Talleyrand

Reprenons à zéro ...  Napoléon, grosso modo ( plus grosso que modo ), assure son amie Joséphine ( amie au sens ancien: amie / amour ), son épouse bienaimée, qu'elle n'a nulle jalousie ni craintes à ressasser quant aux coquetteries de la pourtant toute charmante Louise de Prusse vis à vis de lui, car elles coulent sur lui ( les coquetteries, Chou, les coquetteries ! ) sans le pénétrer, comme l'eau sur la toile cirée, il aurait pu dire comme l'eau de pluie sur les plumes de l'oiseau, c'eût été plus poétique ........
C'est pourtant tout simple !

C’est probablement à Erfurt que se cristallise l’opposition entre Napoléon et Talleyrand . Elle atteint un point de non retour en janvier 1809 .
Napoléon decouvre les intrigues de Fouché, de Murat et de Talleyrand ; Vous aviez donc raison quand vous disiez en amont que l'Empereur se défiait du tandem Fouché / Talleyrand .
Il rentre précipitamment à Paris pour cette fameuse scène à l'issue de laquelle Talleyrand est demis de sa charge de grand chambellan.

Pourquoi Talleyrand s'était-il compromis dans ce double jeu contre Napoléon ?
Par tradition comme par tempérament, il est hostile à l’inlassable esprit de conquête de Napoléon,qu'il appelait « diplomatie de l’épée ».

Depuis 1792, Charles-Maurice est un fervent partisan des frontières naturelles pour la France et pour l’Europe d’un système de contrepoids et de balances qui permet de maintenir un subtil équilibre entre les puissances, à coup d’alliances, de changement d’alliances et éventuellement de divisions entre les puissances.
C’est en cela que Talleyrand est un politique réaliste, qui a pris ses leçons chez Richelieu et chez Mazarin.

Son rapprochement d'Alexandre ne laisse d'étonner .  Il pense de l’Empire russe que son peuple n'est pas civilisé  .
Son admiration va à l’Autriche dont il dira qu’elle est  la chambre des pairs de l’Europe qui doit maintenir les communes .

Dans une très grande fidélité à ses principes, Talleyrand pense en 1808 ce qu’il déclarait en 1792 :  Qu’il vaut mieux être maître chez soi que d’avoir la ridicule prétention de l’être chez les autres .

Citation :

Reprenons à zéro ...  Napoléon, grosso modo ( plus grosso que modo ), assure son amie Joséphine ( amie au sens ancien: amie / amour ), son épouse bienaimée, qu'elle n'a nulle jalousie ni craintes à ressasser quant aux coquetteries de la pourtant toute charmante Louise de Prusse vis à vis de lui, car elles coulent sur lui ( les coquetteries, Chou, les coquetteries ! ) sans le pénétrer, comme l'eau sur la toile cirée, il aurait pu dire comme l'eau de pluie sur les plumes de l'oiseau, c'eût été plus poétique ........
C'est pourtant tout simple !

Mais oui je comprends bien ça   , mais mon problème est plutôt que si Napoléon n'appréciait pas Louise de Prusse il aurait pu le dire tout net à sa femme, ce qui au passage aurait permis bien plus efficacement de dissiper tout doute ou toute jalousie  

Chou d'amour a écrit:

Mais oui je comprends bien ça , mais mon problème est plutôt que si Napoléon n'appréciait pas Louise de Prusse il aurait pu le dire tout net à sa femme, ce qui au passage aurait permis bien plus efficacement de dissiper tout doute ou toute jalousie

Ce n'est pas qu'il l'apprécie ou qu'il ne l'apprécie pas : elle lui semble quantité négligeable, tout bonnement, même s'il la trouve charmante .
Il n'est pas là pour faire des ronds de jambes mais de la politique .

Absolument ! Toute son attention est concentrée sur le tsar : c'est lui son interlocuteur privilégié du moment !

C'est pour cette raison aussi qu'il se méfie de Talleyrand lorsqu'il comprend que son ministre est en affinités avec Alexandre, et qu'il ne parvient pas à mener les négociations comme il le souhaiterait.

En effet, mais comme il semble que Louise se soit de manière autonome opposée à Napoléon, j'aurais pensé que ce dernier l'aurait relevé

Chou d'amour a écrit:

En effet, mais comme il semble que Louise se soit de manière autonome opposée à Napoléon, j'aurais pensé que ce dernier l'aurait relevé

Il le sait, mais peu lui chaut .

Pour rebondir, et juste pour l'anecdote...

Un autre mot de Napoléon écrit à Joséphine :

Mon amie, je t'écris peu : je suis fort occupé.
Des conversations des journées entières, cela n'arrange pas mon rhume. Cependant, tout va bien.
Je suis content d'Alexandre ; il doit l'être de moi : s'il était femme, je crois que j'en ferais mon amoureuse.
Je serai chez toi dans peu ; porte-toi bien, et que je te trouve grasse et fraîche.
Adieu mon amie.

Oh, non !!! Il est trop drôle !!!!!!!
S'il était femme, je crois que j'en ferais mon amoureuse .......  Porte-toi bien que je te trouve grasse (    ) et fraîche !

Sacré Napo !!!

 Là par contre il n'a pas peur de rendre sa femme jalouse  

Chou d'amour a écrit:

Là par contre il n'a pas peur de rendre sa femme jalouse

......... aucune ne le serait !!!

Tu penses?

Il se garde bien de lui parler de ce qui pourrait la rendre jalouse () et de ce qui se trame pour l'éjecter, toute fraîche et grasse qu'elle se démène à rester.

Le documentaire sur Louise hier soir sur Arte était pas mal du tout.

