Lettres de Provence, ou les aventures de Stautre et Moinès

Citation :

Ou bien Gaston se contentait-il d'être cette sorte de meuble vivant, propre à recevoir ses confidences, ses doléances, ses expansions affectives, ses historiettes graveleuses, ses citations latines et à lui donner respectueusement la réplique , dont nous parlions en amont ?
Il se mettait en pilotage automatique et laissait Provence déblatérer tout seul ...

Mais oui ! Comme tout aimable courtisan....
La confiance du frère du roi, ce n’est pas rien, tout de même.  

Citation :

Je précise que dans les écrits de Provence, il n’est nullement question d’une quelconque liaison entre lui et Marie-Antoinette !

La supposition est invraisemblable !  Provence est positivement répugnant, déjà obèse à trente-deux ans .  Quitte à tromper Loulou ( à Dieu ne plaise !        ), Marie-Antoinette aurait eu le bon goût de préférer ce bellâtre d'Artois .  S'il n'avait pas inventé le fil à couper le beurre, du moins était-il plus plaisant à regarder, et quitte à se dévergonder autant choisir le plus ragoûtant .

Mais de toute façon, il n'en était pas question .

Citation :

Mais oui ! Comme tout aimable courtisan....
La confiance du frère du roi, ce n’est pas rien, tout de même.  

Tu parles d'un turbin !  Il fallait une sacrée dose d'endurance .  L'exaspération de Gaston à l'endroit de Monsieur est palpable, dans ses lettres à Pauline .

Citation :

Citation :

Je dois être bouchée .  J'y pige couic .

Nous sommes deux alors !  

Sur cette pensée réconfortante, je vais faire dodo ...  bonne nuit .......  

Les GDC ne disent pas que Marie-Antoinette a couché avec Provence, ni avec quiconque. C'est, d'après leur théorie tarabiscotée ce que tente de faire croire Mercy à l'impératrice ! Il faudrait un smiley avec un entonnoir...

Bon ! Je me lance dans une copie de cette deuxième lettre de Provence.
Pffff ! Elle est longue et, pitié, concentrez-vous bien pour la lire. Dou-ce-ment !

Pour mémoire, Moinès et Owna seraient : Marie-Antoinette.
La barbue ou 33 ( ) sont, peut-être, Mme de Balbi.
Je copie tout tel quel : orthographe, expressions, ponctuations etc.
Je ne vous épargne pas....

Mes petits commentaires, en bleu.

Le 28 avril 1789

(....)
Vous connaissez l’origine et les progrès de mon mal, jusqu’au fatal obligé (?), ainsi je ne vous ennuierai pas de leur récit (Oh ben si ! Meeerde ! ).
Vous avez vû l’effet violent que ce mot, que vous regardiez comme innocent, a produit sur moi, mais vous ne sçcavez peutêtre pas la cause de cet effet, il vous faut la dévoiler.
Né avec un amour-propre fort proche parent de l’orgueil, je n’ai jamais pû supporter l’humiliation et Philosophe sur quelques autres points, je suis pis qu’une femme sur cet article, j’aimerais mieux un coup d’épée qu’un ridicule.

Il y a seize ans que j’étais amoureux, mais fort sérieusement, quoique de façon romanesque, d’une barbue que bien vous connaissez, il fallait bien que j’en fûsse bien amoureux, -33 qui n’a jamais été chiche de ridicules, m’en donnait à la journée sur ce chapitre, me disait que l’on m’en donnait bien d’autres dans le Monde et malgré mon aversion pour ce genre, loin d’être affligé, j’en étais presque bien aise.
Semblable aux martyrs qui offraient leurs tourmens à Dieu, j’offrais les miens à l’objet que j’adorais, je lui disais intérieurement ; mon soleil (c’est ainsi que je l’appelais) vous voyez ce qu’il me faut endurer, mais c’est pour vous que je l’endure, vous m’en sçaurez gré, vous me plaindrez au moins et je serai trop payé.
Enfin 33 me dit que ce soleil riait autant de moi que les autres, je rejettai cet avis comme une calomnie, je me crus presque coupable de l’avoir entendu, mais elle me le fit voir de mes propres yeux.
Bichette....

