elle le mérite et lui rendit justice..." (lettre de Fersen à S. Piper du 15 octobre 1790) ; - c'est une femme dont les cheveux sont considérés comme des reliques sacrées : "... Voici les cheveux que vous m'avés demandé s'il n'y en avait pas assés je vous en enverrai encore, c'est elle qui vous les donne et elle a ete vivement touchée de ce desir de votre par..." (lettre de Fersen à S. Piper du 3 janvier 1790) ; - c'est une femme courageuse : "... Elle est aussi bien malheureuse pauvre femme son courage est au-dessus de tout et la rend encore plus interessante, elle est bien sensible a tout ce que vous dites pour elle, jamais on ne l'a jamais mieux mérité et jamais on n'a été plus parfaitte..." - c'est une femme qui est aux premières loges de la révolution : "... Tout de meme ici, ma chere amie, c'est à dire mal et vous verrés dans les gazettes les horreurs et les cruautés qui se comettent dans les Provinces et dans Paris, malgré cela les particuliers qui ne se melent de rien comme moi y sont fort en sureté et n'ont rien a craindre. Elle est extremement malheureuse, mais tres courageuse, c'est un ange je lui ai dit de votre part tout ce dont vous m'avés chargé et cela lui a fait plaisir, je tache de la consoler le plus que je puis, je le lui dois elle est si parfaitte, pour moi..."
De manière tout aussi "étrange", Fersen a tendance à employer exactement les mêmes termes lorsqu'il parle explicitement de la "Reine" puis de la mystérieuse "elle". Exemple :
- le "Roi et la Reine ne le meritent pas" (courrier du 28 juin 1790) ; - "je voudrois que tout le monde l'aimat autant qu'elle le mérite" (courrier du 15 oct. 1790). Vous allez me faire mourir de rire ! Alors, maintenant, quand on utilise le verbe "mériter", on parle forcément des mêmes gens ?!
Enfin... dans votre longue explication embrouillée, je vois au moins une chose sérieuse : quand Fersen parle à sa soeur de Marie Antoinette, il dit "la Reine". Logique.
En effet, cette lettre montre de façon évidente que l'amie dont parle Fersen n'est pas Marie Antoinette :
28 juin [1790]
Le Roi et la Reine sont bien malheureux, et ils ne le meritent pas, la noblesse et le clergé sont détruits enfin on ne rencontre partout que des gens ruinés et qui perdent leur état. Elle aussi est bien malheureuse pauvre femme son courage est au dessus de tout et la rend encore plus interessante, elle est bien sensible a tout ce que vous dites pour elle, jamais on ne l'a mieux merité et jamais on n'a ete plus parfaitte. Mon seul chagrin est de ne pouvoir la consoler entierement de tous ses malheurs et de ne pas la rendre aussi heureuse quelle merite de l'etre. C'est de ches elle a la campagne que je vous ecris.
Le roi et la reine sont malheureux. Elle aussi est malheureuse, donc elle n'égale pas la reine, CQFD.
Voilà donc toute la démonstration si amoureusement élaborée par Madame Söderjhelm qui s'effondre. Et pas la peine d'essayer de modifier la date, ça n'y changera rien. Cela fait des lettres et des lettres que la bonne dame accumule dans sa tentative de prouver que Fersen passe tout l'été avec la reine, son amie, et... paf... tout le château de cartes vient de sombrer dans le ridicule absolu.
Et la logique reprend enfin sa place, Marie Antoinette, c'est la Reine, avec toute la déférence qui lui est due.
Qui est cette amie si importante dont Fersen entretient sa soeur avec tant de tendresse ? Je l'ignore, et il ne serait pas inintéressant de le savoir. Toujours est-il que ce n'est pas Marie Antoinette.