Citation :

Il se garde bien de lui parler de ce qui pourrait la rendre jalouse () et de ce qui se trame pour l'éjecter, toute fraîche et grasse qu'elle se démène à rester.

Vous en avez de bonnes, vous !
Il est bien plus facile de se démener à rester fraîche et grasse, que de s'évertuer à rester mince !!!!!!!

Mais, vous avez raison, la pauvre mignonne est déjà passée du strapontin au siège éjectable !  
C'est bien la peine d'être Impératrice !!!

Elle l'ignore encore et batifole allègrement de son côté .....

clioxviii a écrit:

Le documentaire sur Louise hier soir sur Arte  était pas mal du tout.

Je n'ai pas pu le voir et je le regrette  

Napo était limite amoureux en fait.

Ben..je me dis en gros que Napoléon lui avoue que seul son sexe fait qu'il n'est pas amoureux de lui. Donc pour moi ça veut dire que s'il avait été une femme, il serait tombé amoureux, d'où un risque pour l'avenir

Chou d'amour a écrit:

Ben..je me dis en gros que Napoléon lui avoue que seul son sexe fait qu'il n'est pas amoureux de lui. Donc pour moi ça veut dire que s'il avait été une femme, il serait tombé amoureux, d'où un risque pour l'avenir

J'avoue avoir un peu de mal à te suivre ..............
Quand une Joséphine sait combien son Napo est porté sur les dames, crois-moi, elle n'a pas de soucis à se faire pour un Alexandre, même tsar de toutes les Russies ! ( une Walevska est autrement préoccupante ..... )

Pour Alexandre oui, mais si Napoléon est capable de dire ça pour un homme, va savoir ce qui se serait passé avec une femme ayant les mêmes qualités morales

Citation :

Qu'est-ce que ce nouvel imbroglio ?    

...... un sac de nœuds !!!

Mais c'est simple enfin
Napoléon dit à sa femme que si Alexandre avait été une femme il aurait été amoureux. Donc ça veut dire que Napoléon est capable de tomber amoureux d'une autre femme si elle a des qualités voisines de celles d'Alexandre, donc sa femme aurait pu s'inquiéter. C'est tout

De toutes façons, JOSEPHINE ne se gênait pas non plus, et depuis le DIRECTOIRE, pour mettre la main sur le premier beau monsieur qui passait et se faire "reluire le manchon"...
Elle avait beau jeu de critiquer PAULINE, sa belle-sœur nymphomane... Malgré sa classe et sa majesté, l'impératrice était très "proche" de certains de ses sujets...

Vous parlez dans ce sujet de Louise de Prusse que j'ai découvert comme vous par le documentaire d'Arte. J'avais déjà repéré le charmant portrait d'Élisabeth Vigée-Lebrun il  y a longtemps et j'ai été bien contente de voir ce documentaire. Je n'ai pas regretté, quelle adorable personne!

Mais j'ai une question : elle est sûrement la fille d'une des amies de Marie-Antoinette, non ?


D'après Wikipédia :

Elle était la fille de Charles II de Mecklembourg-Strelitz, prince héritier du Mecklembourg-Strelitz et lieutenant général de Hanovre, et de Frédérique Caroline Louise, princesse de Hesse-Darmstadt. Elle perdit très jeune sa mère. Son père se remaria alors avec sa belle-sœur.

Et d'après le sujet du Boudoir consacré aux princesses de Hesse amies de Marie-Antoinette :
https://maria-antonia.forumactif.com/ses-relations-amicales-f5/la-famille-hesse-darmastadt-t206.htm

-par Majesté :
Noble famille autrichienne dont sont issues deux amis de Marie-Antoinette.
Carolie (ou "Charlotte  )
Whilemine est presque Sa jumelle , née le 5 novembre 1755 _ elle meurt en couches en 1785 après une grossesse difficile ;
sa cadette Louise avait six ans de moins .
Marie-Antoinette les reçoit avec leurs proches à Versailles en 1780, leur écrit et garde leurs portraits jusque dans Ses heures les plus sombres.
En juillet 1792, leur frère , le Prince Georges de Hesse (1754-1830), se rend à Paris pour tenter de délivrer la Reine (!).Celle-ci refuse en redisant Son affection pour Sa famille mais aussi Son devoir face à la France.
Louise , qui vécut jusqu'en 1829, fit dresser un monument à Marie-Antoinette dans le parc de sa propriété.

- par EDT (que je ne connais pas) :
Quelques détails sur ces deux princesses allemandes;

Charlotte Wilhelmine Christiane Marie von Hessen-Darmstadt (1755-1785)
- Elle épousera son beau-frère - le veuf de sa soeur aînée Friederike Caroline Luise (1752-1782)! -, Charles II de Mecklembourg-Strelitz (1741-1816), avec qui elle aura un fils Karl Friedrich August (1785-1837).

Luise Henriette Caroline von Hessen-Darmstadt (1761-1829)
- Elle épousera son cousin germain le Landgrave Louis X de Hesse-Darmstadt (1753-1830), qui deviendra le grand-duc Louis I de Hesse. Six enfants dont la ligné mâle forma la maison grand-ducale de Hesse - parfois dite de Hesse et du Rhin - )

Toutes deux étaient filles de George Guillaume (Georg Wilhelm) de Hesse-Darmstadt et de Marie-Louise-Albertine (Maria Luise Albertine) zu Leiningen-Dagsburg-Falkenburg.

C'est bien ça!
Cette charmante reine appartenait à ce cercle d'enfants que Marie-Antoinette devait aimer (à distance mais cela ne la dérangeait pas) parce que fille d'une de ses meilleures amies!

C'est une chouette trouvaille, je suis ravie!


Peut-être devrions-nous mettre ce message chez celui plus approprié consacré aux sœurs de Hesse ?