A la douleur la plus vive, succéda l’indignation, l’amour propre éteignit celui qui ne l’est pas, la plus belle des Divinités ne me parut plus qu’une mortelle assez laide ; un miroir dans lequel j’aperçus la charmante figure dont j’étais alors possesseur, me fit faire une comparaison dont le résultat fut le mépris le plus froid pour une virago d’aussi mauvais goût.
Ensuite (et ce fut trois jours après) quand l’indifférence eut succédé au mépris, je fis réflexion sur tout ce que mon amour propre avait souffert, je fis voeu, qu’à l’avenir (autant que je le pourrais au moins) mes amours ne seraient connues que de leur objet et tout au plus d’un confident bien discret.
Il nous fait sa Madame de Merteuil....

Jugez d’après cela de ce que j’ai éprouvé, lorsque j’ai sçu qu’Owna me traitait comme la barbue ( ) et combien ce que j’ai éprouvé a augmenté par la différence des positions ?
Une passion, excusable à 18 ans, me peignait la barbue telle qu’elle avait été quinze ans auparavant, mais dans le fait, elle était déjà à peu près telle que vous la voyez lorsqu’elle s’est fait la barbe et Owna est belle comme Vénus ! (Rohhh !)

J’étais et vous pouvez vous en souvenir, joli comme l’époux de Psyché, mais aujourd’hui !...
Aussi, ce mépris qui me servit si bien alors, ne peut plus me servir actuellement, mais en revanche, l’indignation est plus forte, car enfin la barbare ne se moquait que de mon air gauche et décontenancé, au lieu qu’Owna m’a donné un ridicule pour une chose qu’elle a elle-même sollicité non pas une fois, mais cent, de mes bontés, je crois pouvoir me servir de ce terme, car enfin le donateur témoigne des bontés du donataire...
Et pour que rien n’y manque, elle s’adresse à mon fils lui-même, elle l’expose soit à se moquer de moi avec elle, ce que je suis bien sûr que son coeur aurait peine à lui pardonner, ou bien à être lui-même laughed by her.

C’est tout cela qui me fait vous répéter, que sous une figure céleste elle cache un mauvais coeur et c’est ce qui m’avait déterminé à essayer au moins de briser mes fers, bien sûr que, quoiqu’elle ne se soucie point du tout de moi, son amour propre serait blessé de voir un de ses captifs lui échapper.
Mais ce que la haye (c’est kiki ? ) vous a dit sur cela, a fait faire un autre calcul à mon amour propre, car enfin pour que ma vengeance fût, je ne dis pas complette, mais réelle, il faudrait qu’elle fût bien persuadée que j’ai porté ses fers et que je ne les porte plus, que je suis non pas infidèle mais inconstant.

L’infidélité offense une femme, mais elle peut l’attribuer à la fragilité humaine, à une occasion où les sens ont trahi le coeur, au lieu que l’inconstance seule blesse vraiment son amour-propre, elle peut, elle doit même l’attribuer au trop peu de pouvoir de ses charmes. (Salopard !)
Or si Owna a cru que ce n’était qu’un amusement de ma part, tout le triomphe est de son côté : un fat est venu se frotter à elle, elle vous l’a reçu de façon à le corriger et le pauvre fat, honteux de son équipée, n’ose plus à présent lever les yeux jusqu’à elle. Oui, baisse les yeux !

Si elle avait l’insolence de se dire de pareilles choses, la punition qu’elle mériterait, serait que je lui fisse ma cour de manière à lui persuader la vérité de ma passion pour elle, et lorsqu’elle n’en pourrait plus douter, je la plantâsse là un beau jour, sans raison, sans courroux, sans même avoir l’air d’en être ennuyé, simplement parceque je ne m’en soucierais plus.
Mais cette vengeance ne pourrait être bien exercée que par Eunuque noir ( ), tout autre courrait trop de risques de faire du jeu une réalité et «guenille si l’on veut, ma guenille m’est chère », n’y pensons donc plus.

Sans avoir besoin d’un Cratisthènes, je me dis bien qu’il y a un véritable danger à s’y attacher, que le poste de son amant, digne en un sens d’être envié par les Dieux-mêmes, est dans un autre pire que les supplices des habitants du Tartare, que sortant de mes bras (si elle y entrait) elle irait coqueter avec le premier venu, ce qui me boirait le sang, qu’elle voudrait encore me persuader que c’est pour mieux cacher notre jeu, que son coeur étant mauvais, je devrais toujours craindre quelque noirceur de sa part.
Tout cela est vrai, mais si elle n’a pas cru à mon amour, ma vengeance sera nulle.