Autre chose ? Eh bien oui, quelle peut être cette autre femme si importante dont Fersen entretient sa soeur avec tant de tendresse ??? Si nous reprenons les diverses biographie de Fersen, son journal ou bien sa correspondance, nous savons qu'à cette époque de sa vie il n'y a que DEUX femmes qui comptent pour lui, Marie-Antoinette et Eléonore . En voyons-nous une troisième ? Aucune . Or, comme on l'a souligné, que de points communs entre Marie-Antoinette et cette autre ! C'est à s'y méprendre ! Tu dis qu'elle ne peut grammaticalement pas être Marie-Antoinette, mais nous connaissons bien toutes les ruses et circonlocutions déployées par Fersen pour noyer le poisson. C'est à dire pour rendre incompréhensible la lecture à l'éventuel lecteur indiscret, car en effet les correspondances sont interceptées, recopiées, dupliquées ..... Pourquoi ne l'aurait-il pas commise à dessein, cette impossibilité grammaticale, dans ce seul but ? |
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 11:47 | |
| - Citation :
- Eh bien oui, quelle peut être cette autre femme si importante dont Fersen entretient sa soeur avec tant de tendresse ???
Si nous reprenons les diverses biographie de Fersen, son journal ou bien sa correspondance, nous savons qu'à cette époque de sa vie il n'y a que DEUX femmes qui comptent pour lui, Marie-Antoinette et Eléonore . En voyons-nous une troisième ? Aucune . Or, comme on le souligne très justement, que de points communs entre Marie-Antoinette et cette autre ! C'est à s'y méprendre ! . Exactement. A part la reine, de quelle autre conquête féminine de Fersen, Sophie Piper aurait-elle voulu avoir une relique (cheveux montés en bague ! ce n'est quand même pas rien !). [quote=]Tu dis qu'elle ne peut grammaticalement pas être Marie-Antoinette, mais nous connaissons bien toutes les ruses et circonlocutions déployées par Fersen pour noyer le poisson. C'est à dire pour rendre incompréhensible la lecture à l'éventuel lecteur indiscret, car en effet les correspondances sont interceptées, recopiées, dupliquées ..... Pourquoi ne l'aurait-il pas commise à dessein, cette impossibilité grammaticale, dans ce seul but ?[/quote] C'est exactement ça : il dissocie, dans sa correspondance la reine-personnage public (la "Reine" ou la "R:-") et la reine-femme privée ("elle" ou "Elle" anonymisée). Ce comportement de Fersen confirme, si besoin était, le témoignage de Mme de Boigne selon lequel Fersen était de loin, le plus discret. Il cherche à protéger la reine. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 12:19 | |
| - pimprenelle a écrit:
Non, la duchesse de Boigne n'est pas fiable, parce que née en 1781, donc trop jeune au moment de faits de cette nature (parle-t-on de sexe avec un enfant ?) et trop proche de Mesdames Tantes, qui n'ont jamais voulu de bien à Marie Antoinette. Mme de Boigne n'est pas duchesse mais comtesse. Mme de Boigne ne dit pas avoir entendu parler de la liaison entre Fersen et Marie-Antoinette lorsqu'elle était enfant. On ne sait pas quand elle l'a appris. Vous attaquez la fiabilité des témoignages des gens qui ont côtoyé la reine, Ok : mais quels témoignages contradictoires proposez-vous ? Qui a dit que la reine n'entretenait pas de liaison avec Fersen ? Qui, ayant côtoyé la famille royale comme Mme de Boigne, vient contredire ce qu'elle dit? Personne. - pimprenelle a écrit:
- Et que voulez-vous prouver avec le fait que Marie Antoinette recopie la lettre écrite par le père de Fersen ? Qu'elle était en fait amoureuse de son père ?
Je n'ai pas dit que Marie-Antoinette était amoureuse du père de Fersen, mais qu'elle était amoureuse de Fersen (Axel). - pimprenelle a écrit:
- Tant de copies circulaient à la cour, nous raconte Françoise Kermina, que Fersen avait dû en refaire dans le texte authentique, pour essayer de rétablir la version originale. Donc, quoi ? Toute la cour recopie le vieux Fersen, donc, toute la cour est amoureuse de Fersen ? Je ne vous suis pas...
