L'affaire du collier, un complot ?

Oh !!!  raconte ! raconte !!!  Dis, raconte !!!
Je te promets, juré-craché, que je n'évoquerais rien qui te fâche !  

Dans une des pages en amont on nous dit que des réunions avaient lieu chez les Boulainvilliers, dans leur château de Passy.


Pourtant, je viens de tomber sur information qui pourrait etre interessante .

Voila ce que j'ai lu dans : "La Prison Belhomme" de Fréderic Lenormand

Anne Gabriel Henri Bernard, marquis de Boulainvilliers, était le petit fils de Samuel Bernard (le banquier de Louis XIV et de Louis XV),
Bref outre son château de Passy dont nous parlait Eleonore, ils possédaient depuis 1788 un hôtel particulier rue Bergère au numéro 13 bis et 15, c'est dans le IXe  arrondissement.Hélas je pense que l'hôtel a disparu les bâtiments de la rue m'ont l'air assez Haussmanien. Les réunions auraient pu avoir lieu là aussi, c'était plus prés des investigateurs....

OK...
Je reviens sur l’histoire de Barras en fin de soirée.

Pourquoi tu fais quoi avant ?

Il y a aussi des histoires de vente ou d'achat de maison à Passy entre ces Boulainvilliers et le duc de Penthièvre !  Où ai-je déjà posté cela ???
Ce qui est sûr, c'est que les Orléans étaient tellement familiers de cette maison que c'est de sa terrasse que le futur Egalité et son fils Chartres regardent passer le triste cortège royal du 6 octobre. .....

Mais je ne mets pas ta parole en doute une seconde

Citation :

OK...
Je reviens sur l’histoire de Barras en fin de soirée.  

Ooooooh, je serai déjà au dodo ..............

Citation :

Pourquoi tu fais quoi avant ?

Tu es bien indiscret !!!   Ce-la ne nous re-gar-de pas !    

Citation :

Mais je ne mets pas ta parole en doute une seconde

Je sais bien, mon petit chéri !!!  

Citation :

Il y a aussi des histoires de vente ou d'achat de maison à Passy entre ces Boulainvilliers et le duc de Penthièvre !  Où ai-je déjà posté cela ???Ce qui est sûr, c'est que les Orléans étaient tellement familiers de cette maison que c'est de sa terrasse que le futur Egalité et son fils Chartres regardent passer le triste cortège royal du 6 octobre. .....

Si je résume parce que vraiment toute cette histoire est sacrément complexe pour mon pauvre petit cerveau, les Boulainvilliers sont liés à la fois avec les Orléans/Penthièvre et la La Motte.

Sans eux, pas d'Affaire du Collier puisque c'est la marquise qui va permettre à l'aventurière de mettre le pied à l'étrier. Acte I de la déchéance royale.
Du côté d'Orléans, il y a de fortes présomptions qu'il soit mêlé aux journées d'octobre même si pas présent physiquement à Versailles. Mais au moins pour l'aspect financier. C'est tel qu'il préfère peu après prendre le large vers l'Angleterre durant l'enquête. Et cette prise de force de la famille royale pour Paris est bien l'acte II de sa déchéance.

Et Orléans se trouve chez les Boulainvilliers le 6 octobre ?  
Il y a tout de même des hasards curieux.  

..... ton pauvre petit cerveau, dis-tu ?    Le mien nage dans le potage et s'y délite  ..........................
Cette info sur le 6 octobre est racontée par Louis-Philippe soi-même dans ses mémoires .  Difficile de mettre en doute !  

Citation :

Citation :

Il y a aussi des histoires de vente ou d'achat de maison à Passy entre ces Boulainvilliers et le duc de Penthièvre !  Où ai-je déjà posté cela ??? Ce qui est sûr, c'est que les Orléans étaient tellement familiers de cette maison que c'est de sa terrasse que le futur Egalité et son fils Chartres regardent passer le triste cortège royal du 6 octobre. .....

Si je résume parce que vraiment toute cette histoire est sacrément complexe pour mon pauvre petit cerveau, les Boulainvilliers sont liés à la fois avec les Orléans/Penthièvre et la La Motte.

Sans eux, pas d'Affaire du Collier puisque c'est la marquise qui va permettre à l'aventurière de mettre le pied à l'étrier. Acte I de la déchéance royale.
Du côté d'Orléans, il y a de fortes présomptions qu'il soit mêlé aux journées d'octobre même si pas présent physiquement à Versailles. Mais au moins pour l'aspect financier. C'est tel qu'il préfère peu après prendre le large vers l'Angleterre durant l'enquête. Et cette prise de force de la famille royale pour Paris est bien l'acte II de sa déchéance.