Bon ! J’en ai ma claque ! Fin de la première partie.
La suite des délires du comte de la bistouquette molle....demain !
Au fait, c’est lui qui parle, dans cette même lettre, dudit pacte de non-agression, et de la date de sa signature.

Merci mon très cher !
J'apprécie le mal que tu te donnes pour recopier tout cela...et j'avoue apprécier tout autant tes petits commentaires  

Citation :

La barbue ou 33 ( ) sont, peut-être, Mme de Balbi.

S'il ne disait qu'il l'avait aimée, ce pourrait logiquement être sa femme...mais je présume que c'est là un subterfuge justement pour désigner quelqu'un d'autre que la Reine velue  

le Désiré a écrit:

Mais cette vengeance ne pourrait être bien exercée que par Eunuque noir ( ), tout autre courrait trop de risques de faire du jeu une réalité et «guenille si l’on veut, ma guenille m’est chère », n’y pensons donc plus.

Si le noir n'avait été Eunuque on aurait pu croire qu'il avait lu l'Enfant Léopard de Daniel Picouly  

Bien à vous.

Si je comprends bien la lettre de Provence, il n'est pas triste, ni déprimé de ne pas avoir pu conquérir "Owna" mais furieux que "Owna" ne l'ait pas pris au sérieux. Cela révèle à mon sens que Provence en faisant sa cour aux dames ne cherchait en réalité qu'à essayer d'épater la galerie. S'il avait été réellement amoureux d'une femme, quelle qu'elle soit, il aurait éprouvé du chagrin, voire de l'amertume à se faire rembarrer... mais de la haine? une volonté de vengeance??

Une telle haine ne peut s'expliquer que par la remise en cause, par "Owna", de sa virilité : "Owna" avait sans doute compris que Provence était homosexuel ou, à tout le moins, impuissant...

Je suis intimement convaincu que Provence cherchait à prouver à la Cour que contrairement à son frère Louis XVI, il était un "vrai homme", capable d'avoir des maîtresses comme tout le monde, alors que la réalité c'est sans doute qu'il était homosexuel (non assumé).

Citation :

Les GDC ne disent pas que Marie-Antoinette a couché avec Provence, ni avec quiconque. C'est, d'après leur théorie tarabiscotée ce que tente de faire croire Mercy à l'impératrice ! Il faudrait un smiley avec un entonnoir...

O.K. bon ! les G. de C. exposent un postulat . Mais l'expliquent-ils ???   POURQUOI, à leur sens, Mercy aurait-il ce comportement tordu ???
Comment peuvent-ils imaginer
--- ou que c'est là ce que Marie-Thérèse a envie d'entendre .
--- ou que Mercy affabule à plein escient pour affoler l'impératrice .

DANS QUEL INTERET ???  



....   complètement barges, les G. de C. !

Merci beaucoup pour cette lettre  

Citation :

 ( Alors là, de deux choses l'une . Soit Louis XVI est l' Eunuque noir, en référence à ses supposées défaillances sexuelles, et parce qu'il a doublement barre sur Marie-Antoinette : il est l'époux, il est le roi,  soit ( c'est moi que vous allez croire folle )  l' Eunuque noir est Fersen ?  En effet, si Fersen seul passe pour être aimé de Marie-Antoinette, lui seul pourrait exercer sur elle cette manière de pression . Mais dans ce cas, pourquoi Eunuque ?  Peut-être par jalousie, pour prétendre se moquer des prouesses d'alcôve du beau Suédois ?  .........  Je triture ma pauvre cervelle en tous sens . J'essaie d'interpréter ... ).

Eunuque , pour Fersen, n'est peut-être pas si infondé...on ne lui connaît aucune descendance !
Si on parle de jalousie du Désiré (par lui essentiellement ) c'est peut-être de l'Eunuque noir...ou peut-être d'Owna, ce serait assez logique !

Bien à vous.

Il va nous rendre neuneux, l'Indésiré !