Il est clair que la reine fait prévaloir son amour pour Fersen sur la prétendue amitié franco-suédoise, reconnaissez-le... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 12:24 | |
| - pimprenelle a écrit:
Elle possédait un pouvoir de séduction qu'elle aimait à exercer, nuance. Nous n'exerçons pas notre pouvoir de séduction sur tous les hommes mais seulement sur ceux qui nous plaisent, et jamais sans un petit frisson . Marie-Antoinette n'est pas une extra-terrestre, elle est femme . Elle prouve même par ce jeu de séduction qui l'amuse prodigieusement qu'elle est femme jusqu'au bout des ongles . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 12:27 | |
| - Citation :
-
- Citation :
- Je ne comprends pas cette lettre ainsi. Marie-Antoinette souhaite à Fersen, de la "distraction" avec Monsieur Craufurd ("il retournera") et/ou le couple Craufurd ("ils ne seront pas": Monsieur et Madame Craufurd). Cette lettre ne dit pas : "je vous souhaite de la distraction avec Madame Craufurd (Eleonore Sullivan)" mais "je vous souhaite de la distraction avec Monsieur et Madame Craufurd". Je ne vois dans ce courrier, aucun encouragement de la reine à se jeter dans les bras d'Eleonore Sullivan.
Mais bien entendu !
Quoique... maintenant que vous m'y faites penser... C'est vrai que cette lettre peut aussi signifier que Marie Antoinette jette allègrement Fersen dans les bras de Madame Sulivan. Rien ne s'ippose à cette interprétation. Merci.
Quoi que veuille dire la reine, en tout cas, il est manifeste qu'elle pense à Quintin Craufurd et Eléonore Sullivan, et qu'elle n'est pas jalouse. Et, ça, pour moi, c'est prédominant et révélateur de la nature de son sentiment pour Fersen. Appelez-le comme vous voulez, mais il n'inclut pas la jalousie. De deux choses l'une : (1) soit Fersen couche avec Craufurd et sa femme, la reine le sait et elle s'en fiche : elle lui souhaite de la "distraction" avec le couple Craufurd (peu probable, non? je vois mal la reine encourager Fersen au triolisme) ; soit (2) la reine ne sait pas que Fersen couche avec Eleonore Sullivan, auquel cas la reine lui souhaite une distraction (bien innocente) avec Eleonore et son mari (Craufurd). |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 12:32 | |
| - pimprenelle a écrit:
- Qu'est-ce qui te permet d'affirmer que Marie Antoinette embobine Joseph ?
Elle le met si complètement dans sa poche, avec la même facilité qu'elle a toujours pour ce faire, qu'il lui dit : Si vous n'étiez point ma soeur, je ne balancerais point à me remarier pour me donner une compagne aussi charmante que vous .Totalement sous le charme, le Joseph, prêt à croire tout ce qu'elle lui raconte ! - pimprenelle a écrit:
- Elle est au contraire assez peu sûre face à lui... si peu, même, qu'elle préférera laisser passer un laps de temps avant d'obtempérer pour ne pas trop donner l'impression de ce qui était, en fait... qu'elle avait été morigénée par son grand frère et qu'elle allait filer doux.
Dans le premier moment, oui, c'est vrai . Elle se fait tancer comme une petite fille . Zut, c'est désagréable ! et ce grand frère l'impressionne et l'intimide . Mais cela ne dure pas . Pratiquement dès que Joseph tourne les talons, la voilà qui jette aux orties toutes ses bonnes résolutions . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 14:53 | |
| - pimprenelle a écrit:
Au contraire, la sérénité avec laquelle le roi accueillait cette liaison tendrait plutôt à laisser croire qu'elle fut dénuée de connotation sexuelle. Mme Bertière explique que, pour Louis XVI, pourvu que la filiation de ses quatre enfants ne soit pas douteuse, il considérait un éventuel écart de Marie-Antoinette comme parfaitement négligeable : La confiance, que Louis XVI accorda en effet à Fersen, est la conséquence et non la cause de son consentement à cette liaison . Une seule raison a pu la lui faire accepter, l'assurance que l'essentiel était sauf : dès l'instant que la procréation n'était pas en cause, il n'y avait pas infidélité . Ainsi raisonnaient nos ancêtres, ainsi raisonnent parfois encore certains de nos contemporains . Maintenant que votre devoir dynastique est rempli, ma mie, je vous en prie, sautez donc sur M. de Fersen ! ..... - pimprenelle a écrit:
- Il en va de même de l'absence de jalousie dont Marie Antoinette fait preuve face à la proximité qui existait entre le comte de Fersen et Eléonore Sullivan... sans parler des nombreuses autres conquêtes du séducteur.
