Savoir-vivre ou rites du protocole

L'exil a dû le durcir je pense  

Chou d'amour a écrit:

L'exil a dû le durcir je pense

Oui malheureusement jusqu'à l'intransigeance, et cela a ruiné tout espoir d'une Restauration stable et durable ....

Il est vrai que Louis XVIII fut plus conciliant en se maintenant la noblesse d'Empire pour se la mettre dans la poche ..

Il est étonnant que le comte d'Artois , anglophile convaincu avant la révolution , n'ai jamais approuvé la mise en place d'un régime parlementaire en France de même type qu'au Royaume-Uni .

En 1814 lors de la première Restauration Louis XVIII avait bien l'intention de restaurer l'Ancien Régime , ce qui se révéla vite irréalisable ...Après les 100 jours et la Seconde Restauration de 1815 il fallait rassurer le peuple et les parlementaires , d'où cette charte .
Charles X lui , n'a jamais perdu l'idée pendant ses 6 ans de règne de revenir à un régime plus conforme à 1789 ..

Durcir n'est pas le mot, peiner plutôt ... p'tit bonhomme va !

Il n'avait pas la tête politique !

Tout à fait , ce n'était pas son truc !! Dommage qu'alors il fut si mal entouré et conseillé ...

Lorsqu'au centre on défaille , il faut que les appuis soient solides et fiables ...

Pourtant à plusieurs reprises Charles X n'a pas tenu compte des conseils de ses proches. Par exemple la duchesse d'Angoulême lui a toujours déconseillé de choisir Polignac comme ministre, ce dernier étant clairement impopulaire, mais c'est ce qu'il a fait quand même et ça lui a coûté cher.
Ou peut-être n'a-t-il jamais vraiment digéré la mort de Louis XVI et que ça l'a sorti de sa légéreté qu'on lui connaît

Je pense qu'ARTOIS n'a jamais vraiment compris que le monde avait changé...
Il fait malheureusement partie de ces émigrés qui "n'ont rien appris, ni rien oublié"...
Par son caractère et sa légèreté, il est l'image même de la fin du XVIII ème siècle.

Oui, on pourrait le croire souple et large d'esprit dans sa jeunesse, mais finalement c'est l'inverse

CALONNE a écrit:

Je pense qu'ARTOIS n'a jamais vraiment compris que le monde avait changé...
Il fait malheureusement partie de ces émigrés qui "n'ont rien appris, ni rien oublié"...
Par son caractère et sa légèreté, il est l'image même de la fin du XVIII ème siècle.

Citation célèbre de l'empereur sur la monarchie, si il avait livrer la bataille a 9 h au lieu de 11 h, alors, la bataille de saint Jean aurait été une grande victoire.

Chou d'amour a écrit:

Oui, on pourrait le croire souple et large d'esprit dans sa jeunesse, mais finalement c'est l'inverse

Oui, c'est ça, dans ses prodigalités, ses excès en tout genre, il était en fait bien de sa classe.

De notre envoyée spéciale de retour à PARIS - MADAME CRADOCK ce MARDI 18 Octobre 1785

"été au PALAIS ROYAL , très changé depuis l'année dernière. Tout autour se sont établis un grand nombre de beaux magasins, des restaurateurs, des cafés qui donnent beaucoup d'animation et en font un des plus charmants lieux de réunion.

Monsieur CADROCK entra dans un café et, apercevant des dames, m'engagea à le suivre. Il prit du café, moi du chocolat et je vis, non seulement des messieurs, mais aussi quantité de dames faisant comme moi. J'en remarquai tout particulièrement une qui semblait appartenir à la bonne société. Elle entra, seule, tandis que son valet de pied l'attendait à la porte, demanda du café, lut le journal, paya et s'en alla sans qu'aucune des vingt personnes présentes parût étonnée de sa manière d'agir.
Trois dames vinrent après elle : elle demandèrent du chocolat , et tandis que l'une lisait le journal , les deux autres jouaient aux dominos comme d'ailleurs plusieurs des consommateurs."

