Marie-Antoinette frustrée?

En lui fournissant de la chair fraîche ! En personne ou par procuration, la sphère d'activité restait la même...

Elle déléguait !!!

Et refilait la corvée !

Pauvre Louis XV... C'est pas gentil ce que je dis là... surtout qu'il était bel homme...

Bah...il était pas à plaindre non plus...plein de jeunes femmes qui arrivaient dans son lit

On se calme, Chou...

Ah merde, c'est vrai que je ne suis pas Louis XV....sale retour à la réalité

pimprenelle a écrit:

Et refilait la corvée !

Pauvre Louis XV... C'est pas gentil ce que je dis là... surtout qu'il était bel homme...

avec vingt ans de moins carrément canon !!! On veut bien se dévouer ...

On se calme...

Mais oui ! C'est un sujet sur la frustration : un peu de sérieux, que diable !

Il faudrait demander à des spécialistes quels sont les symptômes précis d'une frustration, pour voir si on peut les déceler chez Marie-Antoinette, mais honnêtement elle le cache bien si c'est le cas

Des symptômes de frustration, dites-vous ? Euh ... caractère aigri, envieux, acariâtre, grignotage toute la journée ?

besoin de compenser, de s'occuper ?

On dirait une discription de Mesdames!

Et par rapport à Marie-Antoinette? Quel est votre avis?

Besenval et le prince de Ligne disent qu'elle rit beaucoup sans être gaie ...

Ouais...un peu léger pour commencer à envisager une frustration

Qui a dit de Marie -Antoinette " je ne lui ai jamais vu un seul jour heureux " cette phrase me revient en mémoire quand je lis ce que disent Besenval et Ligne .Peut-on dire, et c'est ce que je me demande, que Marie -Antoinette était frustrée de la non consommation de son mariage? on sait depuis qu'elle n'y était pas étrangère, trop jeune, élevée dans l'ignorance de ses choses-là , ne voulant pas tomber enceinte trop tôt pour profiter de la vie, pudique aussi et une sainte horreur de la nudité, le Dauphin idem, de plus  très chrétien avec ce que cela comporte de moral et de règle. Je les comprends ,ce ne sont que des enfants après tout, alors peut-on être frustré de quelque chose que l'on ne désire pas ? je vous le demande.
Marie-Antoinette remplira son "devoir conjugal"(quel mot barbare et ridicule), fera ce qu'on attend d'elle en mettant au monde deux garçons et à sa demande cessera ses relations sexuelles avec le Roi après la naissance de la princesse Béatrix, ne désirant plus d'enfant, ça c'est moderne ,je trouve, pour l'époque.
Mais sa frustration est peut-être venue après que le Roi l'a fait devenir "femme", elle s'est peut être intéressée à la gent masculine de plus prés, attention de façon respectueuse, ce n'est plus l' adolescente timide devant ce genre de choses, qu'en pensez vous?.Elle a désiré Fersen , même si elle n'était pas des plus sensuelles, et elle était amoureuse, mais je ne vois pas sa relation intime avec Axel comme Coppola nous la montre, c'est du n'importe quoi elle savait tenir son rang et elle était droite de nature.Elle avait de l'affection pour le Roi je pense, mais il n'était pas son idéal masculin, tandis que le beau suédois c'est autre chose et leur amour est réciproque, alors peut être que là il y a frustration, frustration de n'assouvir, de façon complète ,l'amour et la passion que l'on porte à l'être aimer,en admettant aussi que leur intimité n'ait commencé que tardivement, Je ne suis spécialiste des frustrations féminine, mais je me pose des questions .

Comte d'Artois a écrit:

Elle a désiré Fersen , même si elle n'était pas des plus sensuelles, et elle était amoureuse

Merci de citer vos sources pourvu que ce ne soit pas messadié !

Citation :

Je ne suis spécialiste des frustrations féminine, mais je me pose des questions .

N'omettez surtout pas de continuer à vous en poser

Bien à vous.

Vous avez raison de rappeler à quel point ce petit couple était jeune, comte d'Artois. C'est en effet déterminant. Ensuite, l'épanouissement sexuel des femmes n'était pas la norme, à l'époque... je préciserai même qu'il ne le serait pas avant longtemps... On peut même dire qu'en s'y interrogeant dans le cas de Marie Antoinette, Zweig fait figure de précurseur !

Bref, il était commun que les femmes endurent, de préférence avec le sourire, puisque le jeu plaisait tant à leur époux. Même lorsqu'elles prenaient un amant, ce n'était pas forcément meilleur. Certaines avaient la chance d'avoir un tempérament suffisamment sensuel, ou un partenaire particulièrement doué... mais ce n'était malheureusement pas la majorité. La frigidité féminine était hélas la règle...

Dans ce contexte, Marie Antoinette ne devait pas s'attendre à ce que le bonheur soit un dû, et encore moins tenir rigueur à son mari de son absence. Ca, ce serait une vision actuelle de la situation. Elle, elle a vraisemblablement serré les dents et fermé les yeux, comme beaucoup de femmes.

Ce que sa position a d'original toutefois, c'est qu'elle a été longtemps partagée par son époux. Lui non plus n'éprouve aucun plaisir, lui non plus n'en redemande pas.