Soit elle ne sait pas, ce qui est la conviction de Sophie, soit elle sait , mais sans s'abaisser à montrer sa jalousie . C'est une question de dignité . Tu le dis toi-même: - pimprenelle a écrit:
- Elle se contrôle aussi très bien, comme elle en fera la preuve dans l'adversité.
Mais son détachement pour souhaiter à Fersen un peu de distraction avec ses amis tend à prouver qu'elle ne sait pas : Sophie a raison . - pimprenelle a écrit:
- En effet, la reine n'écrit pas texto à son ami "Eclatez-vous bien avec Quintin et sa gonzesse". Elle ne cite pas non plus nommément Madame Sullivan. Mais elle emploie le pluriel, ce qui indique qu'elle inclut au moins une autre personne que Quintin dans cette "distraction" qu'elle souhaite à son ami.
...... donc, aucune ambiguïté ! Ou alors dis donc, la voilà bien dessalée, l'austère fille des César .... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 15:25 | |
| Taube dit que Marie-Antoinette s'entoure d'une multitude de Suédois, pour que l'on ne remarque pas que toute son attention va en réalité à Fersen . C'est écrit de sa main ! ... noir sur blanc . Je poste à nouveau cet extrait :
"La Reine a dans toutes les occasions distingué les Suédois qui ont paru à la Cour (...). Elle a particulièrement distingué le jeune comte Axel. Toutes les fois qu'elle vient au bal de l'opéra cet hiver, elle se promenait toujours avec lui. Elle monta même dans une loge avec lui, où elle resta longtemps à lui parler. Il se trouva des envieux qui trouvaient étonnant que la reine se promenât toutes les fois avec le jeune comte Axel, qui était un étranger (...). Je crois enfin toutes ces réflexions revinssent aux oreilles de la Reine. Cela ne fit qu'augmenter la fantaisie qu'elle avait de voir le jeune comte. Mais pour que cela ne fût pas trop remarquable, elle voulut admettre plus de Suédois dans la société. Elle fit donc en sorte que M. de Stedingk, à qui le roi avait parlé depuis son retour d'Amérique, fût ordonné de souper dans les cabinets. Stedingk avala cela et crut que c'était pour ses beaux yeux que cette distinction lui arriva. On cria beaucoup de ce que M. de Stedingk eût cette faveur, on voulut savoir s'il était assez gentilhomme pour pouvoir souper dans les cabinets avec le roi. Toutes ces informations étaient moins agréables pour notre Stedingk, mais enfin la reine avait gagné par là que toutes les clameurs étaient tombées sur lui."L'amitié franco-suédoise ne semble cultivée que pour mieux dissimuler au public le penchant de Marie-Antoinette pour Fersen . Ne le lis-tu pas comme moi ? Mais évidemment si nous réfutons en bloc tous les témoignages des contemporains, il n'y a plus d'objectivité possible . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 15:32 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 15:39 | |
| - pimprenelle a écrit:
Elle possédait un pouvoir de séduction qu'elle aimait à exercer, nuance. Eh bien regarde Marie leczinska ou Marie-Thérèse : s'y sont-elles essayées, les pauvrettes ? ....... nullement . Une vraie femme aime tester son pouvoir de séduction . Marie-Antoinette adorait ! Oh, la trouspette !!! Elle nous ravit cette Marie-Antoinette qui transgresse allègrement ! Non ? D'ailleurs cette attitude désinvolte et charmante prouve bien son innocence : si Marie-Antoinette avait une vie cachée dissolue, elle porterait justement le masque de l'austérité. Si la surprise des sens ( dixit Simone Bertière ) a pu un jour lui tourner la tête et la faire s'abandonner à Fersen qu'elle aimait, cette faiblesse ne fait pas d'elle pour autant une pécheresse, ni une femme dépravée, encore moins une p... comme il est dit en amont de ce sujet . |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 16:13 | |
| Je n'en peux plus, là, les amis ............ Je suis à court d'imagination, lessivée ! J'attends la relève ............ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 17:22 | |
| Bravo ! Tenez bon Je ne vais pas avoir le temps d'intervenir beaucoup ces prochains jours malheureusement.. mais j'essaierai de m'y remettre dès que j'aurai un peu plus de temps !! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 17:27 | |
| J'ai l'impression que depuis un bon moment, nous piétinons ...... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 17:47 | |
| - Citation :
- Mais évidemment si nous réfutons en bloc tous les témoignages des contemporains, il n'y a plus d'objectivité possible .
