Louis XVI, sa femme... et les affaires politiques

Oui leurs enfants les ont aidés c'est vrai, mais je dirais qu'il a fallu attendre Louis-Joseph au moins, car Madame Royale n'a pas changé grand chose dans leurs relations finalement.

Oui je suis d'accord.

"Pleurer dans les bras l'un de l'autre" est peut-être une vision un peu romantique des rapports de ces couples du XVIIIème et d'après , mariés par obligation et non par attrait mutuel ...N'oublions pas aussi ces différences de tempéraments et le regard de la Cour qui pèse constamment.
Sûr que les enfants ont crée et créent par nature toujours l'arrivée de la famille et changent les rapports au sein du couple.
C'est aussi un moyen toujours efficace pour avoir quelque chose à se dire et à partager quand on a rien sinon ensemble à se dire à deux...

Comme Chou, je parlerai plus de respect et de compréhension mutuelle sur la fin...mais pas d'amour dans le sens qu'on donne au mot aujourd'hui; sans compter leurs désaccords profonds sur la politique à mener dans ces temps troublés .
Comme le dit Madame Bertière, dans les derniers mois au Temple, Louis représente un peu le "père" pour la Reine : un appui et une présence sécurisante même dans ses silences, son appétit non entamé, ses petites habitudes routinières de lectures ,de jeux avec les enfants etc...un bloc qui dans son inertie même la rassure, mais de là à penser qu'ils ont éprouvé soudain une vague de tendresse romantique....c'est beaucoup dire...

Effectivement, et puis pour Marie-Antoinette Louis XVI représente aussi le roi de France et le garant légitime de la monarchie héréditaire de droit divin. Elle a été éduquée pendant des années pour respecter tout ce symbole, un symbole intouchable à ses yeux, devenu beaucoup plus fort de ce fait pendant la révolution alors qu'il n'a jamais été aussi menacé

Chou d'amour a écrit:

Mais rien ne dit qu'ils se sont vraiment dit ça

Oui, c'est comme ça que je ressens les choses aussi. Toute la famille était déchirée, et leur peine à tous a fendu le coeur à Louis, qui n'avait pas le choix, qui devait mourir.

cecile a écrit:

les mots du roi n'étaient pas que par rapport à la reine mais à toute sa petite tribu, enfants et sœur compris...
Ils ne s'étaient pas revus depuis le début du procès et ce " revoir" était aussi un "adieu" d'où l'ampleur du chagrin et la révélation (?) de la profondeur des liens familiaux entre eux...

Voilà

Déchirement familial plus que romantique. Plus profond.

Je pense que c'est surtout que le côté vie de cour, esprit courtisan devaient profondément le faire ch... Il ne se gênait pas alors à faire des farces de collégien (n'oublions pas qu'il est roi à 19 ans). Voir des hypocrites, des flatteurs, des ambitieux, des beaux esprits qui ne se gênent pas pour rendre ridicules tout le monde, 24h/24, 7 j/7 peut donner des désirs de les ridiculiser à son tour.
Le système de cour versaillais est celui imposé par Louis XIV à partir de 1682. Il avait atteint la quarantaine, se rangeait avec madame de Maintenon, se tournait vers les dévots. Louis XV à qui on imposera ce modèle dès sa plus tendre enfance deviendra neurasthénique et passera son temps à fuir. Louis XVI à son tour le vivra à sa manière. Je ne pense pas que Henri IV et Louis XIII aient su tenir leur cour avec toute la majesté requise non plus.

Et pour son incapacité à faire son devoir conjugal, outre que sûrement il n'avait aucun sentiment amoureux envers son épouse imposée (et réciproquement) ce qui ne doit pas aider, pourquoi s'obstiner à croire qu'il en est seul responsable ? Si elle serrait les cuisses, par peur, dégoût, c'est tout à son honneur de ne pas l'avoir violée !
J'ai toujours trouvé gros que son échec (relatif) au lit reflète son échec (tout aussi relatif) politique. Impuissant au lit = impuissant en politique ? C