Savoir-vivre ou rites du protocole

D'où le fameux :"Il y a beaucoup de monde à Versailles aujourd'hui."

Je suis un peu perdu dans les "titres" des personnages de la famille royale; à savoir Monsieur, Madame, Mademoiselle, Monseigneur....
Monsieur est le frère du roi et a pour femme Madame. Jusque là ça va mais pour les autres?????

Monseigneur, depuis le grand dauphin, désigne le dauphin
Madame Royale, fille ainée du Roi
Monsieur, frère du Roi
Madame, belle-sœur du Roi
Mademoiselle, fille de Monsieur, ou a défaut, la cousine la plus proche du Roi
Monsieur de Prince, premier prince du Sang, premier cousin du Roi
Monsieur le duc, créé pour dédommage le prince de Condé et duc de Bourbon de la perte de l'appellation de Monsieur le Prince au profit du duc d'orléans

Au sein de la maison de Bourbon Condé, trois titres sont utilisés en fonction du nombre de générations ; l'ainé est le prince de Condé et duc de Bourbon, et l’héritier du duc de Bourbon est le duc d'Enghien. Si jamais il venait à y avoir trois générations consécutives en vie, le titre de duc de Bourbon est donné au fils, et donc celui d'Enghien est donné au petit fils du prince de Condé.

Le duc d’Orléans a pour héritier le duc de Chartres, et s'il y a un éventuel petit fils, on choisit généralement le titre de duc de Valois (pas obligatoire).

Le prince de Conti a pour héritier le comte de la Marche (apanage du 6ème fils de St Louis, auteur de la branche de Bourbon)

Je vous passe les titres donnés aux cadets.

Merci même si c'est pas simple!

Personne n'a dit que ce l'était

J'ai essayé de tourner les choses pour qu'elles soient le plus simples, mais parfois, je suis un peu obscur dans mon expression, donc n'hésitez pas à me demander des éclaircissements

Dans le cas où le roi avait plusieurs frères, il n'y aura toujours qu'un Monsieur????
Je pense à Louis XVI dont le Comte de Provence fut Monsieur. Mais alors, comment appelait-on le Comte d'Artois?

Monseigneur, Artois, ou Charles ou mon frère...cela dépendait du degré d'intimité...

Bien à vous.

Ah d'accord!

Artois ne sera Monsieur que sous le règne de son frère Louis XVIII.
On l'appelait en effet le comte d'Artois, frère du Roi.

Comme rien ne vaut les documents :

Si Monsieur a un fils, comment l'appelle-t-on alors?

du titre d'attente qui correspond à celui que porte Monsieur.

Par exemple, Monsieur, duc d'Orléans, avait pour héritier le duc de Chartres, en tant qu'héritier du duc d'Orléans.
Pour le comte de Provence, peut être son fils aurait été duc d'Anjou ou d'Alençon, des titres qu'il reçut, comme son frère avait le duché d’Angoulême, que son fils recevra comme apanage ....

Je viens de finir la lecture de Les courtisans: une société de spectacle sous l'Ancien Régime de Frédérique Leferme-Falguières.
Merci à vous de me l'avoir conseillé (cf topic sur les livres de Newton).
C'est un ouvrage par moment complexe du fait des differents acteurs qui interviennent et qui changent suivant les cérémonies.
Il y a des petites anecdotes telles le vase contenant les entrailles de la Grande Mademoiselle qui s'est brisée lors des préparatifs des funérailles.
L'étiquette s'est développée sous le règne de Henri II mais a été fortement influencée par Catherine de Medicis sous Henri III. Henri IV et Louis XIII ont quelque peu délaissé mais c'est quand même sous Louis XIV que l'étiquette atteint son apogée voire même son ridicule, tel que le souligne Saint-Simon pour le porteur de la chandelle!

Henri rapportera une conception assez exigeante de l'étiquette de son court séjour dans son royaume de Pologne, à l'étiquette raffinée de la renaissance soutenue par les derniers Jagellon.

Tout à fait, c'est lui, avec l'aide de sa mère, qui instaure le concept de distance entre le roi et ses courtisans! Mais il faut bien le dire, c'est quand même Louis XIV qui fut le "roi" de l'étiquette!

Citation :

Mais alors, comment appelait-on le Comte d'Artois?

Tout un chacun s'adressait au comte d'Artois en disant Monseigneur .  

Mais son ami Vaudreuil et Bernis, parlant du prince, s'autorisent à lui donner ce surnom : le preux .

Au début de l'émigration,  Vaudreuil à Artois  :
" J'ai reçu une lettre du bonhomme. Voici les propres mots de sa lettre : " Si le preux ( c'est vous ) veut se perdre à jamais lui et toute sa race, il n'a qu'à suivre l'impétuosité des conseils qu'on lui donne ... "

Voici une étude du grand habit à travers les mémoires quittancés de la comtesse d’Artois.

http://apparences.revues.org/1325

Il s'agit d'une lecture particulièrement intéressante.

madame antoine

Sur l'étiquette, on a aussi ce topic.
https://maria-antonia.forumactif.com/t5227-l-etiquette-la-cour-de-versailles-au-xviiie-sicle#360064