Et Orléans se trouve chez les Boulainvilliers le 6 octobre ?  
Il y a tout de même des hasards curieux.  

N'est-il pas ?  

Voici donc l’histoire Barras / La Motte :

Le jeune Barras avait rencontré le frère de Jeanne, puisq’ils avaient servi ensemble, en mer, dans l’escadre du bailli de Suffren.
Pour la petite histoire, le bâteau qui l’avait une première fois ramené des Indes en 1779, avec une partie de son régiment, se nommait le Sartines.
Vous savez, l’histoire de la sardine qui bloque l’entrée du port de Marseille...
Ben voilà. Il est à bord...

Bref….
Durant sa champagne aux Indes, Barras s’attrape avec l’un des officiers .
Dans un premier temps, celui-ci le fait mettre aux arrêts, puis le convoque, et lui déclare qu’il appécie son caractère, qu’il n’y a plus d’avenir aux Indes, et que ce comptoir est définitivement perdu.
Comme il l’aime bien, l’officier le charge d’une mission : retourner à Paris, et communiquer à Castries tout ce qui ne fonctionne pas dans l’administration de son ministère.
Ce qu’il fait.

On s’en doute, Castries pique une colère du diable !!
Et là je cite Barras, dans ses Mémoires (en parties apocryphes, je le précise) :

Je répondis au maréchal ministre : j’ai peut-être exposé trop franchement la vérité.
Je suis fâché que vous n’ajoutiez pas un grand prix à la découverte des abus.
M. de Castries s’arma d’un livre qu’il paraissait vouloir me jeter à la tête.

Sur ce, le marquis de Créqui qui l’accompagne (et de qui il est allié par la famille de sa mère), entre avec l’huissier et interrompt la scène entre son protégé et le ministre ulcéré.
Le marquis propose à Barras d’aller trouver l’un de ses cousins : Breteuil !!  
Le ministre influent de la Maison du roi est celui qui peut épargner le jeune insolent. La lettre de cachet lui pend au nez, c’est sûr.  
Chose faite. Ouf...
Mais Barras est privé de tout emploi militaire, et se trouve pratiquement sans ressources à Paris.

C’est là que son ami, Jacques de Saint-Rémy intervient : pourquoi ne rencontrerait-il pas sa soeur, Jeanne ?  
Il lui adresse donc une lettre de recommandation à donner à sa soeur, et lui assure qu’elle et son mari sont parvenus à frequenter la crème de la crème.
Va pour les Lamotte !
Ils font connaissance. Deux sacrés numéros se toisent...

Rapidement séduite par la personalité et l’ambition du jeune comte de Barras (comment, il peut acceder à Breteuil ?? ), Jeanne envisage de lui faire épouser sa soeur cadette, Marie-Anne.
Mais oui, pourquoi pas ? Un atout de plus dans son jeu.

Peu avant les événements, Barras est invité à venir souper chez M. de La Fresnaye.
A ses côtés, on retrouve notamment la comtesse, son mari, et Rohan.
Mais la comtesse semble inquiète.
En fin de soirée, elle lui parle discrètement.
Je cite Barras, alors qu’il la raccompagne chez elle :

A minuit, les convives s’étaient séparés, Pendant la route, sa poitrine était oppréssée, elle invoquait mon amitié dont, me disait-elle d’une manière fort vague, elle pouvait avoir besoin.
Jamais elle n’avait connu un home aussi loyal que moi.  
Il est vrai que ma loyauté allait jusqu’à la candeur.

Hop ! Barras décampe de Paris aussi sec dès qu’il apprend l’arrestation de Rohan.
Dans ses Mémoires, il note sobrement :

Heureux de m’être pas engagé plus avant dans les relations Lamotte, et d’avoir échappé à beaucoup d’autres intrigues de la Cour et de la ville, j’éprouvai le besoin de quitter cette capital, que Jean-Jacques a si bien nommé la ville de boue et de fumée.


Fin de l’histoire avec la soeurette Saint-Rémy.  
Elle finira ses jours dans un monastère, et tentera cependant de prendre contact avec Barras à l’époque du Directoire.
Il garde ses lettres. Mais le vieux renard n’y fera, bien entendu, aucune réponse.

Ok ! Les amies, j’ajoute un petit truc qui devrait vous plaire…

Certains disent que Barras s’est rapidement éloigné de Paris grâce au conseil du...duc d’Orléans.
Quoi ? Comment le connait-il ?    