Citation :

Là, ça se gâte salement : la barbue ne répond pas à sa flamme, se paye sa tête .  Ce ne doit pas être la Balbi qui, au contraire va encourager son amour et lui faire accroire qu'il est réciproque, pour en tirer profit.

Oui, mais sans qu’il ne se passe quoique ce soit. La petite a charmé la femme puis le mari, mais s’amusait avec d’autres coquins...

Citation :

Marie-Antoinette aurait parlé de Monsieur au duc de Lévis ???

C’est ce qu’il faut comprendre.

Citation :

Soit Louis XVI est l' Eunuque noir, en référence à ses supposées défaillances sexuelles, et parce qu'il a doublement barre sur Marie-Antoinette : il est l'époux, il est le roi,  soit ( c'est moi que vous allez croire folle )  l' Eunuque noir est Fersen ?  En effet, si Fersen seul passe pour être aimé de Marie-Antoinette, lui seul pourrait exercer sur elle cette manière de pression . Mais dans ce cas, pourquoi Eunuque ?  Peut-être par jalousie, pour prétendre se moquer des prouesses d'alcôve du beau Suédois ?

Il ne peut s’agir de Louis XVI à la date à laquelle cette lettre est écrite.
Mais surtout, désolé, je me suis trompé.  
Provence écrit : un Eunuque noir. Ce n’est donc pas un pseudo !

Sur l´écran noir de ses nuits blanches,
Provence se fait du cinéma
Sans pognon et sans caméra,
Barbue peut partir en vacances:
Sa vedette, c´est toujours Owna.

Pour lui dire qu'il l´aime, rien à faire, il flanche:
Il a du cœur mais pas d´estomac
C´est pourquoi il prend sa revanche
Sur l´écran noir de ses nuits blanches
Où il se fait du cinéma.............-
 

La deuxième partie de cette lettre est pire...

Je me lance dans sa copie.  

Citation :

Citation :

Là, ça se gâte salement : la barbue ne répond pas à sa flamme, se paye sa tête .  Ce ne doit pas être la Balbi qui, au contraire va encourager son amour et lui faire accroire qu'il est réciproque, pour en tirer profit.

Oui, mais sans qu’il ne se passe quoique ce soit. La petite a charmé la femme puis le mari, mais s’amusait avec d’autres coquins...

Eh !  Je le sais bien !!!   C'était même une chaude lapine, cette rouée ! Du reste, un beau jour d'avril 1780, son mari l'a-t-il prise en flagrant délit . Il a voulu trucider femme et amant  mais a seulement égratigné l'épaule de madame qui a couru ameuter parents et avocats .  
Sa famille fit immédiatement répandre partout que M. de Balbi était devenu visionnaire jusqu'à la folie et que la chaste épouse en était la victime .
( Kagenek au baron d'Alströmer )

Citation :

Il ne peut s’agir de Louis XVI à la date à laquelle cette lettre est écrite.
Mais surtout, désolé, je me suis trompé.  
Provence écrit : un Eunuque noir. Ce n’est donc pas un pseudo !

Gaaaasp ! Le mystère s'obscurcit encore !  

Citation :

La deuxième partie de cette lettre est pire...

Je me lance dans sa copie.  

Pire ?!!!     .......  Comment est-il possible ???  

"En vous écrivant ceci, je crois ue c’est l’amour propre qui dicte, si pourtant c’était l’amour, je serais bien attrapé, et je dois le craindre, car ce petit gueux là prend toutes sortes de formes, avec la facilité d’un Protéé.
Cependant comme depuis j’ai déposé mon amertume sur le papier, mon paroxysme est diminué, j’ai lieu de me flatter qu’il était critique, mais je n’en puis pas répondre, car je ne vois pas Owna et tel un Achille loin du danger, qui n’est qu’un Thersite quand il le voit de près.