Tout le problème est là : c'est bien beau de rejeter en bloc tous les témoignages, encore faut-il en justifier et proposer des témoignages contraires. Le témoignage de Holland n'est pas crédible, Ok. Mais les autres? A en croire certains, tout le monde a une bonne raison de mentir ou de se tromper : - Taube et Creutz : veulent faire mousser la star locale; - Fersen : un fat ; - Ctesse de Boigne : ses parents traînaient leurs guêtres avec Mesdames ; - St Priest : une mauvaise langue ; - Sophie Piper : une sotte qui croit tout ce que son frère lui dit ; - Marie-Antoinette : une manipulatrice ; - Bonaparte : n'était pas présent dans la chambre à coucher et en sait moins que nous tous sur ce qui s'est réellement passé (ça, ça me fait un peu rire quand même ). Pfiou... |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 18:09 | |
| - Citation :
- Eh bien oui, quelle peut être cette autre femme si importante dont Fersen entretient sa soeur avec tant de tendresse ???
Si nous reprenons les diverses biographie de Fersen, son journal ou bien sa correspondance, nous savons qu'à cette époque de sa vie il n'y a que DEUX femmes qui comptent pour lui, Marie-Antoinette et Eléonore . En voyons-nous une troisième ? Aucune . Or, comme on le souligne très justement, que de points communs entre Marie-Antoinette et cette autre ! C'est à s'y méprendre !
Tu dis qu'elle ne peut grammaticalement pas être Marie-Antoinette, mais nous connaissons bien toutes les ruses et circonlocutions déployées par Fersen pour noyer le poisson. C'est à dire pour rendre incompréhensible la lecture à l'éventuel lecteur indiscret, car en effet les correspondances sont interceptées, recopiées, dupliquées .....
Pourquoi ne l'aurait-il pas commise à dessein, cette impossibilité grammaticale, dans ce seul but ? Mais enfin... Tu as conscience de ce que tu écris ? Je répète ce que dit Fersen : Le Roi et la Reine sont bien malheureux, et ils ne le meritent pas, la noblesse et le clergé sont détruits enfin on ne rencontre partout que des gens ruinés et qui perdent leur état. Elle aussi est bien malheureuse pauvre femme son courage est au dessus de tout et la rend encore plus interessante, elle est bien sensible a tout ce que vous dites pour elle, jamais on ne l'a mieux merité et jamais on n'a ete plus parfaitte. Mon seul chagrin est de ne pouvoir la consoler entierement de tous ses malheurs et de ne pas la rendre aussi heureuse quelle merite de l'etre. C'est de ches elle a la campagne que je vous ecris."Elle" n'est pas la reine, point barre. Alors, maintenant, qui est-elle ? Mystère. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 18:11 | |
| - Citation :
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- Citation :
- Au contraire, la sérénité avec laquelle le roi accueillait cette liaison tendrait plutôt à laisser croire qu'elle fut dénuée de connotation sexuelle.