Il faut revenir en arrière, avant que Barras ne s’engage dans le régiment de Pondichéry.
Et je cite toujours ses Mémoires :

Quoiqu’il eût refuse d’aller à la cour, mon père entretenait des relations d’amitié avec quelques personnes qui lui faisaient pour sa famille des offres de service.
M. de Talaru, qui me témoignait beaucoup d’intérêt, lui avait proposé une place de page pour moi, chez M. le duc d’Orléans.
Mon père me communiqua ce qu’on lui écrivait à ce sujet : je fus révolté qu’on eût pu croire que j’accepterais une livrée, même celle d’un prince populaire, et qui nous portait quelque affection.
Mon père m’embrassa et me dit : tu as raison, plutôt soldat !

Bref, du beau monde à la croisée des chemins des pourris !

Les messages sur Napoléon ont été déplacés ici : https://maria-antonia.forumactif.com/t3075p90-napoleon-bonaparte

Mais vraiment peut-on penser à un hasard que le futur maître de la France ait pu fréquenter aussi sérieusement ceux qui fomenteront l'Affaire du Collier ?

Ce que j'ignorais, c'est que la La Motte ait eu un frère. Et pas si mal placé en plus... Une petite soeur, ça je le savais mais que je la croyais morte jeune, au temps de leur misère. Alors qu'elle semble avoir été un parti possible pour des hommes assurés d'une future belle carrière, avec des ministres dans leur carnet d'adresses. Pratique !

Et quoi donc encore ? Barras en passe d'entrer dans la Maison du duc d'Orléans ? Conseillé par lui de quitter Paris avant que n'éclate le scandale auquel est mêlée sa relation douteuse ! Qui au passage semble lui avoir fait les yeux doux. Un de plus !


Ça fait tout de même beaucoup pour ne pas croire qu'il n'y ait rien d'autre que du hasard ! ²

Bon.
Je crois qu’il est temps pour moi d’aller dormir...

olivia a écrit:

Mais vraiment peut-on penser à un hasard que le futur maître de la France ait pu fréquenter aussi sérieusement ceux qui fomenteront l'Affaire du Collier ?

Ce que j'ignorais, c'est que la La Motte ait eu un frère. Et pas si mal placé en plus... Une petite soeur, ça je le savais mais que je la croyais morte jeune, au temps de leur misère. Alors qu'elle semble avoir été un parti possible pour des hommes assurés d'une future belle carrière, avec des ministres dans leur carnet d'adresses. Pratique !

Et quoi donc encore ? Barras en passe d'entrer dans la Maison du duc d'Orléans ? Conseillé par lui de quitter Paris avant que n'éclate le scandale auquel est mêlée sa relation douteuse ! Qui au passage semble lui avoir fait les yeux doux. Un de plus !


Ça fait tout de même beaucoup pour ne pas croire qu'il n'y ait rien d'autre que du hasard ! ²

Ce qui me semble certain, c'est que cette affaire est bien plus compliquée et ramifiée que ne veut bien s'en souvenir la version officielle. Mais c'est bien le propre des versions officielles... Raboter tout ce qui gêne...

Ah, nous y voilà ! Contrairement à Olivia, je me souvenais des fiançailles manquées avec la soeur, mais c'est le frère que j'avais perdu de vue .
Dans la famille la Motte, on demande ...  
Bref .....

Citation :

Il lui adresse donc une lettre de recommandation à donner à sa soeur, et lui assure qu’elle et son mari sont parvenus à frequenter la crème de la crème.

Rohan ?  pas Marie-Antoinette, j'espère !!!  Il n'oserait tout de même pas qualifier la Reine de crème des crèmes !!!!!!

Citation :

 Hop ! Barras décampe de Paris aussi sec dès qu’il apprend l’arrestation de Rohan.

Ok ! Les amies, j’ajoute un petit truc qui devrait vous plaire…

Certains disent que Barras s’est rapidement éloigné de Paris grâce au conseil du...duc d’Orléans.

Mais c'est dingue !!!!!  Attends, tu te rends compte de ce que tu nous dis là ! du scoop que tu nous fais ???
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, les fiançailles sont engagées, toute cette racaille se plaît réciproquement, youpi tra la la !!!
Et subitement rien ne va plus ...... A CAUSE DE L'ARRESTATION DE ROHAN !!!!!!!!