Profitons pourtant d’un moment de calme pour examiner le rapport de la haye : de trois choses l’une (oh ! non, pitié ! ), ou elle vous a trompé, ou elle a été trompée, ou elle a dit la vérité, c’est à dire ce que Owna pense véritablement.
La première est possible, mais elle n’est gueres vraissemblable : en effet, pour tromper, il faut ou être naturellement faux, ou avoir un grand intérêt à l’être dans le moment. Or je ne crois pas que la haye aye le coeur naturellement faux. 1° elle ne s’est pas conduit faussement à votre égard. 2° elle m’a dit que son défaut était trop de franchise et je m’étais pas encore trop ouvertement to be your pimp (hein ? ) pour qu’elle eût intérêt à me tromper.
Je ne lui en vois pas davantage à vous tromper sur Owna et sur moi, je réfléchis même qu’il faut qu’elle ait crû ce qu’elle vous a dit, sans quoi il y a tout à parier qu’elle ne m’aurait pas dit ce qu’elle m’a dit le jour que nous avons soupé à côté l’un de l’autre dans la boutique (V. ma lettre du 16 mars) (Okaaay, je vais jeter un coup d’oeil... ).

La seconde chose est possible et de plus vraisemblable, mais elle mérite explication : ce que j’entends par tromper quelqu’un, c’est non seulement lui mentir par gayeté de coeur (ce que je ne pense pas qui soit le cas) ou ne pas tout lui dire et l’exposer par là à tirer de fausses introductions du peu qu’il sçait.
Or la haye et Owna ne sont pas assez intimement liées pour que la dernière aye conté à l’autre tout ce qui s’est passé ; seulement la haye, instruite par Alphonsine ou la Négresse (c’est kiki ? ) du voyage de la grotte (pas celle de Trianon, mais une autre du parc Balbi, je ne sais plus où j’ai lu ce commentaire), ayant aussi entendu parler en gros des évènements H.N (Saint Cloud. Holy Nail) en aura parlé per transennam (par personne interposée ?) à Moinès qui lui aura aussi répondu assez légèrement et la haye, n’y prenant pas grand intérêt, aura pris bon pour ce qu’on lui a dit.
Attention, accrochez vous : Je crois bien qu’Alphonsine sçait tout, mais elle aura bien mieux aimé parler de l’Earl à la haye, qui lui aura parlé du Mont St Bernard, ou du Maréchal, ou de vous, que d’Owna et de moi, dont elle n’aura dit qu’un mot en passant.
C’est ainsi que vous et moi nous avons parlé cent fois de la haye et d’Owna, contre une de Pénélope et de M. de Tecoura. "

Bien !! Sa troisième analyse sur le rapport de la haye : à suivre !!

Oh la vache !!!!  Quel imbroglio !!!!!  
Tu as raison, c'est encore plus abscons si possible ...

D'un autre côté, c'est palpitant, ce jeu de devinette où nous confrontons toutes nos suppositions les plus n'importenawakesques !  

Et puis, oui, oui, oui !!! nous attendons tous la suite avec impatience !  

Citation :

Citation :

Les GDC ne disent pas que Marie-Antoinette a couché avec Provence, ni avec quiconque. C'est, d'après leur théorie tarabiscotée ce que tente de faire croire Mercy à l'impératrice ! Il faudrait un smiley avec un entonnoir...

O.K. bon ! les G. de C. exposent un postulat . Mais l'expliquent-ils ???   POURQUOI, à leur sens, Mercy aurait-il ce comportement tordu ???
Comment peuvent-ils imaginer
--- ou que c'est là ce que Marie-Thérèse a envie d'entendre .
--- ou que Mercy affabule à plein escient pour affoler l'impératrice .

DANS QUEL INTERET ???  



....   complètement barges, les G. de C. !

A la base, ce serait pour aider Choiseul qui, ça c'est certain, a toujours voulu lutter contre le dauphin fils de Louis XV, puis son fils. Enfin, ce qui est la tête du parti dévot. Donc dire de l'héritier du trône qu'il est nul, impuissant, que sa femme continue son éducation, etc, est tout à fait valorisant pour Choiseul et du coup pour l'impératrice qui elle, au contraire, n'aurait que des enfants "ratés".
Après cela, car évidemment, à la longue leur théorie ne tient plus la route, d'autant que Choiseul disparaît vite de la scène, ce serait Mercy de sa propre autorité qui se serait vu là détenteur d'une puissance énorme, manipulant tout son monde, que ce soit Marie-Antoinette, Marie-Thérèse et Joseph II. Voire Louis XVI. A rire froidement dans son cabinet, trop heureux de raconter n'importe quoi. Avec comme éternel complice un Vermond qui a tellement adoré la cour de Vienne, qu'il est prêt à tout pour casser celle de France. Et en plus, il en pincerait un peu pour son élève...
Alors donc Louis XVI, dès les premiers mois du mariage, aurait réussi à consommer le mariage. Comme il faut laisser croire au public qu'il est impuissant, on avorte Marie-Antoinette...
Or, si Marie-Thérèse peut accepter qu'on critique son gendre, et donc la valoriserait au passage, là, ce serait trop. D'où donc l'idée de Mercy de lui faire croire que sa fille coucherait avec Provence.
Les lettres recopiées hier datent de 1771. Donc à cette date, il semble que le jeune prince n'était pas encore un obèse repoussant.

