repérage à Varennes et dans la région

Nous y fûmes vers huit heures du soir, sous des cieux très renfrognés ...
... bien sûr, après pas mal d'arrêts touristiques et une pose restaurant des plus sympathiques.
Et puis, nous avions, au passage, largués nos baluchons à l'hôtel du Cheval Rouge de Sainte Ménéhould ( prononcer Sainte-Ménou ), le haut lieu du pied de cochon à toutes les sauces ...
Mais je ne veux pas en dire davantage, et griller les étapes que les photos du Comte vous feront suivre avec nous !

Chou d'amour a écrit:

Combien de temps vous a-t-il fallu pour rejoindre Varennes?  

Au niveau du timing, nous sommes partis de l'angle de la rue de l'échelle et de l'avenue de l'opéra pour remonter la rue Sainte Anne vers 8h45. Avec nos différents arrêts, surtout la pause déjeuner à Montmirail   nous avons atteints Varennes vers 19h30. En sachant que nous nous sommes posés à l'hôtel  à Saint Ménéhould (la spécialité étant le pied de cochon   ) juste avant.

La journée fut bonne je vois

Bonjour à tous,

Avant tout je tiens à remercier et féliciter Pimprenelle pour son magnifique reportage sur Varennes dont je viens tout juste de prendre connaissance. J'avais la chair de poule en regardant toutes ces photos... C'est fou parce que, à chaque fois que je lis un ouvrage sur le sujet, je me prends toujours à espérer que l'issue de ce funeste voyage soit différente. Mais malheureusement on ne réécris pas l'histoire.
Quand à tous ceux qui viennent de rentrer de ce périple... Wahou !! Je vous envie. Ca devait être vraiment une expérience formidable !! Merci de nous la faire partager.

Chou d'amour a écrit:

La journée fut bonne je vois  

Oh, ça oui !!!  
J'en ai savouré chaque instant !  

Hortense de Villermont a écrit:

Bonjour à tous,

Avant tout je tiens à remercier et féliciter Pimprenelle pour son magnifique reportage sur Varennes dont je viens tout juste de prendre connaissance. J'avais la chair de poule en regardant toutes ces photos... C'est fou parce que, à chaque fois que je lis un ouvrage sur le sujet, je me prends toujours à espérer que l'issue de ce funeste voyage soit différente. Mais malheureusement on ne réécris pas l'histoire.

Oui nous avons aussi souvent imaginé un autre scénario avec d'autres conséquences

Chou d'amour a écrit:

Oui nous avons aussi souvent imaginé un autre scénario avec d'autres conséquences

Ah, tais-toi ! Nous n'avons pas arrêté !
Nous avons pesté contre les Bouillé, père et fils, tout notre saoul !!!!

A noter les petites distances parcourues entre chacun des relais : les chevaux étaient très fréquemment remplacés !


quel long itinéraire éprouvant pour l'époque
Est-ce que l'on sait à peu près à quelle fréquence les 6 chevaux de la Berline étaient remplacés ??

un relais sur deux ? sur trois?

Merci   , mais il est vrai que nous avons pesté en espérant refaire l'histoire.  

virginie a écrit:

A noter les petites distances parcourues entre chacun des relais : les chevaux étaient très fréquemment remplacés !


quel long itinéraire éprouvant pour l'époque
Est-ce que l'on sait à peu près à quelle fréquence les 6 chevaux de la Berline étaient remplacés ??

un relais sur deux ? sur trois?

Bonne question
ça n'était pas à chaque relais?

Pour moi je pense que c'était à chaque relais.

C'est ce que je dirais aussi, du fait que les relais étaient espacés et que les chevaux allaient vite avec beaucoup de chargement

Oui moi aussi je dirais qu'ils étaient changés à chaque relais.

Relais de Fromentières, mais il n'y a plus d'indication.

Le centre du village et son église.

Le relais de Poste de Chaintrix. Le maître de poste Jean Baptiste de Lagny et son gendre, Gabriel Valet reconnaissent le roi. Louis XVI et la famille royale acceptent l'invitation et pénètrent dans le pavillon central pour se rafraichir. Il est à ce moment 14h. En remerciement le roi donne deux écuelles d'argent marquées du chiffre royal.

Citation :

Le Comte suggérait toutes les sept lieues ...   ( comme les bottes )
Au XVIII siècle, la distance moyenne entre 2 relais était de 16 kilomètres, selon WIKI .

