Savoir-vivre ou rites du protocole

c'est très intéressant toutes ces précisions protocolaires ( titres/ formules de politesse et d'usage etc..).
Merci à vous !
Très pomp et circomstances...
Est-ce que vous ne pourriez pas créer une rubrique spécifique "savoir- vivre ou rites du protocole" ou quelque chose dans ce goût là pour continuer de nous apprendre les " bonnes manières" de la Cour ???

Voilà

Ce Chou , un magicien !!!

Madame Sophie a écrit:

Autres mœurs , autres usages : à la fin du XIXème siècle , la fameuse impératrice douairière de Chine Cixi ( ou Tseu-hi) était appelé " Vieux Bouddha" par ses serviteurs eunuques ! Mais j'imagine mal Madame Campan nommer ainsi la reine

Tant que c'est pas "vieux boudin" !

Madame Sophie a écrit:

Merci de votre indulgence... car j'ai honte, j'avoue... je suis même juste rentrée pour dire que encore une fois...

Ce protocole, cette "étiquette", c'est encore difficilement crédible de nos jours... On comprend que Marie Antoinette ait pris en horreur le caravansérail versaillais et ses rites pharaoniques.
Cette institution, voulue par LOUIS XIV pour sacraliser sa personne et mater sa noblesse aura eu des effets désastreux. Soyons lucides : en enfermant ses nobles seigneurs sous bonbonnière, en en faisant des figurants de parade, il a transformé ces descendants des preux et loyaux guerriers d'autrefois en caniches de luxe !
En jouant le jeu, l'aristocratie s'est défaite de toute sa vigueur, sa vitalité...
Tous ces seigneurs et nobles dames sont certes charmants et légers, mais ils étaient devenus incapables de réagir ou de faire face aux événements. La Révolution le prouvera.
Sans vouloir être cruel, on ne trouve guère d'homme énergique et déterminé sous le règne de LOUIS XVI, à part TURGOT, VERGENNES, BRETEUIL, CALONNE, SAINT PRIEST...
La mission première de la noblesse était de défendre le souverain et le royaume, l'épée à la main, au besoin. En 1789, on en était loin...

CALONNE a écrit:

Ce protocole, cette "étiquette", c'est encore difficilement crédible de nos jours... On comprend que Marie Antoinette ait pris en horreur le caravansérail versaillais et ses rites pharaoniques.
Cette institution, voulue par LOUIS XIV pour sacraliser sa personne et mater sa noblesse aura eu des effets désastreux. Soyons lucides : en enfermant ses nobles seigneurs sous bonbonnière, en en faisant des figurants de parade, il a transformé ces descendants des preux et loyaux guerriers d'autrefois en caniches de luxe !
En jouant le jeu, l'aristocratie s'est défaite de toute sa vigueur, sa vitalité...
Tous ces seigneurs et nobles dames sont certes charmants et légers, mais ils étaient devenus incapables de réagir ou de faire face aux événements. La Révolution le prouvera.
Sans vouloir être cruel, on ne trouve guère d'homme énergique et déterminé sous le règne de LOUIS XVI, à part TURGOT, VERGENNES, BRETEUIL, CALONNE, SAINT PRIEST...
La mission première de la noblesse était de défendre le souverain et le royaume, l'épée à la main, au besoin. En 1789, on en était loin...

Voici comment le duc de Lévis analyse une situation aussi critique :




La guerre civile se ferait avec plus d'urbanité que jamais ! On croit rêver !!!!!!!!!!!!

CALONNE a écrit:

Soyons lucides : en enfermant ses nobles seigneurs sous bonbonnière, en en faisant des figurants de parade, il a transformé ces descendants des preux et loyaux guerriers d'autrefois en caniches de luxe !
En jouant le jeu, l'aristocratie s'est défaite de toute sa vigueur, sa vitalité...
...

Eh oui, M. de Calonne ! La noblesse est complètement à la dérive ............

Il est vrai que certains seigneurs et dames savaient tenir leur rang et se montrer dignes de leurs quartiers de noblesse.
Mais ces nobles gens étaient entourés de trop de bavards futiles, cyniques et inconscients. RIVAROL aura la conclusion :"on s'en va vers l'abîme le diadème sur les yeux"...
Pour ma part, si j'avais été un seigneur de l'époque, j'aurais sans conteste vécu sur mes terres, à gérer mon domaine, plutôt que de me terrer dans un logement minuscule de VERSAILLES et de passer mes journées à courir du grand couvert au petit lever...

C'est ce que nous aurions tous préféré, je pense !

Ce sujet est PA-SSIO-NANT !!!!  