Les GDC interprètent les sources de façon complètement tordue, c'est un fait. Par contre, ils ont la qualité de ressortir des sources complètement passées aux oubliettes de l'Histoire. Ils ne font pas de faux. Au contraire, quand une source leur déplaît, ils la taxent très vite de faux.
Ainsi, il est indéniable que Mercy a menti plus d'une fois à l'impératrice, et je ne parle pas de combien de fois envers marie-Antoinette qui avait entière confiance en lui. Gros s... ! Je n'irai pas par contre à penser comme les GDC. Mais qu'il y ait quelque chose de pas net chez lui, oui.

Et donc, qu'en 1771, il y a bien eu un "truc" entre Marie-Antoinette et le comte de Provence. Attention, rien de sexuel, et même pas d'amour. Mais un rapprochement, peut-être une tentative au moins de la part de Marie-Antoinette, d'élaborer des relations fraternelles comme elle a connu auparavant.

Je suis là en "morse"      

Vraiment, je ne comprends rien à rien à ce qu'il écrit à Gaston. Heureusement que nous savons au moins qui est Owna.
Je ne sais pas l'Eunuque noir, c'est peut-être Louis XVI ? Noir je ne sais pas pourquoi, eunuque, ça paraît évident....
Car si on reprend ce passage :
"Si elle avait l’insolence de se dire de pareilles choses, la punition qu’elle mériterait, serait que je lui fisse ma cour de manière à lui persuader la vérité de ma passion pour elle, et lorsqu’elle n’en pourrait plus douter, je la plantâsse là un beau jour, sans raison, sans courroux, sans même avoir l’air d’en être ennuyé, simplement parceque je ne m’en soucierais plus.
Mais cette vengeance ne pourrait être bien exercée que par Eunuque noir (  ), tout autre courrait trop de risques de faire du jeu une réalité et «guenille si l’on veut, ma guenille m’est chère », n’y pensons donc plus."

Il parle bien de Marie-Antoinette, non ? Déjà que ce n'est pas évident de savoir quand c'est elle ou la Balbi...
Qui d'autre que le roi pourrait se permettre de faire d'une réalité la cour à la reine ? Lequel pourrait se permettre de la laisser plantée là ?

Il faut que je reprenne la suite de ce qu'en disent les GDC, mais déjà je pense à plusieurs choses.

D'une part, il faut bien se faire à l'idée que nous ne saurons certainement jamais la vérité, puisque les seuls qui en parlent sont des menteurs patentés, à savoir Monsieur et Mercy.
Nous savons par contre que Marie-Antoinette n'avait aucune confiance en ce beau-frère, qu'elle le savait faux, ce qui est repris par l'impératrice elle-même. Comme quoi son hypocrisie n'était un secret pour personne.

Or, il est indéniable que dans l'été 1771, Marie-Antoinette ait tenté un rapprochement avec ce beau-frère. Avec le comte d'Artois, c'était encore impossible car il était alors en éducation et n'était qu'un bambin, très peu présent dans la vie de cour. Les princes participent pleinement à celle-ci une fois mariés. Or Monsieur sort de cette éducation au mois de mai 1771. Jusque-là, il était relégué dans l'aile du Midi, avec son cadet. Marié en mai, il loge désormais dans l'ancien appartement du dauphin, au rez-de-chaussée, en bas de l'appartement de Marie-Antoinette. Cela créée forcément au moins un rapprochement spatial.
Nous savons qu'il y a eu quelques petites aventures entre les deux jeunes couples. Artois n'est pour ainsi dire jamais de la partie. Les deux frères tentent de se bagarrer alors que le dauphin laisse tomber par mégarde un objet précieux auquel Provence tenait, des malles à faire pour je ne sais plus quel voyage et l'un chante à tue-tête, l'autre récite un passage d'une tragédie... Bref, une vie normale entre frères et soeurs.
Plus tard, ils seront rejoints par le dernier des frères et sa future épouse. Madame Clotilde n'entrera jamais dans ce cercle intime. Madame Elisabeth en fera partie dans quelques années, Marie-Antoinette se faisant un point d'honneur à s'occuper de cette petite soeur.