Plus tard, lorsque Louis XVI prendra goût à l'exercice, on peut raisonnablement supposer que son enthousiasme ne sera pas suivi par la reine, puisqu'elle mettra fin, en effet, à leurs relations dès qu'elle le pourra. Elle n'attendra pas, elle, d'avoir donné 16 ou 17 enfants à l'état !

Où voyez-vous traces de joie, de désir, de gourmandise dans ce morne tableau, comte ? On dirait bien que notre pauvre Marie Antoinette n'a pas apprécié les rapports physiques... Pourquoi irait-elle fantasmer sur ce qui n'a jamais été pour elle qu'une "épreuve" ?

C'est le prince de Ligne, Monseigneur, qui dit ne lui avoir jamais connu un seul jour heureux.
Vous avez certainement raison, Pim, mais elle sait que l'acte d'amour n'est pas une épreuve pour toutes les femmes. La frigidité généralisée bienséante dont vous parlez appartient au XIXème siècle bourgeois, puritain et pudibond. C'est une invention tardive de l'église que de stigmatiser le plaisir comme un vice. Notre XVIIIème est au contraire terriblement olé olé ! Joseph II reproche d'ailleurs à Marie-Antoinette les lectures licencieuses dans lesquelles elle a l'air de chercher des réponses à ce mystère.
Mais, soit, oublions cette notion de plaisir. Il y a pas les premiers mois, d'accord, de frustration de n'être pas enceinte ! et comme on la comprend : à quatorze ans elle est elle-même une enfant. Elle préfère les galopades en forêt, les bals de l'Opéra ... Quoi de plus naturel ?
Mais dès la première grossesse de Mme d'Artois, elle ressent la frustration de n'avoir pas même l'espoir d'être enceinte. Elle l'écrit à sa mère. Du reste cela tient certainement bien plus de la vexation de n'avoir pas donné d'héritier à la Couronne que de l'envie de pouponner ...
Elle écrit en tout cas son amertume à Marie-Thérèse. Pire, souvenons-nous de cette réflexion terrible qu'elle a, quand elle envie la fausse-couche de Marie-Adélaïde de Chartres !!! Envier une fausse-couche !!!!!! Il faut le faire ! Est-ce que cela ne révèle pas de la frustration ?

Le XVIIIe était certes libertin, pour le plus grand plaisir des hommes, parce que les femmes ne se satisfaisaient que rarement de ces coups à la sauvette, entre deux buissons, en relevant à peine les jupons encombrants.

Mais laissons là, vous avez raison, le cas précis de Marie Antoinette est encore à cet égard tout à fait particulier, puisqu'elle est alliée à la plus prestigieuse maison d'Europe... après la sienne, évidemment !

Le fait même que Joseph reproche des lectures osées à sa soeur montre que tout le monde n'est pas olé olé... et que ce que la Maison d'Autriche attend de la reine de France ne l'est certes pas.

Que lisait-elle, cependant ? En a-t-on le détail ? On sait que sa bibliothèque contiendra des oeuvres égrillardes ou réprouvées, comme les "Liaisons Dangereuses", mais ce serait là le choix de Monsieur Campan...

Qu'en est-il ?

A-t-Elle lu des œuvres de Restif de la Bretonne? Je n'en connais que la réputation qui est d'ailleurs promulguée par le film d'Etore Scola La Nuit de Varennes
Peut-on considérer le roman de Choderlos de Laclos comme si licencieux? Surtout pour l'époque, j'ai idée que ce devait ressembler à beaucoup de liaisons...

Bien à vous.

Je ne sais pas si la bibliothèque de notre reine comprenait Restif de la Bretonne, qui m'a l'air bien leste, en effet... ni Sade...

En effet, c'est surtout dans son scénario que Laclos est subversif. Je me demande si Marie Antoinette a pris plaisir à le lire...

Je n'en ai aucune idée ! Je me souviens que Jacob Nicolas Moreau se faisait fort d'encourager pour elle les lectures édifiantes. Il était bibliothécaire de la Reine et écrivait quand il accepta cette charge:
" La bibliothèque de Madame la Dauphine est devenue mon asile. Là , viendra quelquefois jouir, en repos, de ses pensées, une princesse dont l'âme est élevée, l'imagination gaie, et le caractère solide. "
Là dessus, Moreau plein de zèle crut bon de tracer tout un cours d'histoire et d'étude, pour Marie-Antoinette, dans un ouvrage imprimé à son intention. Elle commença par le bouder, puis se fâcher :
" Elle prétendait, écrit Moreau, que je n'aurais pas dû demander le titre d'Historiographe de France sans son agrément, et que je lui avais manqué."
En fait, Marie-Antoinette reprochait aussi à Jacob Nicolas Moreau d'avoir été le secrétaire de Provence avec lequel il restait lié, de même qu'il était un commensal de Mesdames Tantes à Bellevue ... Bref, les amis de mes ennemis n'étant pas mes amis ....
Toujours est-il que Moreau n'avait pu diriger donner aux lectures de Marie-Antoinette le tour sérieux qu'il escomptait.
Besenval, lui, écrit que la Reine lisait quelques romans, à l'exclusion de livres plus sérieux ...

On la comprend ! Elle a eu bien raison de se méfier d'un espion potentiel...

Oui, des romans... mais lesquels ?

Point ne sais !