De retour chez moi, et tout honteux de ne pas avoir mieux révisé avant notre départ, je viens de reprendre quelques bouquins.  
Dans son Mémoire sur Varennes, qu’il a participé à préparer, le baron de Goguelat cartographie la route de Chaalons (sic) à Montmédy.
Il indique notamment la distance entre les postes :

De Chaalons à Pont Sommervesle : 4 lieues
Pont Sommervesle à Orbaval : 4 lieues
Orbaval à Ste Menehould : 2 lieues
Ste Menehould à Clermont : 4 lieues
Clermont à Varennes : 3 lieues
Varennes à Dun : 5 lieues
Dun à Stenay : 3 lieues
Stenay à Montmédy : 3 lieues

Aussi, en observant par la fenêtre de notre berline, j’ai remarqué que chaque petit village ou presque sur cette route avait sa maison de poste.
Je ne pense donc pas que la famille royale se soit arrêtée à toutes les postes du parcours.

Et pour piqûre de rappel, je note aussi ici l’état des détachements (censés être) placés sur la route du roi.
Toujours selon le même document de Goguelat :

- A Pont de Sommervesle : 40 hussards du Régiment de Lauzun, commandés par M. le Duc de Choiseul ayant sous ses ordres M. Boudel, sous-lieutenant.
- A Ste Menehould : 40 dragons du Régiment royal, commandés par M. d’Andoin, capitaine.
- A Clermont : 100 dragons du Régiment de Monsieur, et 40 du Régiment royal, commandés par M. le comte Charles de Damas.
- A Varennes : 60 hussards du Régiment de Lauzun, commandés par M. de Rodewels, sous-lieutenant, de Bouillé fils et de Raigecourt.
- A Dun : 100 hussards du Régiment de Lauzun, commandés par M. de Deslon, capitaine.
- A Mousay : 50 cavaliers du Royal Allemand, commandés par M. Guntzer, capitaine.
- A Stenay : le Régiment de Royal Allemand, commandé par son colonel M. le baron de Mandell.  

Nous nous cessions de nous demander comment tout ce petit monde, et les autres, se sont paumés dans cette foutue plaine, et dans cette noire forêt d’Argonne ??!!  

Mais cette plaine et cette forêt avaient-elles la même tête à cette époque?

Chou d'amour a écrit:

Mais cette plaine et cette forêt avaient-elles la même tête à cette époque?

..... pas exactement, sans doute ! Tout d'abord, il n'y avait pas les cultures intensives actuelles . Le paysage était forcément beaucoup plus boisé .
Ce qui n'a pas dû changer, c'est le relief avec moult grimpettes et descentes entre Sainte-Ménéhould et Varennes .
De fait, dans la plus raide des montées, nous savons que toute la famille royale met pied à terre afin que les chevaux arrivent à tirer la berline .

C'est pour ça qu'il est difficile de se mettre dans le contexte pour comprendre pourquoi Bouillé et ses troupes ont perdu du temps en cherchant un chemin d'accès. D'autant plus qu'ils ont dû si ma mémoire est bonne trouver un itinéraire bis non prévu du fait de blocages

J'ai acheté la biographie de Bouillé. Il faut que je la lise , ne fût-ce que pour en avoir le coeur net !

Citation :

Nous nous cessions de nous demander comment tout ce petit monde, et les autres, se sont paumés dans cette foutue plaine, et dans cette noire forêt d’Argonne ??!!  

Mais oui,  les autres !!!   Entre ces autres, et la quantité de hussards dans les détachements, il y avait un monde fou disséminé sur les routes, mais jamais au bon endroit .
Que diable fichaient-ils tous ???
Léonard errait dans la cambrousse . Bouillé junior toupinait dans son coin ...............


Le Roi avait témoigné le désir d'avoir des relais et des détachements depuis Montmirail, écrit le duc de Choiseul,  mais M. de Bouillé pensa avec juste raison que ces relais et ces détachements dispersés sur la route étaient contraires à l'incognito ordonné positivement par le Roi, et pouvaient même nuire aussi à la tranquillité  si recommandée et si nécessaire .....  M. de Bouillé connaissait trop bien l'esprit du moment, la vigilance de chaque autorité locale et l'inquiète surveillance des clubs pour n'avoir pas éprouvé un véritable chagrin de l'insistance du Roi à vouloir quelques détachements jusqu'aux portes de Châlons sous le prétexte si mal choisi du passage d'un prétendu trésor .

Nous avons ( fort bien ) déjeuné à Montmirail, et trinqué au Ratafia ( mmmmmm !!!  ) à la bonne santé de cousin Hub !  

Voici le suite. Nous sommes à la sortie de Chaintrix. La berline doit passer un pont bordé de douze bornes qui enjambe un ruisseau : la Somme-Tourbe. Mais une des roues de la berline bute contre l'une des bornes. les chevaux s'abattent et les traits se rompent. La berline repart à 15h soit quarante minutes de réparations.

Voici le fameux pont :

Citation :

Nous avons ( fort bien ) déjeuné à Montmirail, et trinqué au Ratafia ( mmmmmm !!!  ) à la bonne santé de cousin Hub !