Je pense vraiment que Marie-Antoinette a connu une frustration fraternelle : elle si habituée à des tas de frères et soeurs , voit d'un coup ce rayon se réduire fortement. Or, nous savons à quel point cela compte pour elle, ne serait-ce qu'en lisant sa dernière lettre. Et très vite, les frères et soeurs de son mari seront ses frères et soeurs à elle aussi.
Elle ne refusera pas non plus le cadeau empoisonné que lui feront ses nouvelles tantes, la clé qui lui permettra de se rendre quand elle le souhaite dans leurs appartements. Elle l'utilisera les premiers mois de son installation en France. Les tantes en profiteront pour tenter de la modeler à leur idée, notamment en lui racontant les pires horreurs sur madame du Barry. Avec les conséquences que l'on connaît.
Une fois les yeux ouverts, n'oublions pas qu'au départ, elle est toute jeune, elle gardera toujours un respect de façade pour les tantes de son mari mais leurs relation seront plus que tendues.

Revenons donc à Monsieur : nous le savons orgueilleux, fat... Il a certainement tenté, non pas de séduire sa belle-soeur, encore que..., mais au moins obtenir une influence sur elle. Il la savait coquette et surtout, un homme qui se croit des plus intelligents méprise complètement une jeune fille qui était tout sauf une intellectuelle. Lui a-t-il passé quelques conseils d'ordre politique comme le suggère Mercy ? Pourquoi pas. Marie-Antoinette à quinze ans devait certainement tout faire pour trouver des appuis à la cour. Son beau-frère ne devait pas être à négliger. Lui a sûrement pensé que si son influence pouvait prendre un autre tour... Fat comme il est, il devait se croire irrésistible. Or nous savons que jeune, il n'était pas si moche. Devant une belle-soeur qu'il considérait comme une jolie bécasse... Malheureusement, cela n'a pas tourné comme il le souhaitait. Marie-Antoinette a dû ouvrir les yeux.
Notamment sur son double-jeu : si nous nous fions à Mercy, Monsieur lui aurait donné des conseils vis-à-vis du duc d'Aiguillon qu'il traitait pas moins de monstre. Or nous savons également qu'il n'a pas hésité à fricoter avec le parti de madame du Barry. Attitude qui a dû particulièrement dégoûter Marie-Antoinette !

Revenons un instant sur son homosexualité : à l'époque ce n'était pas tranché comme aujourd'hui. Il a pu très bien être attiré par les deux sexes, rien d'étonnant. Je crois aussi que par orgueil, il aurait voulu se la jouer grand séducteur auprès de ces dames. Hélas pour lui, il va profondément s'enlaidir au cours de son adolescence. Hop : une frustration de plus !

Donc du jour au lendemain, la jeune dauphine lui a battu froid. Elle a dû tout de même conserver quelques politesses à son égard pour ne pas faire jaser la cour, mais c'est tout. Fini les conciliabules dans son cabinet, fini une certaine amitié qui aurait pu éclore. Et surtout fini pour Monsieur une influence qui aurait pu compter... Et son orgueil de mâle qui en prend également un coup.
Frustration de cadet, frustration de se trouver marier à la princesse la plus laide d'Europe, frustration de devenir lui aussi d'une laideur repoussante, frustration de ne pas avoir su séduire la jolie dauphine, qui en plus devait être idiote à ses yeux, donc c'est encore plus frustrant d'avoir raté son coup, frustration ensuite de la voir coquette avec beaucoup d'hommes de la cour, et pas lui, frustration de voir son cadet Artois obtenir cette amitié de leur belle-soeur, frustration de la voir jeter aux orties la majesté royale, frustration de la voir donner des héritiers au trône...
Donc de raconter n'importe quoi sur l'honneur de la reine. Qu'il réfute ensuite complètement lors de la Restauration. Il lui accorde beaucoup de défauts, et je pense que de son point de vue, il avait ses raisons, mais précise bien qu'il sait qu'elle n'a pas pu aller jusqu'à ce "crime".