Mme Bertière explique que, pour Louis XVI, pourvu que la filiation de ses quatre enfants ne soit pas douteuse, il considérait un éventuel écart de Marie-Antoinette comme parfaitement négligeable : La confiance, que Louis XVI accorda en effet à Fersen, est la conséquence et non la cause de son consentement à cette liaison . Une seule raison a pu la lui faire accepter, l'assurance que l'essentiel était sauf : dès l'instant que la procréation n'était pas en cause, il n'y avait pas infidélité . Ainsi raisonnaient nos ancêtres, ainsi raisonnent parfois encore certains de nos contemporains . Ben oui, merci de recopier si gentiment l'explication avancée par Madame Bertière... qui vaut ce qu'elle vaut, comme toutes les explications. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 18:13 | |
| - pimprenelle a écrit:
- "Elle" n'est pas la reine, point barre.
Alors, maintenant, qui est-elle ? Mystère. Si Mamie Campan te lisait , elle dirait que c'est bien sûr elle ! Bien à vous. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 18:15 | |
| - Citation :
-
- Citation :
- Pourquoi ne l'aurait-il pas commise à dessein, cette impossibilité grammaticale, dans ce seul but ?
Mais enfin... Tu as conscience de ce que tu écris ? Yes, M'dame ! tout à fait conscience . - Citation :
- Le Roi et la Reine sont bien malheureux, et ils ne le meritent pas, la noblesse et le clergé sont détruits enfin on ne rencontre partout que des gens ruinés et qui perdent leur état. Elle aussi est bien malheureuse pauvre femme son courage est au dessus de tout et la rend encore plus interessante, elle est bien sensible a tout ce que vous dites pour elle, jamais on ne l'a mieux merité et jamais on n'a ete plus parfaitte. Mon seul chagrin est de ne pouvoir la consoler entierement de tous ses malheurs et de ne pas la rendre aussi heureuse quelle merite de l'etre. C'est de ches elle a la campagne que je vous ecris.
"Elle" n'est pas la reine, point barre.
Alors, maintenant, qui est-elle ? Mystère. Elle est quelqu'un dont Sophie Pipper rêve de posséder une boucle de cheveux ! C'est à dire, certainement pas une femme du commun . De qui peut-on désirer une relique à vénérer ? |
| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fersen, un chevalier courtois ? 1 Mer 14 Nov - 18:18 | |
| - Citation :
- Une fois encore, ma chère Pim, qu'en sais-tu ???
Soit elle ne sait pas, ce qui est la conviction de Sophie, soit elle sait , mais sans s'abaisser à montrer sa jalousie . C'est une question de dignité . Tu le dis toi-même:
- pimprenelle a écrit:
- Elle se contrôle aussi très bien, comme elle en fera la preuve dans l'adversité.
Mais son détachement pour souhaiter à Fersen un peu de distraction avec ses amis tend à prouver qu'elle ne sait pas : Sophie a raison .
- pimprenelle a écrit:
- En effet, la reine n'écrit pas texto à son ami "Eclatez-vous bien avec Quintin et sa gonzesse". Elle ne cite pas non plus nommément Madame Sullivan. Mais elle emploie le pluriel, ce qui indique qu'elle inclut au moins une autre personne que Quintin dans cette "distraction" qu'elle souhaite à son ami.
...... donc, aucune ambiguïté ! Ou alors dis donc, la voilà bien dessalée, l'austère fille des César .... Ça ne tient pas, psychologiquement. Soit Marie Antoinette sait et elle s'en tamponne. Soit elle ne sait pas, et heureusement, parce que qu'elle souffrirait tellement, dis-tu? Si elle souffre, c'est parce qu'elle est jalouse, n'est-ce pas ? Or, si elle est si jalouse, comment peut-elle admettre que Fersen fréquente Quintin Craufurd et Eléonore Sullivan ? Ça ne tient pas. Quant à ton petit couplet sur l'endurance, franchement... Non seulement tu t'amuses à la faire souffrir, mais tu la fais souffrir en silence, maintenant. N'est-il pas nettement plus simple de considérer que la reine ne prend pas ombrage de cette relation avec Craufurd et Sullivan parce qu'elle n'est pas jalouse, point barre ? Mais, bien sûr, pas de jalousie, pas d'Unique, n'est-ce pas... _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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