CALONNE a écrit:

Ce protocole, cette "étiquette", c'est encore difficilement crédible de nos jours... On comprend que Marie Antoinette ait pris en horreur le caravansérail versaillais et ses rites pharaoniques.
Cette institution, voulue par LOUIS XIV pour sacraliser sa personne et mater sa noblesse aura eu des effets désastreux. Soyons lucides : en enfermant ses nobles seigneurs sous bonbonnière, en en faisant des figurants de parade, il a transformé ces descendants des preux et loyaux guerriers d'autrefois en caniches de luxe !
En jouant le jeu, l'aristocratie s'est défaite de toute sa vigueur, sa vitalité...
Tous ces seigneurs et nobles dames sont certes charmants et légers, mais ils étaient devenus incapables de réagir ou de faire face aux événements. La Révolution le prouvera.
Sans vouloir être cruel, on ne trouve guère d'homme énergique et déterminé sous le règne de LOUIS XVI, à part TURGOT, VERGENNES, BRETEUIL, CALONNE, SAINT PRIEST...
La mission première de la noblesse était de défendre le souverain et le royaume, l'épée à la main, au besoin. En 1789, on en était loin...

Les hommes déterminés, c'étaient les Condé, les Conti, les Orléans... à leur façon. Ce sera, plus tard, un Artois acharné. La question est : l'eussent-ils été dans une mâle cour ? Et, surtout, eussent-ils été fidèles ?

Artois, oui .
Il aurait trouvé tout à fait confortable et conforme à ses goûts que sa vie suive le cours paisible d'avant 89 . Il n'était pas dévoré d'ambition, lui . Il était bien plus occupé à roucouler avec Louise de Polastron qu'intéressé par la politique !
Il est le meilleur soutien ( avec Vaudreuil ) de Calonne qui veut opérer ce que Petitfils appelle une révolution royale en établissant l'égalité fiscale ! L'idée était pourtant bonne, sa réalisation eût changé la face du monde ( enfin, de la France ) et éloigné le spectre de la Révolution .
En revanche, dès que les choses tournent au vinaigre, que les Etats Généraux sont convoqués et que la question du doublement du Tiers est mise sur le tapis, il est le premier ( avec tout le clan Polignac ) à se raidir, pousser des cris d'orfraie, et prôner au Roi l'intransigeance et l'autorité .... avec les conséquences désastreuses que l'on sait .

Merci pour ce scan

Il est surprenant de voir comment certaines personnes du peuple voyaient dès 1789 en Artois le Charles X qu'il sera des décennies plus tard. Pourtant en lisant des livres sur lui je n'arrive pas à faire des liens très évidents entre eux. Les mauvais côtés d'Artois n'ont à priori pas échappé au peuple....

j'aime beaucoup le Prince, mais j'ai plus de mal avec Charles x.

Oui moi aussi, et ce qui est même difficile à dire, c'est que pour moi Louis XVIII a été meilleur roi que Charles X, c'est dire

........ ben oui !   Il n'était pas fait pour être roi .......... Mais j'aime bien l'homme, que veux-tu !

Et pourtant en tant qu'Artois je lui aurais donné bien plus de qualités de roi qu'à Provence

Chou d'amour a écrit:

Et pourtant en tant qu'Artois je lui aurais donné bien plus de qualités de roi qu'à Provence

Non, il était trop léger, écervelé, paresseux, éparpillé, noceur ( avant le règne de Louise sur son cœur ) ... mais avec beaucoup de générosité, de droiture, de séduction . Je crois que c'est Bordonove qui rappelle que la Cour, dont il est la coqueluche, l'appelle Galaor ( du nom du preux chevalier médiéval ).

En effet, mais je préfère la légèreté à l'ambition démesurée et dangereuse, car elle est plus facilement corrigeable et typique de son âge à l'époque
La sagesse arrive avec le temps, non?

Chou d'amour a écrit:

En effet, mais je préfère la légèreté à l'ambition démesurée et dangereuse, car elle est plus facilement corrigeable et typique de son âge à l'époque
La sagesse arrive avec le temps, non?

Si, si, sans doute, mais notre Artois en tenait une sacrée couche tout de même : il avait davantage de chemin à parcourir qu'un autre pour accéder à la sagesse .............

Citation :

il avait davantage de chemin à parcourir qu'un autre pour accéder à la sagesse .............

Avec sa bouche entr'ouverte, il souriait sans cesse aux anges...    

Bien à vous.

Comme c'est joliment dit...

Pauvre chéri, j'ai beaucoup d'affection pour lui tout de même !    Il faut lire sa correspondance avec Vaudreuil !!!