L'Enflure oui : enflé de tant de frustrations... Mais quand on est orgueilleux à ce point, il n'y a rien d'étonnant à subir des avanies pour son amour-propre. De se croire le plus beau, le plus intelligent et son idiote de belle-soeur qui n'entre pas dans son jeu... De quoi désespérer !

Citation :

Il a certainement tenté, non pas de séduire sa belle-soeur, encore que..., mais au moins obtenir une influence sur elle. Il la savait coquette et surtout, un homme qui se croit des plus intelligents méprise complètement une jeune fille qui était tout sauf une intellectuelle.

Il ne s’agit pas là d’une amourette de jeunesse.
Nous sommes à la fin des années 80, et si nous acceptons qu’Owna soit la reine, ce n’est pas une question d’influence, mais de roucoulades !  

Citation :

Revenons un instant sur son homosexualité : à l'époque ce n'était pas tranché comme aujourd'hui. Il a pu très bien être attiré par les deux sexes, rien d'étonnant.

Ce n’est pas une question d’époque.

Citation :

Je crois aussi que par orgueil, il aurait voulu se la jouer grand séducteur auprès de ces dames. Hélas pour lui, il va profondément s'enlaidir au cours de son adolescence. Hop : une frustration de plus !

Absolument. Mais si nous acceptons l’idée d’une impuissance sexuelle, il n’en faut pas davantage pour frustrer un homme.

Citation :

Frustration de cadet, frustration de se trouver marier à la princesse la plus laide d'Europe, frustration de devenir lui aussi d'une laideur repoussante, frustration de ne pas avoir su séduire la jolie dauphine, qui en plus devait être idiote à ses yeux, donc c'est encore plus frustrant d'avoir raté son coup, frustration ensuite de la voir coquette avec beaucoup d'hommes de la cour, et pas lui, frustration de voir son cadet Artois obtenir cette amitié de leur belle-soeur, frustration de la voir jeter aux orties la majesté royale, frustration de la voir donner des héritiers au trône...

Liste non-exhaustive !!  

Citation :

A la base, ce serait pour aider Choiseul qui, ça c'est certain, a toujours voulu lutter contre le dauphin fils de Louis XV, puis son fils. Enfin, ce qui est la tête du parti dévot. Donc dire de l'héritier du trône qu'il est nul, impuissant, que sa femme continue son éducation, etc, est tout à fait valorisant pour Choiseul  
et du coup pour l'impératrice qui elle, au contraire, n'aurait que des enfants "ratés".  
Après cela, car évidemment, à la longue leur théorie ne tient plus la route, d'autant que Choiseul disparaît vite de la scène, ce serait Mercy de sa propre autorité qui se serait vu là détenteur d'une puissance énorme, manipulant tout son monde, que ce soit Marie-Antoinette, Marie-Thérèse et Joseph II. Voire Louis XVI.  
A rire froidement dans son cabinet, trop heureux de raconter n'importe quoi. Avec comme éternel complice un Vermond qui a tellement adoré la cour de Vienne, qu'il est prêt à tout pour casser celle de France. Et en plus, il en pincerait un peu pour son élève...
Alors donc Louis XVI, dès les premiers mois du mariage, aurait réussi à consommer le mariage. Comme il faut laisser croire au public qu'il est impuissant, on avorte Marie-Antoinette...          On avorte Marie-Antoinette ???  QUI ON ???
Or, si Marie-Thérèse peut accepter qu'on critique son gendre, et donc la valoriserait au passage,  là, ce serait trop. D'où donc l'idée de Mercy de lui faire croire que sa fille coucherait avec Provence.    

.......... ni queue, ni tête !  

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Il bluffe .  Il veut sous-entendre qu'il s'est passé des choses entre Marie-Antoinette et lui,  dans la pénombre intime de la grotte ???)

L'endroit n'est-il pas trop exigu pour une corpulence comme la sienne?  

Bien à vous.

.... surtout une corpulence en mouvement !