Que Barras rompe ses fiançailles parce que sa future belle-soeur est compromise dans une escroquerie et que, dès lors, le scandale rejaillira sur toute la famille la Motte, sa future belle-famille, O.K. tout le monde le comprendra !
Mais que cela l'oblige à rapidement s'éloigner de Paris ( !!!!!!!! ) pourquoi ???   pourquoi s'il n'a pas trempé dans l'affaire ???

Et là, non content de nous tenir en haleine, tu ne crains pas de nous paralyser de stupeur :  tu nous annonces benoîtement une rumeur selon laquelle c'est grâce au conseil d'Orléans que Barras prend à temps la poudre d'escampette !!!!!!!!  cette charogne d'Orléans, le voilà !!!

Qu'est-ce que ça implique, bon dieu de bois ?  ......  qu'Orléans connaît la gravité et les dessous de l'affaire !!! De là à croire qu'il en connaît les ficelles ...  tu notes que je n'ai pas écrit qu'il en tire les ficelles ....  
Chuuuuuut ! J'ai promis de ne rien dire qui fâche ...... MAIS C'EST TOI QUI ME CONFORTE ENCORE DANS MES SOUPCONS !!!!!!!

C'est M. de Talaru qui propose à Barras une place de page chez l'Ordure, qui le connaissait déjà et lui portait quelque affection .

 Mais peux-tu croire que le conseil d'Orléans à Barras de quitter vite-fait Paris à l'ouverture de l'enquête et procès du Collier soit une coïncidence ???
Et, par parenthèses, cela signifie que, quoique Barras n'ait pas accepté l'offre de Talaru du piston pour la place de page chez Orléans, ce dernier entretient des relations avec Barras . Ils se fréquentent ! Orléans connaît la "proximité " de Barras avec la famille la Motte , comme il connaît aussi l'implication la Motte dans l'affaire pour laquelle le cardinal est arrêté .
Orléans est donc bien la plus grosse huile qui trempe de près ou de loin dans l'affaire .
Est-il le fameux protecteur tout puissant de la Motte toujours invoqué par Pim ?
Cela expliquerait qu'il remette à Lamballe une somme d'argent pour aller " acheter " l'évasion de la Motte .............

Mon Dieu, qu'ai-je fait ?!!!
Tout repart de plus belle !!
C'est ma faute, ma très grande faute...

Je ne sais pas si on peut parler de protecteur. Mais certainement de protections. Pour avoir montré un tel sentiment d'impunité, il fallait que la femme Lamotte se sût protégée très puissamment. Et qui pouvait être aussi puissant, voire plus que la cour de Versailles ?

Celle du Palais Royal. Celle qui montait. Celle qui entretiendra la révolution.

Citation :

C'est ma faute, ma très grande faute...

Yes, my friend !   Shame on you !!!  



Ah, dis donc, ça nous rajeunit grave !!!  

pimprenelle a écrit:

Je ne sais pas si on peut parler de protecteur. Mais certainement de protections. Pour avoir montré un tel sentiment d'impunité, il fallait que la femme Lamotte se sût protégée très puissamment. Et qui pouvait être aussi puissant, voire plus que la cour de Versailles ?

Celle du Palais Royal. Celle qui montait. Celle qui entretiendra la révolution.

C.Q.F.D. ......

Citation :

Yes, my friend !   Shame on you !!!  

Shame on YOU, plutôt !!!  

Oh !    ben ça, c'est la meilleure !!!
Je suis là dans mon petit coin, sans piper mot, comme promis ................

Je viens de passer un coup de téléphone à Madame Lever ...
Alors...
Selon elle, la somme que la Princesse de Lamballe (qu'elle qualifie de plus innocente , car moins affiliée aux coteries que Madame de Polignac...elle avait employé le terme de plus fidèle...mais s'est reprise face à ma réaction... ) est venue déposer à la Salpétrière pour libérer la Lamotte viendrait de la Reine Elle-même.
Pour Evelyne Lever, la Princesse n'aurait rien fait à l'encontre de sa royale amie.
Pourquoi?
Parce que pour la Reine, le principal coupable de l'Affaire du Collier était Rohan et qu'Elle voulait adoucir la peine de la Lamotte qu'Elle pensait trop punie dans ce jugement.
Une générosité qu'Elle recevrait comme un "boomrang" pour reprendre son terme.



Cependant, Madame Lever reste très dubitative , répétant que tout cela se pourrait...
Je n'adhère aucunement à cet avis qui rejoint la supposition de complicité pour la scène du Bosquet...Qu'on ne pense pas le contraire, hein !!!!

Bien à vous.