LE SAMEDI 15 AVRIL 1786 - "été au "CAFE MECANIQUE" du PALAIS ROYAL ainsi nommé parce qu'en inscrivant sur une table ce que vous désirez ... votre commande sort d'une trappe
devant vous comme par enchantement".

Petits détail d'ETIQUETTE ou de SAVOIR VIVRE
le lundi 28 Novembre 1785 - été diner chez M. PATTLES - beaucoup d'invités anglais et français !!!!
après diner, en entrant dans le salon... quelques dames s'approchant du feu, relevèrent leurs robes pour se chauffer les pieds...J'avoue que cette façon d'agir a choqué tous mes principes de modestie...

le dimanche 1er janvier 1786 - le baron CALLENBERG m'a offert une jolie boîte de bonbons parfumés, et à ma femme de chambre, un ruban.

le Lundi 16 Janvier 1786 - M. METCALF m'a apporté un petit pot de beurre de Bretagne, véritable friandise très renommée à PARIS. "


Le journal de MADAME CRADOCK se termine le Samedi 22 Avril 1786 en partant en voiture pour la HOLLANDE !!!!


bonne lecture et bon thé ou café, car il est 17 H 00

Amicalement MARIE ANTOINETTE

Cette lecture est passionnante ! Merci de nous la faire partager !

Ah ben, la bonne dame... choquer les principes de sa pudeur... qu'est-ce qu'elle dirait si elle voyait nos ados qui remontent leur top pour qu'on voie mieux leur piercing dans le nombril ?!

J'aime beaucoup ces extraits que vous nous donnez, chère Marie Antoinette. Dans celui-ci on voit l'importance qu'avait prise le Palais Royal, haut lieu de tous les rendez-vous, visiblement ze plèz to bi.

A vous les grands spécialistes de l'étiquette !!!!!! savez-vous qui étaient les "DAMES DAMEES" !!!!!la dernière fut Mademoiselle de SAINT HERMINE en 1789 !!!!!
si cela vous intéresse, j'ai la réponse à vous donner dans un prochain papotage !!!!

Amicalement MARIE ANTOINETTE

Tout nous intéresse, ma chère Marie-Antoinette !

Bien à vous.

Chou d'amour a écrit:

Pourtant à plusieurs reprises Charles X n'a pas tenu compte des conseils de ses proches. Par exemple la duchesse d'Angoulême lui a toujours déconseillé de choisir Polignac comme ministre, ce dernier étant clairement impopulaire.

Il semblerait, d'après certains observateurs étrangers que le gouvernement, ou à défaut, le roi, ne cherchait nullement à faire des nominations ou à prendre des décisions populaires. Ce n'était pas leur préoccupation. Il cherchait à faire les choses selon leur conscience, et non la pression de la populace.

Oui et c'est bien le problème justement
Charles X était bien placé pour savoir qu'il est extrêmement délicat et risqué de se mettre une population à dos étant donné que son frère en est mort malgré lui

avec quelle titre on appellait la dauphine? Et le dauphin?
Hautesse?

Merci!

Votre Altesse Royale pour les deux et Monseigneur pour le dauphin.

olivia a écrit:

Votre Altesse Royale pour les deux et Monseigneur pour le dauphin.

merci bien, et en parlant de la dauphine en son absence? Sa altesse royale?

princesse a écrit:

olivia a écrit:

Votre Altesse Royale pour les deux et Monseigneur pour le dauphin.

merci bien, et en parlant de la dauphine en son absence? Sa altesse royale?

Son Altesse Royale

Bien à vous.

Majesté a écrit:

princesse a écrit:

olivia a écrit:

Votre Altesse Royale pour les deux et Monseigneur pour le dauphin.

merci bien, et en parlant de la dauphine en son absence? Sa altesse royale?

Son Altesse Royale

Merci à tous

Je précise que le traitement d'Altesse Royale, ou d'Altesse Sérénissime (pour les Prince du Sang, c'est à dire les membres de la famille enfants, petits-enfants... de Petits-fils de France) n'est pas un titre. On parle en français de prédicat, ou de traitement. De même pour les Majestés, Excellence et autres...

donc si j'ai bien compris, pour example Madame Elizabeth etée Altesse serenissime?

Madame Elisabeth n'était pas princesse souveraine !